Oui, la VAR est nécessaire !

Par Pierrick Dujardin publié le 15 Déc 2017
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D’abord reléguée au second plan, c’est pourtant la rencontre opposant la Lazio et le Torino (1-3) qui fit beaucoup de bruit ce week-end. La cause de tant de raffut ? après une main de Iago Falqué dans la surface de réparation et un geste d’humeur de Ciro Immobile, l’arbitre de la rencontre décide de faire appelle à la VAR. Alors que beaucoup s’attendaient à voir Giacomelli signaler le point de pénalty, ce dernier prit finalement la décision d’exclure l’attaquant laziale. Erreur arbitrale évidente ; pas question de la nier. En revanche, voir ou entendre les éternels détracteurs de l’arbitrage vidéo cracher leur bile quand bien même seul l’arbitre n’est exempt de tout reproche, semble démesuré. Officiellement mis en place en Serie A le 22 août dernier, l’arbitrage vidéo a toujours été contesté, et à tort il faut dire, aussi bien par le supporter lambda que par certains grands noms du football. Attardons-nous un instant sur les « arguments » les plus ressassés pour mettre à mal la VAR.

La VAR relègue l’arbitre en second plan ?

Premier argument fallacieux : l’arbitrage vidéo décrédibilise les décisions de l’arbitre, désormais associé à un être fragile incapable de prendre et d’assumer une décision sans s’appuyer sur la VAR. Pourtant, l’assistance vidéo pourrait apporter énormément à l’arbitrage en général. Cela n’aura échappé à personne, les arbitres sont depuis quelques temps déjà chahutés pour leur rigidité ; attitude liée aux pressions fréquentes des joueurs. Suivant cela, la VAR constitue la solution quasi parfaite pour en finir avec l’épée de Damoclès associée au métier d’arbitre. Ainsi, l’arbitrage vidéo, loin d’affaiblir l’arbitre moyen, permet au contraire de revenir sur la validité ou non d’un but, un fait de jeu non sifflé et de baisser le nombre de simulations ou autre comportement malhonnête d’un joueur. Que demander de plus ?

La VAR casse le rythme des matchs ?

L’autre argument anti VAR est celui relatif au rythme du match, le plus souvent rompu par les interminables secondes voir minutes nécessaires à l’analyse d’un fait de jeu. En effet, force est de constater que l’arbitrage vidéo a parfois pris un bon bout de temps avant de permettre à l’arbitre de prendre la bonne décision. L’un des exemples les plus extrêmes cette saison concerne les 5 minutes d’attente de Mauro Icardi pour tirer un pénalty face à la SPAL en septembre. Cette perte de temps est pénible ; mais pas de panique ! N’oublions pas que l’assistance vidéo n’en est qu’à ses tout débuts dans le football. Lorsque que l’arbitrage vidéo fut mis en place dans le rugby en 2001, les problèmes étaient exactement les mêmes ; et aujourd’hui, l’assistance vidéo fait partie intégrante de ce sport. Il faut noter que désormais, les décisions sont prises plus rapidement par l’arbitre dédié à la vidéo qui communique dans l’oreillette à l’arbitre principal. Ce dernier peut néanmoins toujours s’il le souhaite regarder la vidéo lui même.

La VAR pourrait rompre la « magie du football » ?

Si l’idée précédente avait un minimum de cohérence, la suivante frôle l’absurdité la plus totale. « Main de Dieu » de Maradonna, main de Thierry Henry face à l’Irlande ou plus récemment faute non-sifflée de Mascherano sur Di Maria lors de la fameuse « remontada » : l’histoire du football est liée, voir rendue passionnante par ces erreurs aussi injustes qu’uniques. Il n’en fallait pas tant pour que certains soient purement et simplement opposés à l’arbitrage vidéo. Est-il besoin d’expliquer l’idiotie d’une telle justification ? Non, les décisions dans le football doivent pouvoir être prises avec les avancées technologiques proposées. Si l’utilisation de la VAR est imparfaite ? Probablement. Si la vidéo est un inconvénient pour le football ? Non. Ainsi, peut-on honnêtement s’insurger contre la VAR à partir de justifications aussi plates que celles citées précédemment ? Pas si sûr. Disons-le clairement : la VAR est nécessaire, même si au fond l’arbitre sera toujours critiqué, rien de plus humain alors.




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