Les notes de l’Italie face à l’Irlande

Par Leo Carta publié le 23 Juin 2016

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Italie-Nazionale

Sirigu 5,5 : Une belle claquette sur la tête de Murphy en première période. Un face à face remporté avec sang froid mais beaucoup trop de sorties approximatives, dont la dernière, qui coûte un but. Salvateur, ou pas.

Barzagli 6,5 : L’un des seuls Azzurri à se sauver ce soir. Pas mauvais dans le jeu aérien, il gère bien sa zone et va au charbon quand il y est obligé. Trop jaloux de ses collègues, il va chercher un jaune en fin de deuxième mi-temps. Quel dommage.

Bonucci 5,5 : Il balance de longs ballons en profondeur, sans répondre à aucun appel. Résultat, il rend de nombreux ballons aux Irlandais qui n’en demandaient pas tant. Il faut dire également qu’il a disputé 90 minutes avec une sacrée épée de Damocles sur la tête. Une lame tranchante qui a bien failli lui couper la tête une ou deux fois et lui coûter l’Espagne. Un risque inutile.

Ogbonna 6 : De l’impact physique, la volonté de bien faire. Ogbonna a parfaitement remplacé Giorgio Chiellini ce soir. Manquaient peut-être les remontées rageuses et les relances foirées.

Bernardeschi 5 : À côté de son match, il n’a pas réussi à exploiter la chance qui s’offrait à lui. Trop frêle, il subit le punch irlandais jusqu’à son remplacement. (Remplacé par Darmian)

Sturaro 4,5 : Stefano disputait là un match fait pour lui. De l’impact physique, de l’intensité, des bonhommes qui ne reculent devant rien. Malheureusement pour lui, son match exécrable lui coûte l’élimination. « Les aventuriers de la tribu azzurra ont décidé de vous éliminer, et leur sentence est irrévocable ».

Motta 4,5 : Lent, approximatif techniquement, inexistant physiquement, inutile tactiquement. Motta réalise un match fantôme. Ou presque. Il décide de se manifester en seconde mi-temps en offrant une passe, d’une nonchalance sans égal, aux adversaires du soir. Empaqueté dans le sac à dos de Stefano Sturaro.

Florenzi 5,5 : Le tout-terrain romain sort une prestation insipide, malheureusement pour lui bien aidée par son positionnement hasardeux. De fait, il peine à rentrer dans les mécanismes de l’équipe et fait péniblement tirer jusqu’à la fin du match.

De Sciglio 5,5 : Quelques centres, ce qui reste assez incroyable pour être souligné. Ce côté gauche est décidément maudit. (Remplacé par El Shaarawy)

Zaza 6 : De la grinta à revendre. Il se retrouve trop souvent seul à faire le pressing sur les défenseurs adverses. Sevré de ballons, il erre dans la moitié de terrain adverse sans trouver de sens à sa présence sur le pré. Une belle, et difficile, reprise en seconde période.

Immobile 5,5 : Le seul tir azzurro en première période vient de ses pieds. Comme son collègue, il mendie en terre hostile. En vain. (Remplacer par Insigne)

Darmian 5 : Alerte enlèvement. Recherche jeune italien, 26 ans, parti de Turin et échoué à Manchester. Il aurait été aperçu pour la dernière fois en France. Si vous avez la moindre information, contactez-nous.

Insigne 6,5 : Une entrée remarquée. Des étincelles, des crochets qui font mal aux reins et un tir enveloppé d’amour qui termine sur le poteau.

El Shaarawy non noté : Une dédicace toute spéciale pour le Pharaon, seul Italien à avoir cadré un tir ce soir.

Conte 5 : Entêté, il ne prend pas de risques. Du moins tactiquement. Car la titularisation de Bonucci, et son non-remplacement pendant 90 minutes, relève de la folie pure. Son 3-5-2 reproposé à outrance ne fonctionne décidément pas avec tous les joueurs de l’effectif. De nombreuses interrogations apparaissent. Certains joueurs ont déçu, d’autres n’ont définitivement pas le niveau. Une défaite méritée qui aura au moins le mérite de remettre les idées en place à tout le monde. Y compris Conte.

*Le barème est italien