Ranieri, l’Italian Touch

Par Matteo Pogliani publié le 28 Nov 2015
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Ranieri

Le paradoxe Ranieri

Après avoir raccroché ses crampons à Palerme en 1986, Claudio Ranieri a tout de suite débuté sa carrière d’entraîneur en partant du championnat inter-régional pour réussir en une dizaine d’année à se faire un nom dans la Botte, menant notamment le Cagliari Calcio de la troisième division à la Serie A et la Fiorentina à des victoires en Coupe d’Italie et Supercoupe italienne. Un nouveau cycle d’une dizaine année a alors débuté en 1997, mais cette fois-ci à l’étranger où il est passé par Valence, l’Atletico Madrid, Chelsea et encore Valence. Bien que ces expériences hors de la Botte ne se soient pas ponctuées de titres majeurs (championnat ou coupe européenne), elles ont permis à Ranieri de se forger une renommée internationale faisant de lui l’un des entraîneurs les plus respectés d’Europe. Revenu en Italie pour prouver toute l’étendue de ses qualités, il passe à côté de très belles occasions à la Juventus, à la Roma ou encore à l’Inter. Certes, ces équipes là n’étaient pas à leur apogée lors de son arrivée, mais quand même, on attendait plus de Ranieri. Et c’est donc tout naturellement qu’il a retrouvé son bonheur du côté de Monaco, club en difficulté à cette période. Une montée en Ligue 1 et une seconde place plus tard, il est limogé par le club monégasque sans raisons probantes. La parenthèse équipe nationale grecque a été un échec cuisant et, depuis le 13 juillet 2015, Ranieri est l’entraîneur de la surprise Leicester City. Comme quoi, il semble d’avantage s’épanouir à l’étranger, et surtout lorsqu’il s’agit de prendre des équipes en difficulté. Tout le contraire de la plupart des entraîneurs italiens.

Entre rêve et réalité

Leicester City est la réelle surprise de ce début de saison de Premier League. À la même date la saison dernière, l’équipe pointait à la dernière place du championnat. L’arrivée de Claudio a été plutôt décriée par les médias qui estimaient qu’il n’était pas adapté à la situation. Et pourtant, pour le moment, les résultats sont là et le rêve d’une place européenne est permis. Leader actuel et meilleure attaque avec 28 réalisations, dont 20 du duo Vardy-Mahrez, Leicester régale. Et l’on ressent bien que Ranieri y est pour quelque chose : l’équipe est très ordonnée et disciplinée, n’ayant pas peur de défendre pour repartir en contre par la suite. La rigueur tactique inculquée par l’entraîneur italien y est pour beaucoup et tout le monde, joueurs et adversaires, soulignent ce travail dantesque qu’il a mené depuis son arrivée. Néanmoins, l’euphorie doit aussi laisser place à la réalité. L’idée d’un Leicester dans le quatuor de tête en fin de saison parait superflue. L’équipe possède certes la meilleure attaque, mais elle a aussi l’une des moins bonnes défenses de ce début de saison, ce qui pourrait poser des problèmes par la suite. Que les attaques menées soient rapides et bien construites est une chose, mais l’équipe a la fâcheuse habitude de laisser le jeu aux adversaires, misant tout sur les contres. À l’ancienne. L’Italian Touch diraient certains. Il faut donc espérer que la réussite offensive de l’équipe soit au rendez-vous toute la saison. Enfin, l’équipe entraînée par Ranieri doit encore affronter Manchester United, Chelsea, Everton, Liverpool et Manchester City lors de la phase aller du championnat. Le retour à la réalité pourrait donc être difficile. Quoi que, la réalité de Leicester c’est le maintien, et Ranieri semble avoir les cartes en main pour mener à bien cette mission.




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Matteo Pogliani

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