Bilan de la saison 2016/2017 : AS Roma (troisième partie)

Par Anthony Maiorano publié le 09 Juil 2017
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Wojciech Szczesny : Hélas, son prêt arrive à son terme et même s’il ne serait pas contre une énième pige dans la ville éternelle, le libre choix ne lui est point octroyé. Virevoltant sur sa ligne et surtout rassurant pour sa défense, il a prouvé à son monde que les arrêts décisifs n’avaient aucun secret pour lui. Une nouvelle prolongation de bail serait accueillie comme une bénédiction. Autrement, une kyrielle de remerciements sont à lui faire parvenir et ce au plus vite. Meilleurs vœux.

Alisson Becker : Utilisé majoritairement en Europe, l’énigme liée à son arrivée a vite été résolue. Oui, car le jouvenceau et prometteur natif du Brésil a du talent mais n’a pas toujours été sécurisant pour ses potes de la défense. Et ce sera uniquement en emmagasinant progressivement de l’expérience qu’il pourra un jour se permettre d’être comparé à d’anciens gros calibres Auriverde ayant jadis marqué le Calcio. Dida et Taffarel n’ont qu’à bien se tenir.

Bogdan Lobont : Au club depuis 2009,  il n’aura eu depuis son arrivée que 28 matchs à se mettre sous la dent. Affamé, ce dernier a depuis belle lurette mis son orgueil de côté tout en devenant un élément clé du vestiaire, celui du metteur d’ambiance. Dévoué.

Mário Rui : Suite au digne exercice livré l’année dernière du côté d’Empoli, le petit lutin portugais a pris son élan direction une forte de tête du championnat. Tellement heureux qu’il n’a pas jugé bon de soigner l’atterrissage. Résultat : une grosse malchance, des croisés et des remords. Pas ridicule lorsque ses services ont été réclamés.

Emerson Palmieri : Incontestablement l’une des progressions les plus éclatantes de la saison. Critiqué à peine posé pied à terre à Fiumicino et carrément enterré après son rouge débile face à Porto en barrages, l’italo-brésilien a par la suite bouclé des clapets et réalisé une saison de toute beauté. Récemment convoqué avec la Nazionale, sa rapide évolution a brutalement été stoppée lors du dernier round via une sale blessure au genou. Du coup, l’on reverra le personnage et son sourire Colgate à partir d’octobre. Finalement, le mec, fallait simplement lui faire confiance.

Kostas Manolas : A en témoigner par les larmes de crocodile versées au jubilé de Totti, l’Hellène renferme au fond de lui une belle broche de sensibilité. Pourtant, sur le terrain, gare aux adversaires osant venir rôder dans sa zone de travail. Dur sur l’homme et doté d’un caractère bien trempé, il a formé avec son compère Fazio une charnière plus qu’intéressante. Avec une pointe en moins de nonchalance, l’on parlerait là du défenseur frisant la perfection. Des signes d’agacement ont certes été montrés, mais ce dernier se plaît au club et à ce rythme, il pourrait en devenir une icône si les dirigeants évitent de s’en priver. Messieurs, à vos stylos.

Antonio Rüdiger : La saison de la consécration. Du moins, celle où l’âpre défenseur allemand a diminué les erreurs et démontré de belles choses. Désormais latéral, l’ancien joueur de Stuttgart a fait preuve d’une belle solidité tout en se permettant de sortir des bois de temps à autres (3 passes décisives). S’il arrive à réduire son surplus d’engagement physique et arrive à temporiser le jeu dès qu’il le faut tout en travaillant sa justesse technique, son avenir semble rose.

Juan Jesus : Débarqué dans le scepticisme absolu, le Brésilien a peiné à ses débuts pour ensuite reprendre du poil de la bête en livrant un combat face aux préjugés qu’il aura finalement remporté. Visiblement, l’air chaud et convivial de la capitale lui sied mieux  que la grisaille lombarde. Or, de là à lui offrir un rôle de leader… Un pas à la fois, s’il vous plaît.

Gerson : Jeté dans l’arène du Juventus Stadium lors du match charnière de la saison tel un vulgaire morceau de viande prêt à être déchiqueté, le pauvre Gerson, proclamé étoile montante du ballon rond, n’a pas encore montré tout ce qu’il avait dans le ventre. Un prêt serait éventuellement un point de chute satisfaisant pour les deux parties.

Daniele De Rossi : Capitan futuro, qui vient de recueillir avec fierté l’héritage définitif du brassard lui étant promis depuis bientôt 20 ans, a terminé la saison sur les chapeaux de roues en faisant trembler les filets adverses à 4 quatre reprises sur les 5 dernières rencontres. De quoi repartir de plus belle avec en ligne de mire un premier scudetto. Après cela, il pourra mourir tranquille.

