Nicolò Barella, vers de nouveaux horizons

Benevento. 18 mars 2018. 96e minute. Nicolò Barella fait face sur le point de penalty au gardien de Benevento Christian Puggioni. Cet espoir du football italien transforme et permet à Cagliari de l’emporter in extremis (2-1) et d’éviter le pire dans cette course effrénée pour le maintien en Série A. Cette situation de jeu est à l’image de la saison du jeune sarde qui a su concrétiser les attentes fondées en lui et prendre ses responsabilités dans le groupe à seulement 21 ans. Les statistiques parlent d’elles-mêmes : 32 présences en championnat et 6 buts marqués.

Encore auteur d’une grande prestation dimanche à Florence face à la Fiorentina et artisan de la victoire qui a permis à Cagliari de faire un grand pas vers le maintien, il est toutefois probable que Nicolò Barella réalise dimanche face à l’Atalanta de Bergame à la Sardegna Arena son dernier match sous les couleurs rossoblù.

Des convoitises en Italie et en Europe

En effet, si son club a réussi à le conserver à l’intersaison puis lors du mercato d’hiver, il semble inéluctable que son jeune talent rejoigne le continent l’été prochain. Les prétendants ne manquent pas en Italie (Inter, AS Roma Juventus) comme en Europe (Liverpool, Tottenham, Lyon, PSG). Pour l’heure, il semblerait que ce soit l’Inter qui tienne la corde. L’entraîneur nerazzuro Luciano Spalletti fait de Nicolò Barella une de ses priorités pour la saison prochaine. Les liens entre le président milanais de Cagliari Tommaso Giulini et la maison interiste pourraient faire la différence. Supporter de l’Inter dont il a été membre du conseil d’administration de 2005 à 2013, il n’est pas impossible que Giulini ne conclue rapidement un accord avec l’équipe milanaise. Et empoche ainsi une coquette somme.

A ce jour, aucun montant n’a officiellement été fixé, même si la valeur du joueur a été estimée à au moins 30 millions d’euros. Lors du mercato d’hiver, des propositions à 20 millions d’euros avaient été refusées. Face à cet intérêt grandissant, le club sarde s’est d’ailleurs empressé de prolonger en janvier dernier le contrat de son joyaux jusqu’en 2022, afin de monétiser au maximum son rachat futur par de plus grosses écuries. En effet, jusque-là, Nicolò Barella jouissait d’un premier contrat professionnel et d’un revenu net annuel de… 300.000 euros.

Prochain objectif : la Squadra Azzurra

En intégrant une équipe de haut niveau, le milieu de terrain pourrait rapidement accélérer sa progression au contact de grands joueurs et en jouant dans des compétitions européennes. Et pourquoi pas entrevoir enfin sa première sélection en équipe nationale. Déjà convoqué par Gian Piero Ventura pour les qualifications au Mondial 2018, sans jamais enter en jeu, Nicolò Barella pourrait désormais bénéficier du désir du nouveau sélectionneur italien Robert Mancini de faire confiance à de jeunes joueurs après la traumatisme de l’élimination.

A ce stade, il ne s’agit que de projections. Nicolò Barella a les cartes en main pour réussir. A lui de savoir saisir la balle au bond, tout en canalisant quelque peu son énergie (14 cartons jaunes et 1 rouge cette saison). Et conclure son expérience en Sardaigne par l’obtention du maintien en Série A. Le Cagliari Calcio verra lui une nouvelle fois partir vers d’autres horizons un autre de ses talents, après les Matri, Acquafresca, Esposito, Astori, Murru ou Nainggolan. Faute de moyens pour les conserver et leur proposer un projet sportif durable en première partie de tableau.

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