Sampdoria, rien ne va plus

Par Matteo Pogliani publié le 14 Nov 2015
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Un pari raté avec Zenga

Le 12 juin dernier Zenga se présentait en annonçant que la Sampdoria constituait un « point d’arrivée », et non un tremplin (pour l’Inter en particulier). Cette même phrase est ressortie dernièrement, comme pour tenter de consolider une place éjectable depuis le début. Et oui, car il n’a pas fallu longtemps à l’Uomo Ragno pour se mettre les dirigeants (Ferrero en première ligne) et surtout les supporters à dos. L’élimination précoce en Europa League, avec notamment la lourde défaite à domicile sur le score de 4-0, a tué dans l’oeuf un amour jamais né avec les tifosi. Suite à cette déconvenue, Ferrero a voulu garder Zenga à son poste, mais le sursis était constant. Le début de saison de la Sampdoria a proposé des prestations en dents de scie. En effet, avant cette douzième journée, et la défaite contre la Fiorentina, Marassi a été une forteresse imprenable. Mais ce n’est pas pour autant que l’équipe a décollé, tant au niveau des résultats que des performances sur le terrain. Eder est certes meilleur buteur avec 9 réalisations, le jeu doriano est loin d’être aussi fluide et plaisant que celui proposé l’an passé sous les ordres de Mihajlovic. L’équipe n’avance pas, et ça se ressent. La volonté de changement est surement une idée qui trotte dans la tête de Ferrero depuis fin juillet, et pourtant, dans sa discrétion, il a jusqu’à aujourd’hui garder sa confiance en Zenga. Mais, en même temps, il cherchait une excuse pour remercier le coach et les supporters l’ont beaucoup aidé à trancher. Et c’est tout naturellement, que la première défaite à domicile, après quelques sorties non concluantes (reprendre les résultats), a été tout simplement celle de trop. Arrivederci Zenga.

Et maintenant ?

Pour revenir à la situation personnelle et professionnelle de Zenga, force est de constater que celui-ci n’a pas encore réussi à prouver pleinement ses qualités en tant qu’entraîneur à haut niveau. Et c’est regrettable, tant on pouvait espérer que ce meneur d’homme réussisse dans sa mission du côté de Gênes. Le mercato estival n’a pas été des meilleurs : quelques arrivées intéressantes mais surtout des départs importants comme celui de Romagnoli. Eder et Soriano sont tout de même restés, mais l’équipe a perdu quelque chose : elle a surtout perdu son Sinisa Mihajlovic. L’idée première de Ferrero (et surement définitive) est celle d’attirer les services de Vincenzo Montella. Le jeu prôné par l’aeroplanino est un jeu tourné vers l’avant, en peu de touches de balles, et permettrait de reconcilier les supporters avec leur équipe. Et puis, vu les prestations et les résultats obtenus par Montella du côté de la Fiorentina (on rappelle sa quatrième place l’an passé et la demi-finale d’Europa League), il constituerait une sacrée plus-value permettant de mener, grâce à son expérience, les blucerchiati dans le peloton de tête de la Serie A. Sa venue viendrait aussi peut-être clarifier un peu l’implication de Ferrero dans la direction de son club. En effet, la grande personnalité du dirigeant a fait place à une plus grande discrétion, que certains ont rapproché à une volonté de vendre le club à la fin de saison. D’ailleurs, ses sorties médiatiques se sont articulées autour de ce thème et il a répété, de façon virulente, que la Sampdoria n’était pas à vendre. Mais face à une belle offre, Ferrero risque bien de craquer.




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Matteo Pogliani

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