Non, nous n’oublierons pas
Antonio Conte le savait : sans Marchisio, sans Verratti et avec la blessure de Candreva, cet Euro prenait des allures de casse tête impossible à résoudre. Les marches semblaient hautes, mais elles ont d’abord été franchies à la hargne avec la grinta italienne, celle qui transparait dans notre hymne, celle qui transparait dans le coeur de tous ces joueurs vêtus du maillot azzurro. Puis il y a eu ces tirs au but face à l’Allemagne. Une loterie cruelle que les Italiens n’ont cette fois pas pu gagner. Seul le foot permet une issue si simpliste qui peut sur un tir, réduire à néant tout espoir, ou au contraire provoquer une joie immense. Néanmoins, si la tristesse est très (trop) forte, la fierté elle sera éternelle. Donc non nous n’oublierons pas.
La difficulté
Non Andrea, nous ne vous oublierons pas. Nous n’oublierons pas la souffrance de ce groupe, critiqué de partout, qui s’est transformée au fil des jours en une rage de vaincre capable de renverser des montagnes. Des montagnes il y en a eu. D’abord l’annonce dès 23. Pourquoi Eder, pourquoi Parolo, pourquoi Giaccherini, pourquoi le 10 à Motta, pourquoi le 3-5-2 ? Puis il y a eu le match face à la Belgique et cet hymne, un hymne de guerriers et une volonté de fer dans les yeux de tous. Une rage communicative qui s’est transmise de joueur en joueur, de tifoso en tifoso. Rien ni personne ne pouvait nous battre ce soir là. Un succès aux forceps d’une Italie hargneuse et belle à voir comme jamais. Des frissons, vieux de 2006 remontent. Giaccherini, rangé au rayon des flops annoncés par certains inscrit son but, tandis que Pellé délivre tout un peuple. Inoubliable.
Eder ce symbole
Non nous n’oublierons pas Andrea ce que vous avez fait, tout comme personne n’oubliera ce but de fou d’Eder en fin de match contre la Suède. Un joueur qui a connu des jours difficiles à l’Inter (1 but seulement en 4 mois) et qui à force d’efforts et de travail s’est élevé à un rang au dessus du possible. Certes l’oriundo n’a pas le talent d’un Higuain ou la vivacité d’un Messi. Mais son abnégation et sa détermination en ont fait l’un des piliers d’Antonio Conte. Symbole d’une Nazionale travailleuse et accrocheuse, Eder a fermé beaucoup de clapets en ouvrant son compteur but face aux nordistes et en étant à l’origine du 1-0 face à l’Espagne.
Laver l’affront espagnol
Le 8ème face à l’Espagne était l’occasion rêvée de s’offrir le scalp de l’équipe qui avait étrillé la Nazionale en finale en 2012 sur le score de 4-0. 4 ans après, la douleur n’est toujours pas passée. Conte demande l’impossible et de l’extraordinaire à ses joueurs, mais au terme d’un match d’une qualité folle, l’Italie s’est la aussi imposée 2-0 en obtenant sa qualification pour les quarts de finale. Une victoire encore une fois inattendue et tellement belle que personne ne peut se permettre d’oublier. Nous n’oublierons pas non plus la rage de Conte sur son banc, la joie de Chiellini sur son but et l’arrêt de Buffon sur Piqué. Nous n’oublierons jamais la délivrance lors du coup de sifflet final.
Le trophée du coeur
C’est un fait, les Italiens vont rentrer à Rome sans rien dans les bagages et des larmes plein les yeux. Oui des larmes il y en a eu, Gigi Buffon le premier, ce qui témoigne d’une aventure qui va au delà du sportif. Ce groupe était uni par quelque chose de plus fort que le simple fait de taper dans un ballon. Parolo a vécu un rêve, Barzagli et Bonucci sont effondrés, Pellé et Zaza doivent sans doute être en train de revoir leurs erreurs lors de la séance en boucle dans leur tête. Quoi qu’il en soit, cet Euro 2016 a permis à l’Italie de regagner le respect de l’Europe grâce à son coeur, sa mentalité et personnalité. Le Fratelli d’Italia résonnera encore longtemps à St Denis, à Bordeaux où à Lyon et personne n’oubliera la performance de cette Nazionale là, qui est passée du statut d’équipe quelconque au statut d’équipe qui peut faire tomber tout le monde. Cela dépasse le football, cela s’appelle le coeur. Alors les gars, coeur avec les doigts et forza Italia.
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