Napoli, AS Roma : les raisons de leur échec en Europe

Par Rémi Falvo publié le 17 Avr 2017
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Un mental défaillant

Les deux matchs disputés entre le Napoli et le Real en sont la démonstration: ce Napoli n’a pas le niveau requis pour aller plus loin que ça en Champions League. Tactiquement et défensivement notamment, c’est trop juste. Mentalement aussi. Le propre des grandes équipes serait de savoir faire le dos rond quand ça ne va pas, et de savoir réagir. Ce Napoli a essayé, mais après l’égalisation de Sergio Ramos au San Paolo lors du match retour, la tâche a semblé tellement compliquée que l’équipe a globalement baissé les bras. Un chiffre : 11 des 12 tirs des Azzurri ont eu lieu avant l’égalisation de Ramos, à la 51ème minute. Preuve du renoncement quasi-total au moment où il aurait fallu se retrousser les manches pour de bon. Ce phénomène est d’autant plus présent chez les Romains. Le match aller face aux Lyonnais est un désastre. Une faute professionnelle. Une des explications à cet échec est que, peut-être les Giallorossi n’aimaient pas la musique de l’Europa League; mais une autre plus vraisemblable, c’est qu’ils n’ont pas le « sérieux », l’application nécessaire pour aller plus loin. Comment Nabil Fekir peut-il marquer ce 3ème but, au milieu de 3 défenseurs romains alors qu’il est pratiquement arrêté? Ce genre de faute ne pardonne pas en Europe, et brise les rêves de tous ceux qui voulaient voir Totti soulever un nouveau trophée avec sa Louve.

Engranger de l’expérience

Ce qui a fait la force des grands clubs italiens et de la Nazionale, à n’importe quel moment de l’Histoire, c’est d’avoir toujours pu compter sur une défense sans faille. Et le dénominateur commun des deux clubs dont nous parlons, ce sont bien les lacunes défensives. Les centraux giallorossi comme azzurri n’ont jamais vraiment dégagé de sérénité, du moins lors des affrontements respectifs de Lyon et du Real. Le plus grand mal de ces deux équipes, c’est que pour la Serie A, ça peut suffire (et encore ça ne permet pas de passer devant la Juventus pour le moment). La défense du club de la capitale n’a encaissé que 26 buts en 31 parties, ce qui est très honorable. Et le Napoli possède la 3ème meilleure défense du championnat. Dans ces conditions, il est tentant de se dire que le problème est ailleurs, que « ce soir l’adversaire a été plus fort« , ou, comme il a beaucoup été dit après leur élimination: que « les Romains ne méritaient pas de se faire éliminer face à Lyon« . Ce genre d’attitude ne peut que nuire à toute progression. Il n’est pas concevable, en tant que dauphin de la Juve, de se contenter d’une élimination en 8ème de finale, en ayant eu un petit sursaut d’orgueil au match retour. Sûr que le talent était plus du coté romain que du coté des Gones, mais ne pas se remettre en question après cela, c’est la preuve d’un manque total d’abnégation et de volonté de faire mieux. Cependant, dire que ces deux clubs n’ont pas d’avenir en Europe serait une aberration compte tenu de la quantité de talent de chaque effectif. Et il ne faut pas oublier qu’aussi bien la Roma que le Napoli n’ont pas les budgets et l’habitude des grands rendez-vous que peuvent avoir des Bayern et autres Real Madrid. Il faudra donc qu’ils bâtissent leurs avenirs sur des fondations faites de sérieux, solidité et abnégation. Ce qui n’a pas vraiment été le cas jusqu’ici, sûrement la raison pour laquelle Romains et Napolitains ont calé en Europe cette année.




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Rémi Falvo

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