Ricky Alvarez à la Sampdoria : le pari low cost de Ferrero
La carrière de Ricky Alvarez est au point mort serait-on tenté de dire, ou presque. À 27 ans, celui qui n’a eu de cesse de décevoir partout où il est passé en Europe (soit à l’Inter et à Sunderland) est de nouveau en Italie, après un court et laborieux épisode en Angleterre, dans une Premier League toujours prompte à signer des joueurs à tour de bras (pour des montants dépassant parfois l’entendement). Que s’est-il donc passé pour le milieu offensif, ancienne étoile de Velez Sarsfield l’an dernier ? Une saison galère, autant le dire tout de suite. Un petit état des lieux chiffré suffira à se rendre compte de la situation : 17 matchs toutes compétitions confondues, pour un seul but et aucune passe décisive. Pourtant coaché par un autre hispanophone (l’Uruguayen Gustavo Poyet), Ricky n’a su, à l’instar de ses années interistes, être à la hauteur de son potentiel. Un potentiel qui avait poussé il y a quelques années un certain Massimo Morratti à sortir le chéquier, à l’époque où le pied gauche du milieu offensif promettait de faire lever le peuple de San Siro. De tout ça, l’Inter et les Black Cats en sont revenus, au point de s’opposer frontalement à l’été 2015. En cause, l’option d’achat obligatoire (à 11M€ tout de même…) qui devait intervenir à la fin de la saison dernière, qu’Alvarez avait disputé en prêt avec Sunderland, en restant donc la propriété des nerazzurri. Le club anglais retourne en effet la marchandise au fournisseur, argumentant sur la blessure au genou qui l’a d’ailleurs empêché de disputer la dernière partie de la saison. L’Inter, pour qui le joueur devrait devenir de facto propriété des Black Cats, s’estimant flouée, porte le dossier devant la FIFA. Au-delà de cette querelle de clochers, l’autorité suprême en matière de football n’autorise Ricky le mal-aimé à s’engager pour un nouveau club qu’à partir du mercato hivernal, ce qui nous amène à ces derniers jours et cet essai du côté de Gênes.
Les jambes sont t-elles de nouveau là ?
C’est donc un joueur à priori en piteux état psychologique qu’a récupéré Vincenzo Montella, et ce au moment où la Samp’ est en mal de certitudes. Mais un renfort ne sera pas de trop, d’autant que les joueurs blucerchiati en vue (au hasard Soriano et Eder) seront forcément amenés à quitter le club un jour ou l’autre. Alvarez a pour lui de pouvoir couvrir plusieurs postes derrière l’attaquant, et de déjà connaître la Serie A. Le gros point d’interrogation reste évidemment sa condition physique : difficile de se prononcer sur l’état de forme d’un joueur sans club depuis 6 mois, même si, on le sait, son club formateur en Argentine l’avait autorisé à s’entraîner dans ses infrastructures ces derniers temps. Les essais effectués ces jours-ci avec le staff de Montella seraient parait-il encourageant en la matière, à priori assez pour voir Alvarez être protagoniste de la deuxième partie de saison en Ligurie. Évidemment Ferrero ne se mouille pas trop avec ce pari à « paramètre zéro », mais toutes les opportunités sont bonnes à saisir. Le verdict sur les pelouses de Serie A bientôt à priori.
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