Montella, nouveau Duc du Milan AC

Il est donc le sixième entraîneur du Milan AC en quatre saisons. Si l’avenir de l’Aeroplanino soulevait bien des questions depuis la fin de la saison, celui-ci est désormais connu. C’était l’information à 1,1 million d’euros, puisque c’est à cette somme que s’élevait sa clause libératoire avec la Sampdoria. À 42 ans, présider aux destinées sportives du Milan AC est une merveilleuse reconnaissance d’un travail bien fait. Contrairement à Inzaghi, Seedorf ou Brocchi, Vincenzo Montella n’appartient pas au sérail de la Casa Milan et ne doit au fond sa signature qu’à un CV déjà bien rempli, et probablement un paquet de lettres de recommandation…

Le visage du nouveau Milan

L’officialisation de l’arrivée de l’ancien bomber ce mardi soir était une annonce minutieusement calculée. Elle s’inscrit dans un cadre de reconstruction et de communication très précise autour d’un espéré renouveau. À la baguette, l’inévitable Adriano Galliani, une nouvelle fois pleinement impliqué dans un processus de négociations somme toute rondement mené. Bien malin celui qui pourra dire s’il s’agissait de l’un des derniers tours de piste de l’homme fort du Milan AC, pourtant. Car le soleil se lève plus que jamais à l’Est sur Milan, comme en atteste La Repubblica de mardi. Selon le très sérieux quotidien romain, c’est en début de semaine prochaine que sera annoncé le rachat définitif du club, à hauteur de 80% par le consortium chinois mené par Robin Li. On comprend mieux alors la nature de ce changement de visage, premier pas vers un changement de gouvernance plus global. Sans présager de son contenu précis, on peut toutefois en conclure que Vincenzo Montella est attendu au tournant.

Tributaire du temps perdu

Sans avoir la carrure du géant Atlas, Montella aura beaucoup à porter sur son dos. Les échecs de ses prédécesseurs, d’abord. Une litanie inconséquente d’entraîneurs jeunes, charismatiques comme lui, et incapables d’aboutir à des résultats probants. D’anciennes gloires de Serie A pour qui le raccourcissement du pré à sa seule zone technique ne s’est pas bien passé. Pour conjurer le sort, Montella a pour lui une expérience déjà solide. On pense notamment à ses trois années avec la Fiorentina, fructueuses et solides, mais sans oublier un passage à Catane prometteur une année plus tôt ! Top Gun est armé de son expérience, et c’est un privilège incontestable. Saura-t-il pour autant réussir d’emblée, comme l’exigera tout San Siro ? Un peuple rossonero qui a bien trop attendu et s’impatiente ; Montella sera soit son homme providentiel, soit un échec supplémentaire. Il aura besoin de matière première, comme le soulignent justement les plus fins experts. Le degré d’investissement des futurs propriétaires du Milan AC indiquera bien vite ce à quoi peut s’attendre le Mister. Et s’il avait déjà sa petite idée sur la question?

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