Nainggolan et Spalletti de nouveau réunis à l’Inter
Le Ninja devrait finalement être un joueur interista. Après quatre ans et demi passés à Rome, et de nombreuses rumeurs mercato depuis l’arrivée à l’Inter d’Erick Thohir, le transfert est maintenant proche d’être bouclé alors que son contrat courait jusqu’en 2021. Ce transfert pourrait en effet ne pas avoir été demandé par le milieu mais le club aurait pu lui « forcer » la main. Nainggolan répondait ainsi à un fan sur Instagram qu’il « ne faut pas croire que c’est facile de quitter le club mais que, des fois, on te mets face à des décisions« . Après l’une de ses pires saisons sous le maillot giallorosso, le board du club aurait ainsi pu décider de tabler sur l’intérêt de l’Inter pour profiter de sa valeur marchande actuelle avant un éventuel flop. Il faut d’autant plus insister sur la nécessité d’avoir des comptes au positif pour ne pas avoir de sanctions liées au Fair-Play-Financier, et donc sur le besoin des clubs de réaliser des plus-values sur leurs ventes. Il faut préciser que l’AS Roma est désormais libérée de cette situation grâce à notamment son parcours en Champions League. Mais la vente de Nainggolan indique surtout un changement de projet.
La valeur ajoutée des joueurs de la Primavera
C’est d’ailleurs une des curiosités à signaler quant à la formule du paiement ; la valeur qui sera retranscrite dans les comptes de la Roma devrait être autour de 34 millions d’euros selon les dernières nouvelles italiennes. Seulement, l’Inter devrait payer 24 millions d’euros cash et deux contreparties seront insérées dans l’accord, Davide Santon et Nicolò Zaniolo, dont la valeur ne peut atteindre 10 millions, dans ce marché, surtout après la saison du latéral.
L’Inter ayant ainsi un grand besoin de plus-values avant le 30 juin, les deux Nerazzurri pourraient rejoindre rapidement le club romain avant la fin du mois alors que le Belge ne rejoindrait la Beneamata qu’après le premier juillet (pour que l’opération soit comptabilisée dans les comptes de la saison prochaine). Les clubs ont alors tout intérêt à former des synergies autour de transferts pour conclure des opérations et accords plus aisément ; cela peut-être une des justifications sur le prix que prennent ces jeunes joueurs pour que les clubs rentrent dans leurs frais.
C’est ainsi que Radu et Valietti ont été transférés de l’Inter au Genoa pour 12 millions d’euros, que Zaniolo vaut environ 5 millions d’euros, ou encore que Bettella devrait être transféré à l’Atalanta pour 7 millions supplémentaires. Ces joueurs, aussi talentueux et prometteurs soient-ils, n’ont encore rien prouvé au plus haut niveau et le seul fait de pouvoir projeter un fort potentiel ne devrait pas être l’unique raison justifiant de tels prix.
S’il est vrai qu’une telle stratégie ne donne pas réellement l’image d’un club se projetant vers l’avenir en vendant ses meilleurs jeunes, pouvoir devenir capable d’acheter un des meilleurs milieux de Serie A sans devoir se priver d’un membre de l’équipe première semble une stratégie bien plus intéressante, surtout lorsque le vivier continue à produire des talents comme le montre les compétitions gagnées par l’Inter dans toutes les catégories de jeunes ces dernières saisons.
Une très bonne relation avec Spalletti
Si toutes les personnes qui ont exprimé leur avis sur ce transfert se sont mises d’accord sur un point, c’est sur la relation qu’entretiennent le milieu et son ancien coach, désormais à l’Inter. Spalletti est celui qui est parvenu à tirer le maximum du joueur, qui reste un top player malgré cette saison plus compliquée. La Roma a refusé de nombreuses offres dans le passé pour son milieu, qui semblait ne vouloir quitter la ville éternelle que pour rejoindre son ex-entraîneur.
Placé en soutien de l’attaquant, le duo que formaient le Ninja et Dzeko peut donner de grands espoirs aux tifosi nerazzurri en pensant à celui qu’il formera avec Icardi. Rafinha parti, et alors qu’il semble impossible que l’Inter signe les deux joueurs (encore une fois, à cause des différences de modalités de paiement, qu’il s’agisse de Rafinha ou même de Cancelo), Nainggolan devrait occuper ce poste de numéro 10 dans le 4-2-3-1 de Spalletti comme à l’époque Roma.
Il sera intéressant de voir comment Pastore prendra le rôle du Belge à la Roma, ou alors s’il serait plutôt occupé par Cristante, lui aussi arrivé cet été dans l’équipe de Di Francesco. Ce transfert semble excitant de par ces multiples aspects mais aussi par le fait qu’une fois de plus, un top player qui a eu des opportunités pour partir à l’étranger, a décidé de rester en Serie A. Qu’il s’agisse de Verdi, de Perin, de De Vrij ou de Bonucci, entre autres, tous sont restés dans le championnat italien. Même à 30 ans, même après des déboires et une hygiène de vie pas irréprochable, Nainggolan reste une addition de classe pour un club qui retrouve la Champions League et qui a déjà signé le défenseur néerlandais De Vrij, Kwadwo Asamoah et Lautaro Martinez.
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