Milik, la sensation d’une rupture

Ce fut l’intersaison de tous les espoirs. Oui, Arkadiusz Milik, lui-même (ex) grand espoir du football polonais, a participé à l’ensemble des matches estivaux de reprise du Napoli. Et non, sa préparation n’a pas été tronquée, mais au contraire parfaitement ficelée. Son éclosion au sein du club napolitain avait été retardée d’un an mais cette fois-ci, on s’attendait vraiment à un retour de bon augure. Que nenni, il faudra encore patienter pour le voir briller en Serie A…

Sa fragilité le dessert

Il y a onze mois seulement, le genou gauche a lâché : le calvaire. Et aujourd’hui ? Le résultat de son IRM est formel : rupture partielle des ligaments croisés du genou… droit, soit exactement la même blessure qu’il a subie la saison passée. Simple malchance ? On est en tout cas en droit de s’interroger sur l’affût physique du joueur. Si face à la SPAL, le Polonais a reçu des coups et subi des fautes, aucune n’a semblé être dangereuse au point d’occasionner une blessure aussi grave. Puisque, comme un malheur n’arrive jamais seul, sa durée d’indisponibilité reste encore floue, car pour ce type de blessure, tout dépend généralement de la capacité de rééducation du joueur. Dans tous les cas, elle est estimée à quatre mois minimum, ce qui correspond plus ou moins à son temps d’absence en 2016/2017… Son retour serait donc pour Janvier-Février, mais cela signifierait en creux entre huit et dix mois d’indisponibilité au Napoli en une saison et demie… soit la moitié du temps. Ses pépins physiques sont d’autant plus alarmants qu’ils ont souligné qu’un retour à la compétition de haut niveau après une blessure si longue était toujours délicat. Preuve en est, ses prestations en ces premiers mois de saison 2017/2018 ont été particulièrement faméliques (2 buts toutes compétitions confondues), et le joueur qu’il est, souvent méconnaissable…

Le Napoli en plus grande victime ?

Avec cette deuxième grave blessure, Milik peut-il encore atteindre le niveau auquel il aurait dû prétendre ? Difficile à croire, d’autant que Maurizio Sarri lui-même avait bien remarqué sa récente baisse considérable de forme à l’inverse de Mertens : ces derniers temps, Milik n’entrait plus dans ses plans et restait souvent cantonné au banc. Et pourtant, il s’agit là d’une perte énorme pour le Napoli. En effet, son profil, celui de pur finisseur, reste unique dans cette équipe. Ce joueur, bon dans les airs et dans les attaques placées, s’est fait un nom par cette capacité à souvent bien se démarquer dans la surface ou à ses abords. Sa nouvelle blessure remet donc en avant une carence déjà aperçue la saison précédente : le Napoli est fort dépourvu au poste d’avant-centre et de ce fait, Milik n’a désormais pas de remplaçant attitré à son poste. Des solutions ? Mertens est la plus évidente, mais son style de jeu est différent, sans oublier qu’il faudra songer à le ménager, surtout au vu du calendrier. Sinon ? Le repositionnement de Callejón en pointe, avec Ounas à droite, est possible, mais ses performances seraient-elles aussi optimales que lorsque lui-même évolue à droite ? Sacré dilemme pour Sarri, qui n’hésitait pas à faire entrer Milik pour apporter du sang neuf à l’attaque. La question du prix de son transfert (35M€) va également être de nouveau évoquée avec plus d’insistance car, à ce rythme-là aussi, le temps joue contre lui et le Napoli…

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