Milan AC-Arsenal : Rendez-vous pour le prestige !

Par Christophe Malcangi publié le 06 Mar 2018
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C’était le 4 mars 2008, il y a dix ans de cela. Sous un temps plutôt maussade et tandis que la partie parait engagée plus que jamais, Cesc Fabregas file devant la surface adverse, à l’approche du terme d’une rencontre dénuée de spectacle. Face au danger, Gennaro Gattuso plie ses genoux, les défenseurs maintiennent sagement leur poste. Le meneur de jeu Espagnol tente soudainement sa chance d’un tir croisé. Quelques secondes plus tard, et après un (trop lent) plongeon de Kalac, le ballon finit dans l’angle adverse du but milanais. Les Londoniens peuvent tout à coup exulter, puisque les Gunners en maillot extérieur décrochent, à ce moment précis, leur ticket d’or pour les quarts de finale de la Champions League. A cette époque, il s’agissait alors du dernier rendez-vous européen de la carrière de Paolo Maldini. Il s’agissait, aussi, de l’ouverture d’une nouvelle ère pour le Milan AC, considéré alors comme trop « lent », trop « vieillissant », bon pour le placard. Une page primordiale de l’Histoire du club tournait ce jour même.

Une décennie plus tard, les deux écuries populaires se retrouvent pour une affiche de l’Europa League, tandis que leur situation commune a décliné, lentement. La confrontation paraîtrait, à cette époque, moins sexy, moins rentable (pour Adidas ?) à fortiori, mais il s’agit peut-être bien, et malgré tout, du choc le plus attendu des semaines à venir.

Pourquoi ne pas manquer ce rendez-vous ?

Les confrontations directes entre les deux clubs ont toujours été très particulières. En Supercoupe d’Europe en ’94, le Milan AC prend certes l’avantage, mais la mémoire est resté brutalement focalisée en mars 2012. Effectivement, si le FC Barcelone est parvenu à ouvrir une nouvelle page de records de la Champions League la saison passée, la formation d’Arsène Wenger n’avait pas été bien loin de devancer le concurrent blaugrana . En tout cas, à cette date, l’obsession fut de répéter l’improbable exploit d’Istanbul. Les Gunners s’étaient ainsi présentés à l’Emirates Stadium avec un handicap de quatre buts à remonter, à cette époque contre le Milan AC de Zlatan Ibrahimovic et de Kevin-Prince Boateng (oui oui !). La rencontre prend, dans l’immédiat, des proportions incroyables avec un score de trois buts à zéro cinglant à la mi-temps. L’équilibre réinstallée au retour des vestiaires permettra aux Rossoneri, non sans mal, d’arracher leur billet pour le prochain tour. Six ans plus tard, la cicatrice et ses sueurs froides ne se sont pas dissipées.

Alors, outre ce passif insolite, quels motifs vont nous pousser à suivre absolument ce choc d’Europa League ? Outre le scintillement de l’affiche, il y a aussi les noms : Wenger et Gattuso sont opposés pour leur style et leurs chiffres. L’entraineur de renommée impériale au Royaume-Uni compte plus de 200 rencontres avec Arsenal entre la Champions League et la Coupe de l’Uefa/L’Europa League. Seulement 3 pour Gattuso, titulaire en 2008 ! Mais le fil rouge de cette confrontation reste, immanquablement, l’empreinte d’Histoire partagée par ces deux institutions du football européen, qui en toute logique, fait battre le cœur de tout passionné de football, à la recherche de vibrations perdues. Si les deux mastodontes ne se sont pas souvent croisé sur leur route (uniquement 6 confrontations officielles en compétition), leurs retrouvailles réaniment un esprit de compétition inhabituel, dont le goût, la texture et la saveur avaient été évaporés à pas comptés en Lombardie. Une aubaine de taille pour les Rossoneri ! Même si celle-ci doit, surgir aussi loin de l’objectif final, à Lyon.




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Christophe Malcangi

Rédacteur référent pôle news



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