Le Napoli et la difficile gestion du résultat

Par Nicolas Soldano publié le 08 Sep 2016

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2013, Benitez et l’Europe

En guise de point de départ, ce souci dans la gestion du résultat semble remonter au début des années Benitez (lorsque l’équipe connue aujourd’hui était déjà en bonne voie de construction), où l’on pouvait ressentir cette drôle de sensation d’insécurité lorsque l’équipe napolitaine menait à la marque d’une courte tête et qu’il restait encore de longues minutes de jeu. Prenons par exemple ce premier match de Champions League de septembre 2013 contre Dortmund où le Napoli domine avec force son adversaire du soir 2-0 avant de complètement paniquer dans la dernière partie du match (qui se souvient encore de ce CSC invraisemblable de Zuniga seul devant son but ?!), même s’ils finiront quand même par l’emporter 2 à 1. Pour boucler la boucle, lors de la dernière saison de Benitez au Napoli, l’année 2015 est marquée par deux gros ratés : le 2-2 contre l’Inter au San Paolo alors que les Partenopei mènent 2-0 dans un fauteuil jusqu’à la 70ème, et évidemment, le dernier match de la saison, le match pour la 3ème place qualificative pour la C1, la catastrophique défaite face à la Lazio à domicile (4-2). Match où le Napoli tient le match nul qui lui permet d’être 3ème jusqu’à la 85ème minute…

La stat qui tue

Pour le ressentiment de fébrilité et les gros matchs marquant cela semble donc avéré, mais qu’en est-il réellement au niveau des chiffres ? Et bien pour ce qui est des stats, lors de la saison dernière le Napoli est l’équipe du top 6 a avoir perdu le plus de points alors qu’il tenait un résultat positif (15 points) devant l’Inter et l’AS Roma (13 points chacun). Quand on sait que l’écart entre la Juventus et le Napoli à la fin de la saison était de 9 points, cela laisse songeur. A titre de comparaison justement, la Vieille Dame n’a perdu que 2 petit points alors qu’elle tenait un résultat lors de la dernière saison, malgré un début de championnat poussif. Pire que ça pour le Napoli, sur ses 25 victoires de la saison dernière l’équipe a subi durant 9 d’entre elles une réduction du score ou une égalisation avant de l’emporter (et souvent dans la douleur…). Cela semble donc être un axe de travail pour Sarri et ses hommes s’ils désirent réellement passer un cap cette saison.

Mais pourquoi ce malaise avec le chronomètre ?

Des tonnes d’hypothèses semblent alors être possibles : est-ce les tactiques appliquées depuis plusieurs saisons qui demandent énormément de pressing et donc d’énergie au milieu de terrain qui plombe l’équipe en fin de match ? Est-ce la faute à une défense encore fébrile sous la pression dû à son manque d’expérience collective des grandes échéances? Est-ce un manque de réalisme lorsque se présente la possibilité de tuer le match ? Est-ce la faute de l’entraîneur qui ne tranche pas assez rapidement entre alourdir le score ou le préserver ? Le regain de confiance qu’a pris l’équipe sous l’égide de Sarri révèle des joueurs qui semblent plus sûr de leur force après une brillante saison, et on pouvait supposer que ce problème de gestion du résultat allait être enterré, mais le match contre le Milan AC a fait resurgir quelques doutes, alors… Gare à la rechute…