Papu Gomez, un retour payant ?

Par Matteo Pogliani publié le 03 Déc 2015
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gomezEntre promesses et désillusions

Durant l’été 2010, le Catania Calcio officialisait l’arrivée du jeune Papu Gomez, milieu offensif aux grandes promesses. En effet, en Argentine, il avait fait forte impression attirant tout naturellement les convoitises de certains clubs d’Europe. D’abord « Perla de l’Arsenal de Sarandi » avec qui il débute à tout juste 17 ans, il se fait ensuite un nom au San Lorenzo, mais aussi dans les équipes de jeunes de l’Argentine (des moins de 16 ans aux moins de 20 ans). Et ses trois années au pied de l’Etna n’ont fait que confirmer les bonnes paroles qui entouraient le joueur à son arrivée. D’abord sous les ordres de Gianpaolo, puis de Simeone, et enfin de Montella, c’est avec l’Aeroplanino qu’il fera sa saison la plus aboutie statistiquement. Mais de son expérience à Catane, il gardera un lien tout particulier avec El Cholo qui l’avait déjà entraîné en Argentine à San Lorenzo et qui a faillit le faire signer à l’Atletico Madrid. En effet, c’est à ce moment qu’il a appris le vrai rôle de l’ailier moderne, capable non seulement d’attaquer mais aussi de défendre sur son côté. Mais en dépit de ses progrès, il n’a pas vraiment intéressé les grands clubs européens qui n’ont pas décidé de miser sur lui. C’est donc la meilleure offre économique qui a été acceptée, soit celle du club ukrainien du Mentalist. Et Alejandro est allé se perdre là-bas dans un championnat où il n’a jamais réussi à s’adapter. Il n’aura fallu qu’un an à l’Argentin pour se décider à revenir en Italie, et c’est du côté de Bergame qu’il effectue son grand retour en Serie A. Une arrivée à nouveau par la petite porte, et un début de saison compliqué, avec notamment une blessure à la cuisse, qui a retardé sa seconde vie dans la Botte. Mais cette année, le Papu semble avoir enclenché la vitesse supérieure, et à 27 ans, il n’avait pas vraiment d’autre choix.

Un cap à passer

39ème minute de jeu dimanche dernier du côté de l’Olimpico de Rome, le Papu Gomez récupère un ballon dans l’axe et enroule une frappe millimétrée dans la lucarne de De Sanctis qui permet à l’Atalanta de mener au score. Quelques semaines plus tôt, c’était la Lazio qui  faisait les frais en fin de match de la verve offensive de l’Argentin de Bergame. Avec quatre réalisations, il est le meilleur buteur actuel de l’équipe neroazzurra. Ses deux passes décisives ne font que conforter l’importance qu’il a dans le jeu de l’équipe entraînée par Reja. Souvent positionné sur l’aile gauche, il fait de son imprévisibilité son meilleur atout, pouvant donc provoquer le latéral droit adverse et se mettre en position de centre, ou rentrant sur son pied droit pour tenter sa chance. Il en éclipse presque les deux autres membres de l’attaque. Et ce n’est pas passé inaperçu dans la Botte, étant donné que son nom est désormais parmi les plus mentionnés pour le mercato hivernal. Le Milan AC s’est tout de suite placé sur le dossier suite à l’excellente prestation de l’Argentin à San Siro qui aurait footballistiquement ensorcelé Berlusconi présent ce soir-là. Mais, il n’est pas le seul et la Fiorentina et ses envies de Scudetto verraient d’un bon oeil aussi l’arrivée du Papu. L’Atalanta n’est pas vendeuse, et Gomez risque bien de devoir attendre jusqu’en juin pour changer d’air et débarquer peut-être dans une plus grande écurie. En parlant de juin, Gomez a aussi le passeport italien et pourrait même se mettre à rêver d’une convocation en Nazionale en vue de l’Euro 2016.




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