Kevin Strootman : Strootman, c’est ce milieu défensif  rugueux et acharné capable d’envoyer l’attaquant seul devant le gardien en un coup de patte. Après de pénibles coups d’arrêt et de longs mois de remise à niveau, cette saison a été celle du renouveau pour l’Orange. Tout fraîchement prolongé jusqu’en 2022, ce dernier s’identifie pleinement au projet romain. Réjouissant.

Alessandro Florenzi : Contraint à l’abandon de ses activités depuis fin octobre, son absence a pesé lourd. En effet, son côté insouciant et ses prises de risque balle au pied ont cruellement manqué à son équipe. Le vestiaire l’attend les bras ouverts. Nous aussi d’ailleurs.

Leandro Paredes : Dans l’empire du milieu, la concurrence y règne en maître. Facile techniquement et possédant un tir des plus enviables, Paredes a toujours livré des rencontres plus qu’acceptables lorsque l’on a fait appel à lui. Décidément, son prêt à Empoli  lui a fait le plus grand bien.

Clément Grenier : Arrivé au mercato hivernal, l’éternel blessé Grenier a été dépoussiéré de plus belle pour enfin retrouver ce pré verdâtre nommé terrain de football, ce qu’il n’avait plus connu depuis des lustres.

Stephan El Shaarawy : Décisif et littéralement en chaleur en fin de saison, le pharaon a décidément été le grand artisan de cette deuxième place. Moins déterminant que l’année dernière, notamment lors du premier tour, il avait toutefois pensé à régler son réveil au moment propice, ce qui a provoqué le mea culpa de son coach, déclarant qu’il aurait pu le faire jouer davantage. Mieux vaut tard que jamais.

Mohamed Salah : Element autant vivace qu’imprévisible et capable de nettoyer sans sourciller la lucarne comme de louper une passe à 2 infimes mètres, l’Egyptien reste tout de même intouchable au sein du collectif giallorosso. Profitant pleinement de la confiance de Spalletti, il a une nouvelle fois crevé l’écran (19 buts). Même si parfois inconstant et tellement rapide qu’il en perd ses moyens, il a formé avec Dzeko un des duos les plus prolifiques du vieux continent. Avec Callejon et Gomez, ils sont les seuls du championnat italien à avoir dépasser le chiffre 10 en matière de réalisations et passes dé. Les nabots au pouvoir.

Francesco Totti : Le film d’une vie qui s’arrête brusquement avec au bout un épilogue à faire pleurer même le plus stoïque des croque-morts. Une fin de carrière désolante aux allures de longue descente aux enfers. Comme attendu, le môme a épuisé le stock de lait d’une louve le couvant depuis Mathusalem et va dès à présent devoir grandir tout seul comme un grand. Malgré un temps de jeu rachitique et une relation tendue avec son coach poussée au paroxysme, ses caviars se sont révélés toujours aussi succulents et ses entrées en jeu remplies d’émotion. Sa fête d’adieu résume de plein fouet la bulle d’affection qu’il a su se créer tout au long de son épopée. Chapeau bas l’artiste !

Les saisons de Dzeko, Nainggolan, Fazio, Bruno Peres, Perotti et Vermaelen sont analysées dans les tops et les flops…

L’ENTRAINEUR

Guidant sa bien-aimée à quelques encablures du sacre, la mission commando « Spalletti 2.0 » peut se targuer d’un bilan plus qu’honorable (3ème meilleur dauphin de l’histoire de Serie A). Mais encore une fois, la Juventus était plus forte. En étant sadiques, l’on pourrait lui mettre sur le dos une mauvaise communication et un vestiaire géré de manière parfois chancelante, notamment avec le cas épineux Totti.  Arrivederci.

LA SAISON PROCHAINE

Cette équipe a-t-elle les moyens d’encore faire mieux ? Concrètement, dans le cas où elle arrive à maintenir ses hommes forts tout en effectuant un recrutement intelligent, la Vieille Dame pourrait connaître de majeures difficultés à prolonger son hégémonie nationale. D’où l’importance du travail qui devra être réalisé par Monchi et son entourage. Désormais orpheline de son gladiateur Totti, de Mohamed Salah et de Paredes, l’objectif évident sera d’aller capturer ce titre qui manque aux Giallorossi depuis 2001, tout en faisant bonne figure en coupe d’Europe. Pour cela, il faudra faire de la régularité le maître mot et les périodes de creux vont devoir être évitées. L’espoir est le dernier à mourir.




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Anthony Maiorano

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