Pietro Pellegri, un numéro 64 gravé dans l’histoire

Par Cesco publié le 19 Sep 2017
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L’histoire de Pietro Pellegri ce n’est pas simplement l’histoire d’un gamin qui perce dans le foot comme il est coutume de la voir dans les succes-stories du milieu. C’est le 20 novembre 2016 que son aventure prend forme. Une apparition précoce en Serie A sous le maillot du Genoa, face au Torino plus précisément et l’histoire prend acte de son nom d’entrée. A 15 ans 9 mois et 5 jours, il devient le plus jeune joueur (avec Amedeo Amadei) de l’histoire à prendre part à une rencontre de Serie A, surpassant Gianni Rivera. A l’image d’un Donnarumma qui a lancé la mode quelques mois auparavant, Pietro Pellegri entre sous le feu des projecteurs avant la majorité. Mais contrairement au gardien milanais, c’est avec discrétion qu’il forge son caractère, dans les équipes de jeunes du Genoa et sur le banc des griffons, pour apprendre et saisir sa chance.

Un profil atypique

Si les joueurs les plus talentueux rentrent dans des normes physiques stéréotypées, Pietro Pellegri brise les clichés. 1m91, attaquant central, le joueur né à Gênes n’a pourtant rien de particulier à faire valoir hormis sa taille et son physique dominateur. Rien ? Et c’est là l’erreur. Sous le crâne du numéro 64 du Genoa se cache un joueur pétri de talent attirant l’oeil des observateurs et parmi eux, Antonio Rocca, sélectionneur des U15 de la Nazionale depuis 2011 qui selon ses dires n’avait pas vu un tel talent depuis son arrivée sous la bannière tricolore. Les éloges d’un n’empêchent pas celles d’autres et c’est à Enrico Preziosi que reviennent les meilleures. Alors que le joueur n’a pas encore foulé ne serait ce qu’une seule fois les pelouses professionnelles, le président et propriétaire du Genoa déclare : « Le prochain Messi ? Nous l’avons, il s’appelle Pellegri. Vous ne le connaissez pas c’est normal, il évolue chez nos jeunes. J’espère qu’il ne m’entend pas, sinon il va avoir la grosse tête. » Pellegri a alors 14 ans et nul doute que cette déclaration, s’il l’a entendue, n’a pas eu l’effet nocif prédit par le fondateur des célèbres jouets. Bien au contraire, puisque 2 ans plus tard, c’est avec ce même maillot rossoblu qu’il explose aux yeux de l’Europe du foot à un moment où l’Italie, critiquée pour sa frilosité vis à vis des jeunes, commence à changer ses habitudes.

L’émotion et le labeur

Après son doublé face à la Lazio pour ses 57 premières minutes de la saison, le joueur a marqué la 4ème journée de Serie A. La belle histoire s’est poursuivie sur le banc puisque son père, Team Manager du Genoa était sur le banc en compagnie de Juric pour admirer les prouesses du fils prodiges. Ses larmes de joies ont fait le tour du web et traduisent les sacrifices et le travail pour en arriver là. En interview d’après match, le jeune Pellegri déclarait alors pétri de sanglots : « Je dois tout à mon père, c’est lui qui m’a fait arriver dans le football« . Alors que le championnat lui ouvre désormais ses portes, lui n’en fait pas toute une histoire. Le melon ? Ce n’est décidément pas pour lui. « Je ne peux même pas me la péter à l’école puisque j’ai un professeur particulier et que j’étudie l’après-midi après les entrainements ». Décidément, l’histoire de Pietro Pellegri est bien à part. Mais le jeune italien sait que rien n’est acquis dans le football professionnel. Avec 7 buts en 16 matchs de Primavera, il le sait bien, loin de lui l’idée de survoler son sujet. C’est avant tout par le travail qu’il arrivera à accomplir des rêves qui se dessinent plutôt bien à l’horizon.

L’histoire lui ouvre les portes

Hormis le record de précocité pour un match de Serie A, Pietro Pellegri s’est offert face à la Lazio une nouvelle ligne distinctive en devenant le plus jeune joueur à avoir marqué un doublé en Serie A, surpassant Silvio Piola, légende du football italie. Un record qui datait de 1931, brisé sans feux d’artifices, dans l’atmosphère tranquille du Genoa. Un peu plus tôt, en mai 2016, il s’offrait sa première réalisation lors du dernier match de Francesco Totti. Un but qui lui a permis d’être sur le podium des joueurs les plus jeunes à avoir marqué un but en Serie A. Malgré la défaite (là aussi 3-2), le fil conducteur semble être cette désormais habitude que Pellegri semble avoir à briser les records de précocité. Cependant, le plus dur reste à faire pour celui qui a traversé les équipes de jeunes dès 2015. De la précocité il faudra passer à la régularité. A 16 ans, il a le temps d’apprendre dans l’ombre, mais nul doute que quelques caméras supplémentaires auront l’objectif braqué sur lui cette saison. Alors pourquoi pas inscrire encore plus de pions sous la tribune nord du Luigi-Ferraris, un stade qu’il aime tant, au sein d’un peuple qu’il affectionne de par son appartenance à la ville ? On ne demande que ça, car l’histoire est belle mais aujourd’hui il manque quelque chose. Pour le moment ses buts n’ont jamais permis au Genoa de prendre ne serait ce qu’un petit point. Une erreur qu’il s’efforcera de corriger dès que possible, n’en doutons pas.

 




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