Le moment est venu pour Marco Verratti
Du haut de ses 165cm, Marco Verratti a pris cette belle habitude de dominer les milieux adverses et ce, depuis ses gammes en Serie B avec Zeman à Pescara. Si le ballon brûle les pieds de certains, pour le natif de Pescara, il prend plutôt la fonction d’aimant. Un régal, tout simplement, reconnu par tout le monde, lui qui fait l’unanimité dans le cercle des meilleurs milieux de la planète. Et pourtant, la dernière saison écoulée questionne, inquiète presque. Heureusement, son talent est toujours là pour rassurer son monde.
Une croissance et une saison tronquée
Transféré de Pescara au PSG à l’été 2012, Marco Verratti n’est pas vraiment arrivé sur la pointe des pieds dans la capitale française. Il a pris les clés du milieu parisien, comme si de la seconde division italienne à la Champions League il n’y avait qu’un pas. Intelligence et consistance dans le jeu, technique et lecture de la passe, l’Italie et la France louent l’ascension impressionnante de ce jeune joueur. Et force est de constater que sur les trois premières saisons parisiennes, Verratti a continué à apprendre et à enseigner, avec son coéquipier Motta et son protecteur Zlatan.
Sauf que si la saison 2015-2016 devait être celle de l’ultime consécration, avec une équipe taillée pour tout remporter, et une Nazionale voulant jouer les outsiders à l’Euro, tel n’a malheureusement pas été le cas. Une blessure mal gérée avec le club parisien est venue tout gâcher. L’objectif était de récupérer pour les quarts de Champions League, mais finalement, l’absence a été plus longue sachant l’intégralité de sa fin de saison, Euro compris. Cinq ans que la pubalgie le poursuit dit-il. Son opération a été trop tardive, sa présence face à Chelsea notamment était vraisemblablement trop prématurée, et Marco n’a pas réussi à sortir de cette impasse. Une incompréhension, y compris dans la Botte. Une virée à Las Vegas avec des compagnons énerve aussi. En parlant de ça, le même Carlo Ancelotti a répété à nouveau que Marco avait quelque chose de spécial et d’unique mais qu’il l’avait énervé à plusieurs reprises. Bref, comme dire que Verratti pourrait être le meilleur milieu du monde. Il pourrait.
TA saison Marco
Verratti n’est pas seul sur un terrain, il fait partie d’un club et d’une Nazionale composés d’autres joueurs. Chaque club et chaque joueur s’exprime dans un contexte particulier, évidemment. Et pourtant, des jeunes de l’âge de Marco, voire plus jeunes, ont déjà disputé des finales de Champions League, ou encore des finales de Coupe du Monde ou d’Euro. L’idée n’est pas de faire une comparaison entre joueurs mais plutôt d’émettre un souhait : celui de voir le petit meneur emmener sur ses épaules le PSG et la Nazionale, notamment dans les grandes rencontres décisives. A commencer par exemple, par la rencontre de l’Italie face à l’Espagne jeudi prochain. La mémoire est, certaines fois, courte, on oublie les belles prestations face à Barcelone en Champions League, ou à la Coupe du Monde de 2014 et on retient des absences remarquées. Bref, pour Marco, c’est le moment venu de réaliser une saison pleine, de passer ce tout dernier cap qu’il lui reste à franchir.
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