Morata, la saison de la confirmation

Par Matteo Pogliani publié le 12 Sep 2015

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Un lourd héritage et une adaptation nécessaire

Le départ de Tevez archivé, Morata reste le seul représentant de l’attaque qui a mené les exploits de la Vieille Dame tant en Serie A que sur la scène européenne la saison dernière. Aux côtés de l’Apache, Alvaro pouvait s’exprimer avec une certaine liberté et fougue, habituant aussi les supporters à de belles chevauchées sur les côtés des défenses adverses. Mais ça, c’était avant. Cette saison, Morata devra probablement s’adapter au jeu en déviation d’un des deux nouveaux achats de la Juve, Mandzukic ou Zaza. Partir de derrière dans une zone du terrain surpeuplée, voilà un style de jeu qu’il devra intégrer dans son nouveau repositionnement. A moins qu’Allegri ne décide de le faire jouer aux côtés de Dybala, laissant les deux jeunes s’exprimer plus librement. Lorsqu’on sort d’une saison prometteuse, on attire aussi forcément les convoitises d’autres prétendants voire de son ancien amour madrilène. Bien qu’il persiste à montrer son attachement pour le club, Alvaro a rapidement pris une nouvelle dimension et les rumeurs qui l’entourent risquent bien de le distraire au fil d’une saison qui le mènera peut-être à disputer l’Euro 2016 avec la Roja. Cet horizon lointain est devenu un objectif réaliste pour Alvaro qui pourrait d’ailleurs profiter de la difficile adaptation et des blessures récurrentes de Diego Costa pour faire son trou. De quoi être sur-motivé.

Tomber pour mieux se relever

En parlant de blessures, Morata semble s’accoutumer à des débuts de saisons douloureux. Blessé l’an passé à sa première sortie avec la Vieille Dame, il a remis le couvercle cette année en préparation de la Supercoupe d’Italie. Résultat : une absence pour les débuts décevants de la Juve et une préparation stoppée nette à l’approche des grands rendez-vous. Voilà de quoi mettre un coup au moral du jeune ibérique. Et pourtant, Morata semble avoir les épaules assez larges pour se relever et supporter le poids de l’attaque turinoise. Arrivé l’été dernier du côté de Turin pour un montant de 20 millions d’euros, ce transfert a fait couler beaucoup d’encre quant à la valeur estimée du joueur. Sa blessure prématurée et des premières prestations poussives ne l’ont pas abattu pour autant. Il a très vite recalé Llorente sur le banc de touche pour intégrer le onze titulaire aux côtés de l’Apache. Dès lors, il a toujours été au rendez-vous notamment dans les grandes confrontations de Ligue des Champions face au Real Madrid et au Barça, couronnées par trois buts en autant de matchs. L’analogie avec le début de saison passé est flagrante. Fort de l’expérience et de la maturité accumulées, Morata a sans nul doute toutes les cartes en main pour réitérer ces exploits et s’affirmer pleinement comme un attaquant de premier plan.