Records et statistiques : le Napoli pourra-t-il faire mieux cette saison ?

Par Nicolas Soldano publié le 19 Août 2017

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Records à l’échelle du club

La saison dernière, les Azzurri ont tout bonnement pulvérisé certains records du club. Le record du nombre de points en championnat est certainement le plus marquant, il prouve que l’équipe commence à s’affirmer en gros poisson dans son championnat, en se rapprochant du nombre de points de la Juventus de ces dernières années ou de l’Inter des années 2000, exemple récent d’hégémonie nationale. La première chose qui se dégage de ces records de club, c’est la progression. Le Napoli progresse chaque année dans le jeu et dans les statistiques, ce qui donne comme indice que le projet que porte De Laurentiis semble être le bon. Les nombreux records battus à l’extérieur paraissent refléter également une maturation de l’équipe qui semble mieux armée et plus expérimenté pour tenir le choc loin de ses bases.

Les records du club que le Napoli a battu cette saison 2016/2017

Cependant, on remarque que les records en termes de performance à domicile n’ont pas été bousculés la dernière saison. Cela est dû notamment aux nombreux matchs nuls décevants qui ont freiné l’équipe, souvent contre des adversaires à sa portée (Napoli vs Palermo : 1-1, Napoli vs Pescara : 2-2, Napoli vs Sassuolo : 1-1…). Les explications à cela sont assez simple, car ce sont les limites de l’équipes depuis plusieurs saisons : le manque de réalisme face aux buts et les faux rythmes créés par le jeux de possession durant les temps faibles des matchs. C’est la grosse marge de progression des hommes de Sarri qui devront être beaucoup plus tueurs sur leurs occasions et moins fragiles défensivement durant leurs temps faibles pour pouvoir espérer mieux cette saison.

Stats à l’échelle nationale et européenne

Première chose frappante à l’échelle nationale, le Napoli marque beaucoup. Les Partenopei devront continuer sur ces bases prolifiques pour continuer de rêver plus grand. La stabilité de l’effectif depuis quelques saisons et le calme de ce mercato devraient normalement maintenir l’équipe à un haut niveau pour ce qui est des automatismes et des combinaisons offensives.

Le Napoli a établit de nouveau records en Serie A cette saison.

Mais la marge de progression est ici assez criante, elle est bien sûr défensive. L’absence de records et de statistiques parlantes à ce niveau est justement assez « parlante ». Pour aller chercher un Scudetto en Italie, l’adage historique est qu’il faut une solidité défensive à toute épreuve, et même si le championnat a évolué depuis les années 80, la Juventus est le meilleur exemple récent pour prouver que ce pré-requis est essentiel pour décrocher des titres sur la botte. Les fautes d’inattention sont encore nombreuses de la part du quatuor arrière et parfois du milieu lors du repli défensif. Le jeu tourné vers l’offensive laisse souvent des espaces dans le dos des défenseurs latéraux et dans le dos de la défense centrale et la gestion des contres s’en trouve perfectible. Surtout lorsqu’on ne possède pas un gardien dégageant une sérénité à toutes épreuves lors des duels avec les attaquants adverses.

Les statistiques du Napoli en Europe

Là encore, la force de frappe offensive du Napoli est palpable dans ces chiffres, même lorsqu’elle est comparée aux cadors européens, elle va même jusqu’à tenir la dragée haute au Barça sur les statistiques de passes et de possession. L’équipe est d’ailleurs à l’image d’une Serie A qui ne cesse de se tourner vers l’offensive depuis plusieurs années, en bousculant la hiérarchie des grands championnats pour ce qui est du ratio buts/matchs. Les indices sont ici intéressants car sur les statistiques offensives, les azzurri sont dans la même cour que des équipes ayant de la réussite lors des compétitions européennes, ce qui sera sans doute un sérieux atout pour la Champions League. La folle saison du Napoli à l’extérieur est aussi visible ici avec un des tous meilleurs bilans à l’extérieur des cinq grands championnats.

Statistiques des individualités

On observe ici que la force de l’équipe napolitaine est qu’elle crée le danger d’à peu prêt partout : avec ses buteurs, ses ailiers mais aussi son milieu de terrain et ses arrières latéraux. En plus de son collectif bien huilé grâce aux préceptes de son entraîneur Maurizio Sarri, le Napoli possède des individualités capables de tirer le groupe vers le haut. Insigne et Mertens ont d’ailleurs réalisé leur meilleur saison en carrière en terme de statistiques. La qualité technique de ses milieux permet aussi à l’équipe une assise pour avoir le temps de construire, et de multiplier les passes et les touches de balles (les records de Jorginho à ce sujet sont d’ailleurs assez incroyables pour être soulignés).

Et côté individuel, le Napoli ça donne quoi ?

Sauf que, qui dit individualité dit potentiellement irrégularité. Et quelques passages à vide ont pénalisé l’équipe a différents moments la saison dernière. Jorginho a connu un début de saison très compliqué avec des erreurs ayant coûté des points notamment en Champions League, ce qui a poussé Sarri à le mettre sur le banc, lui préférant le jeune Diawara. Albiol a souffert de pépins physiques dès septembre et a semblé devenir le maillon faible de la ligne défensive lors des grands rendez vous, où sa perte de vitesse commence à se faire ressentir. Hysaj a traversé la mi-saison de manière très discrète, tout comme Milik qui n’a jamais vraiment réussi à se remettre complètement de sa blessure au genou. Sans parler des quelques largesses de Reina sur sa ligne. Sarri devra donc capitaliser sur les forces de son groupe et s’efforcer de palier au manquement de l’équipe s’il veut réaliser ce que bon nombres de bookmakers d’Italie envisagent : un scudetto napolitain…