Quagliarella puissance 100

Il fait partie de ces joueurs qui font partie de l’entre deux générations. A la sortie d’une Coupe du Monde 2006 remportée, Quagliarella apparait comme la solution à l’attaque de la Nazionale. Malheureusement pour lui, une carrière internationale de 25 matchs et 7 buts débutée en 2007 n’aura pas suffi, ni pour faire partie de la belle aventure en 2012, ni pour celle de 2016. Présent dans l’ombre en sélection, il effectue aussi ce dur labeur à l’abri dans son club. Ce 100ème but en Serie A récompense donc l’abnégation d’un gars qui comme d’autres, s’est forgé en silence et sans bruit.

Jamais star en son club

Peu importe les clubs qu’il a fréquenté, Fabio Quagliarella n’a jamais été considéré comme un top player. Si l’Udinese en garde un bon souvenir, la Juventus et le Napoli l’auront vu passer comme un bon joueur mais qui ne méritait pas qu’on se batte pour le garder, la faute a un physique qui l’a parfois lâché et un profil à définir. Bosseur comme jamais, il revient sans cesse et finit au Torino puis à la Sampdoria où désormais il fait la pluie et le beau temps. Si ses performances ne sont pas des plus idylliques en terme de finition, avec 4 buts et 1 passe décisive en 13 rencontres, Quagliarella a pour lui un potentiel d’affect important sur les terres génoises auprès des tifosi. En effet, c’est à la Sampdoria qu’il émerge réellement avec des buts venus d’ailleurs. La saison 2006-2007 sera d’ailleurs celle qui le révèle au grand jour malgré des débuts en A chez Ascoli mitigés. Quagliarella et la Sampdoria c’est une petite histoire d’amour d’un joueur qui aura toujours été aimé par les siens sans jamais avoir pris l’aura d’une star.

Le 100ème et bien d’autres ?

Face à Sassuolo, alors que son équipe est menée 2-0 à domicile, Fabio sort de sa boite et inscrit le but du 2-1. Un but plein d’espoir, salvateur, un maillot prêt pour l’occasion qu’il brandit fièrement à son public. Ses coéquipiers lui offriront une victoire pleine de rebondissement, comme un symbole pour ce joueur qui méritait bien un peu de sensations fortes. Ce cap atteint en appelle désormais un autre, celui des 350 apparitions en Serie A, puis pourquoi pas des 400. Pour l’instant Fabio profite : « Cette partie restera pour toujours dans mon coeur » et pense à son équipe avant tout. D’ailleurs il se dit, à juste titre, qu’il est l’attaquant le moins égoïste du championnat. Pas étonnant, car au delà de ses 100 buts (133 toutes compétitions confondues), ce ne sont pas moins de 31 passes décisives en Serie A (39 en carrière) qu’il a distribué à ses divers coéquipiers. Un joueur modèle, altruiste et bosseur, un joueur comme on les aime en Serie A. Une histoire qui n’est pas prête de s’arrêter, on l’espère.

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