Milan AC : quelles leçons après 5 journées ?

Par Romain Simmarano publié le 22 Sep 2016
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Milan AC

Sixième de Serie A après cinq journées, le Milan AC n’avait plus connu un tel classement intermédiaire depuis la saison 2013-2014. Plus encore que le compte numérique, les neuf points engrangés par les rossoneri sont riches de leçons. Car pour Vincenzo Montella, la tâche n’était pas aisée d’emblée. Reconstruire une défense solide, bâtir un milieu de terrain enfin performant, et surtout, faire adhérer la Casa Milan à sa philosophie et son fameux 4-3-3. Des travaux qui, sans être herculéens, ne manquent pas de sel. Au terme de la cinquième journée, le constat est finalement plutôt encourageant. Rien n’est véritablement réglé mais la progression du collectif est évidente.

Un Milan à deux visages

Inévitablement, la question se pose de la capacité de ce 11 new age à créer du jeu. Et la réponse n’est pas évidente. La principale difficulté du Milan AC dans ses deux matches perdus (face au Napoli et à l’Udinese) réside dans son incapacité manifeste à faire face à un pressing à la fois haut, rigoureux et permanent. Qu’il s’agisse de Montolivo ou des arrières d’aile, on ressent assez vite une grande difficulté à se projeter dans le jeu si la pression est constante. A l’inverse, face au Torino ou à la Lazio notamment, le pressing un peu plus relâché a souvent permis aux milanais de se créer plus d’occasions. Situation somme toute classique que Montella entend régler par une philosophie du déplacement sans ballon chez ses joueurs. Mais tout est à construire de ce point de vue-là. Symbole de ces difficultés, le nouveau rôle de mezz’ala confié à Giacomo Bonaventura lui laisse évidemment moins de latitude dans la construction des offensives. Il laisse cependant une excellente copie face à la Lazio qui ne demande qu’à être confirmée. Car le rôle de l’ancien joueur de l’Atalanta dans la création offensive est fondamental.

Efficacité devant, solidité derrière ?

Au fond, la véritable satisfaction vient probablement de son trio offensif désormais bien ancré : Suso et ses éclairs, M’Baye Niang et sa capacité d’accélération comme d’impact, et bien sûr Carlos Bacca qui réalise des débuts en trombe avec 5 buts en 5 matches. Une efficacité d’autant plus tangible que le Colombien n’a pas besoin de beaucoup de frappes et de temps pour marquer (1 but toutes les 74 minutes) ! Clairement, ce trio-là semble pouvoir s’inscrire dans la durée à condition que, du côté d’un milieu de terrain encore en chantier, le talent soit au rendez-vous. Derrière, le constat est plus mitigé. Les débuts catastrophiques sur le plan comptable (malgré un immense Donnarumma) ont succédé à deux matches sans encaisser deux buts. Deux clean sheets bienvenues qui pourraient être trois sans un but de l’Udinese particulièrement chanceux. Bref, Romagnoli semble avoir trouvé une vitesse de croisière et Paletta joue un rôle de patron tout à fait inédit. Sa merveilleuse prestation face à la Lazio en est le symbole. Attention toutefois aux arrières d’aile : Calabria, De Sciglio, Antonelli et Abate se disputent les 2 places et aucun ne semble avoir véritablement pris le dessus sur les autres. Beaucoup de déchet à corriger de ce côté-là. En définitive, dans l’ensemble, Milan va mieux, mais Milan ne va pas forcément bien. Montella dispose en tout cas de données maintenant assez solides pour évaluer son effectif. Et progresser, car le temps commence à être long pour les tifosi.




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Romain Simmarano

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