Fiorentina-AS Roma : où sont passés les Italiens ?

Par Louis De Brondeau publié le 18 Sep 2016
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ACF Fiorentina v AS Roma - Serie A

Même constat, même explication ?

Dans l’effectif de la Roma seuls 5 joueurs sur 25, soit 20%, sont sélectionnables avec la Nazionale. En plus de Stephan El Shaarawy, Daniele de Rossi et Alessandro Florenzi tous les trois internationaux italiens, seul Francesco Totti et le latéral gauche italo-brésilien Emerson Palmieri pourraient être appelés par Giampiero Ventura, ce qui est très très peu probable. Pour l’un à cause de son âge et pour l’autre à cause de ses performances. Cette réduction du nombre d’Italiens est pourtant un phénomène récent chez les giallorossi puisque lors de la saison 2013-2014 pas moins de 11 joueurs italiens avaient été utilisés par Rudi Garcia. En cause le manque de recrutement de joueurs italiens (aucun cet été et seulement 5 sur les 4 dernières saisons) mais surtout la vente des joueurs issus du centre de formation qui a toujours été la plus grande source de joueurs italiens pour la Roma. Il faut dire que des joueurs comme Valerio Verre ou Matteo Politano ne ferait pas tache dans l’effectif romain. La cause de cet exil massif ? Le recrutement de jeunes cracks étrangers (Paredes, Gerson, Sadiq) qui ont une plus forte valeur marchande. Difficile de jeter la pierre à la Roma quand on voit les bénéfices réalisés grâce à cette politique sur les dernières années (plus de 20 millions avec Pjanic, 13 millions avec Erik Lamela) et les performances réalisées par ces joueurs.

Pour la Fiorentina le constat est le même : seulement 5 joueurs italiens dans l’effectif (dont 2 qui ont 18 ans ou moins) et un bi-national, Sébastien De Maio, qui possède la nationalité française et italienne et pourrait donc jouer pour la Nazionale. Là aussi cette réduction du nombre d’italiens s’est faite brutalement. Il y a 4 saisons la Fiorentina comptait pas moins de 18 joueurs sélectionnables avec la Nazionale (bi-nationaux inclus) dans son effectif professionnel. Et là aussi les profits impressionnants réalisés sur les joueurs étrangers expliquent en grande partie cette diminution du nombre d’italiens. L’exemple le plus récent étant celui de Stefan Savic recruté libre et revendu 25 millions d’euros 3 ans après.

Quel impact sur la Nazionale ?

Bien que cela puisse paraître surprenant, l’impact de cette diminution du nombre de joueurs au passeport transalpin présente un impact plutôt faible sur la sélection italienne. En effet historiquement la Fiorentina et la Roma n’ont jamais été de grosses pourvoyeuses pour la Nazionale comparées au Milan où à la Juventus. Il y a 10 ans, alors que la Viola et la Louve comptaient respectivement 19 et 18 joueurs italiens dans leur effectif, il n’y avait que trois Romains et un Florentin à la Coupe du monde 2006 (Totti, De Rossi, Perrotta et Toni). Soit autant qu’à l’Euro 2016 (De Rossi, El Shaarawy, Florenzi, Bernadeschi).

Ces deux exemples montrent aussi la limite de la nouvelle politique des quotas (8 joueurs formés en Italie dont 4 formés au club) mise en place il y a deux ans par la FIGC et ayant pour but de relancer la Nazionale en obligeant plus ou moins les gros clubs à recruter italien. En effet ces quotas portent sur le pays de formation et non pas sur la nationalité. Or, beaucoup de joueurs étrangers sont formés en Italie (Nainggolan par exemple) mais jouent pour leur pays d’origine et ne profitent donc pas à la Nazionale. Et vice versa.




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Louis De Brondeau

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