Ranieri mérite des excuses

Par Cesco publié le 12 Avr 2016
Crédits

RanieriQuelques coupes nationales, des championnats de deuxième division et quelques titres honorifiques. Voici en quelques mots le palmarès de Claudio Ranieri. Un entraineur qui en a vu des clubs dans sa carrière mais qui n’a jamais eu le succès qu’il méritait. Dans les années 2000, le Mister était même souvent appelé en renfort pour reconstruire des clubs qui avaient souffert. Reconstruire oui, mais les faire gagner non, on le remerciait pour trouver quelqu’un d’autre. Ces expériences et son vécu d’entraineur ont entrainé une réputation peu enviable dont il aimerait un jour se défaire, sans pour autant l’avouer.

Faire le boulot pour les autres

Oui car à 64 ans, Ranieri n’a plus le temps de voir ses compatriotes remporter des trophées pendant que lui panse les plaies de clubs en ruines pour que d’autres triomphent à sa place. Ce fut le cas à la Juventus. Appelé en renfort en 2007 après que la vieille dame soit remontée en A, il assure deux belles années mais se fait remercier alors qu’il permet aux bianconeri de retrouver la Champions League, l’année suivant sa promotion. Sa deuxième saison, ses rapports se détériorent avec les dirigeants alors qu’il progressait à la tête de l’équipe avec une 2ème place acquise. Antonio Conte, brandira les trophées à sa place.

À l’Inter pareil, il permettra à un club sans âme de reprendre des couleurs, en enchainant 7 victoires consécutives lors de la saison 2011-2012. Malheureusement, avec un effectif de plus en plus diminué, il n’arrivera pas à faire mieux et sera remercié. Enfin, que dire de son aventure monégasque. Il a fait remonter l’équipe en Ligue 1 puis la qualifie pour la Champions League … avant de se faire remercier. Jardim, son successeur pourra récupérer les éloges d’un quart de finale de coupe d’Europe acquis sur les pierres qu’avait posé son prédécesseur.

Maintenant c’est son heure

Arrivé sur la pointe des pieds du côté de Leicester pour tenter de maintenir le club, peu de monde aurait imaginé le voir caracoler en tête de la Premier League avec (excusez du peu) 7 points d’avance sur Tottenham à 5 journées de la fin. Cette réussite, il la doit avant tout à son style de management. Éternel bosseur, il sait plus que quiconque ce que veut dire l’envie de vaincre. Il a accompli avec ses joueurs, ses guerriers quelque chose d’unique et ses larmes de joie à la fin du match contre Sunderland (victoire 2-0 de Leicester) témoignent de l’exploit qu’il est en train d’accomplir. Plus fort que Mourinho, que Van Gaal, Pochettino, Wenger, Klopp ou qu’Hiddink, Ranieri est en train de montrer que lui aussi est un grand.

À 5 journées du terme, tout le monde l’acclame, tout le monde l’adore, même ceux qui le décriaient autrefois. On ne peut leur en vouloir car Ranieri est en train de donner une superbe leçon de football aux clubs anglais. Avec une rigueur tactique qu’on lui connait issue de l’école italienne et une méthode de travail pléthorique, il est en train de réaliser un des plus beaux exploits du football moderne. Alors même s’il n’est pas encore champion (et peut être qu’il ne le sera pas), on peut juste lui dire, pardon et bravo. Les plus reconnaissants pourront même ajouter un petit « merci ».

 




🔥 Les sujets chauds du jour :

La saison de Koopmeiners enfin lancée ?

En forme, Pobega vise un retour en Nazionale

Des (bonnes) nouvelles d’Edoardo Bove

Niccolò Pisilli, crack italien en vogue et champion d’humilité !

Le fabuleux dimanche des trois frères Esposito !

Cesco

Rédacteur en Chef



Derniers articles