Mino Raiola, Wanda Nara : les agents, maîtres du jeu ?

Par Leo Carta publié le 17 Juil 2016

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Mino Raiola

« C’est mon agent qui décide »

Qu’ils soient avocats, frères, sœurs, parents ou épouses du joueur, les agents sont aujourd’hui devenus les vrais patrons du jeu que l’on appelait autrefois football. Véritables sorciers du business, ils pensent avant tout à l’intérêt de leurs « clients ». Evidemment. Et puis un peu au leur. Aussi. Un peu. Car si fort heureusement le joueur courtisé reste, pour l’instant, le seul à pouvoir décider de son sort, bon nombre de ces agents travaille sans relâche pour aiguiller son choix. On pourrait donc penser que certains d’entre eux se cachent même derrière la dernière news mercato qui envoie Untel à Machin F.C. pour des centaines de millions d’euros (toute ressemblance avec l’actualité est fortuite). L’explosion des réseaux sociaux joue, il est vrai, considérablement en leur faveur. Aujourd’hui, un seul geste, une seule parole de leur part et c’est toute la planète football qui s’emballe. Chacune de leur intervention est relayée des dizaines de fois et les déformations -à l’infini- de leurs propos entraînent des situations tellement grossières qu’elles en deviennent crédibles. Car rien n’est impossible dans le sport, pas même de vendre un jeune de 18 piges 50 millions d’euros. Et, pas de doute, l’agent sera là, tenant le stylo, à la signature du chèque.

« Je suis bien ici, mais on ne sait jamais… »

Mercato oblige, médias et tifosi relaient chaque seconde la moindre information croustillante. Quelle soit crédible ou pas. Il n’est donc pas étonnant de voir ces derniers jours de nombreux agents cités. En Italie, le daron en la matière reste encore Mino Raiola. Représentant des différents Ibrahimovic, Nedved, Balotelli, Pogba, Donnarumma (pour ne citer qu’eux), il s’amuse cet été des rumeurs envoyant Paulo le juventino à Manchester United. Un transfert qui pourrait lui permettre de toucher 20% du deal final. De quoi payer son forfait international tout illimité. Wanda Nara s’est elle aussi montrée ces derniers jours, et autrement qu’en bikini sur Instagram. Mme Icardi, qui gère maintenant les affaires de son mari (toute blague est involontaire), a entraîné ces derniers jours à l’Inter une sacrée pagaille. La faute à des sorties médiatiques assez hasardeuses et pas totalement maîtrisées mais qui montrent bien le pouvoir que ces personnes détiennent entre leurs mains. Le dernier en date est Nicolas Higuain, le frère de Gonzalo, qui dit tout et son contraire en l’espace d’une seconde. Visiblement les joueurs n’ont plus le droit à la parole et sont devenus appâts. Car, si les négociations n’aboutissent pas sur un transfert, nul doute quelles entraîneront une prolongation de contrat avec, à la clé, une revalorisation salariale. Néanmoins, toutes ces sorties deviennent rapidement problématiques pour des clubs qui se retrouvent constamment contraints de démentir les rumeurs qui en découlent. Du boulot dans le vide pour un contrat pourtant signé et qui, jusqu’alors, ne semblait poser aucun problème à personne. Un véritable fléau. Car quand un joueur devient un bien, où s’arrête le sport ?