Pioli revoit la défense de l’Inter

Par Giuliano Depasquale publié le 21 Déc 2016
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miranda murillo

La défense est certainement ce qui pose le plus de problème cette saison à l’Inter. Il suffit de jeter un œil à l’ensemble des matchs joués pour se rendre compte que l’équipe milanaise peine à garder ses filets propres : sur les 23 parties, seules 5 se sont conclues avec une clean sheet. Et le problème est d’autant plus grave que plusieurs victoires pouvaient très bien se terminer sans encaisser, comme contre Bologna (1-1), où la défense se loupe totalement et laisse Destro affronter seul Handanovic, ou même face à la Fiorentina (victoire 4-2), rencontre dominée de bout en bout mais avec de nouveau trop de laxisme derrière. Que ce soit sous Mancini, surtout à la fin de l’exercice précédent, De Boer, Vecchi (même s’il n’était là qu’en intérim) ou désormais Pioli, la défense reste le principal point noir des Nerazzurri.

Une défense hybride

Après avoir utilisé la classique défense à quatre dans le prolongement du travail de De Boer, Pioli a décidé de profiter de l’inutilité de la dernière partie d’Europa League, contre le Sparta Prague (victoire 2-1), pour revoir la tactique. Il a profité de ce match, presque amical, pour examiner ce que donnerait une défense à trois et si ça pourrait être une éventuelle solution à certains maux de l’équipe. Car, plus qu’une organisation défensive, la défense à trois de Pioli est une tactique malléable, s’adaptant au jeu de l’adversaire et à l’évolution du match. Si De Boer avait exploité ce modèle lors de la première journée, contre le Chievo (défaite 2-0), l’idée du nouveau coach est bien plus dynamique. Ici, lors de la tactique à trois, D’Ambrosio rejoint les deux centraux dans l’axe, tandis qu’Ansaldi monte d’un cran. De l’autre côté, c’est Candreva qui doit assumer un rôle moins offensif, l’obligeant même à revenir défendre à certains moments. Lorsque la situation le requiert, la défense peut alors passer à quatre, avec D’Ambrosio et Ansaldi qui récupèrent leur poste latéral, alors que Candreva s’adonne à un véritable travail d’ailier.

Est-ce que ça marche ?

Dans les faits, la tactique est, jusqu’ici, un succès, car l’Inter a gagné ses trois dernières confrontations, lors desquelles cette défense hybride a été appliquée, et deux d’entre elles se sont terminées sans encaisser. Néanmoins, la réalité est un peu plus délicate, car le travail défensif est loin d’être optimal. Ainsi, on a pu observer une certaine désorganisation lors de contres adverses et des changements de tactique qui ne sont pas toujours clairs pour tout le monde, ce qui conduit à de mauvais placements et donc à des situations périlleuses. On peut tout de même parler d’une éventuelle solution, car l’Inter possède les joueurs pour appliquer ce schéma. D’Ambrosio est tout à fait capable de gérer un travail dans l’axe comme sur un côté ; Ansaldi et Nagatomo peuvent exploiter leur talent offensif ; et cela peut permettre un réel apport devant, sans oublier que des renforts pourraient débarquer en janvier. Poli a permis une nouvelle option dans une équipe en recherche de stabilité. Murillo semble également bien plus à l’aise au centre du trio et retrouve des couleurs depuis 2 matchs. Mais tout cela ne peut fonctionner que si les joueurs restent organisés et motivés. Confirmation ce soir contre la Lazio.




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