Simone Verdi à Bologna
Il y a plus de six ans, Adriano Galliani dévoilait son plan pour le Milan AC des années 2010. Parmi les grandes annonces de l’époque, l’inclusion de quatre joueurs issus de la Primavera (l’équipe de jeunes) dans l’effectif professionnel pour la saison 2010-2011. Simone Verdi était de ceux-là. Atout présumé d’une formation milanaise en plein essor, le parcours du jeune italien s’est ensuite avéré profondément chaotique. D’abord transféré en 2012 au Torino en co-propriété, puis systématiquement prêté, Verdi portera désormais la tunique rossoblù. Après les adieux à Milan, c’est une nouvelle carrière qui débute donc pour le natif de Broni.
Symbole d’un échec dans la formation milanaise
On pourrait même parler de la fin d’une galère particulièrement inquiétante. Pensionnaire de l’Empoli F.C. entre 2013 et 2015, Verdi aura été titulaire 66 fois pour un total faible mais trompeur de 6 buts. Il s’agit incontestablement de l’expérience la plus accomplie de l’attaquant formé à Milanello, champion de Serie B et titulaire l’année de la montée. Co-propriété du Milan AC et du Torino pendant trois saisons consécutives, son avenir sera même réglé au tirage au sort puisque ni l’un ni l’autre des deux clubs ne voulaient le conserver en 2015. Simone Verdi est-il pour autant un joueur de seconde catégorie ? Difficile à dire tant son club formateur n’a jamais semblé vouloir lui donner sa chance. Rien n’interdit pourtant de considérer un produit de la formation comme pas suffisamment aguerri ou talentueux pour y rester ! Cependant, rien n’oblige pour autant les dirigeants dudit club à positionner un Verdi comme membre de l’équipe première deux semaines avant de recruter un Robinho et un Ibrahimovic… Ainsi, la promesse de Galliani s’est transformée en humiliation. Et en désaveu, puisque Verdi ne disputera aucun match en professionnel cette année-là, cantonné à l’équipe de jeunes et condamné à voir ses coéquipiers senior remporter le dix-huitième titre milanais en Serie A. Mauvaise gestion et déclaration à l’emporte-pièces : l’acte fondateur en somme d’une carrière bien mal débutée. A 23 ans, Simone Verdi devra être plus que déterminé pour faire basculer son propre destin.
Bologna, une destination pas si paradisiaque
Pour 2,5 millions d’euros, le voilà donc engagé pour quatre années avec le club de Joey Saputo. Il sera sous les ordres d’un Mister prestigieux, l’ancien sélectionneur italien Roberto Donadoni. Il peut d’ores et déjà espérer en tirer des axes de progression, mais le temps devient précieux. C’est l’année ou jamais pour l’ancien milanais qui doit maintenant se hisser parmi les titulaires réguliers ! Il devra s’inspirer de ses deux années à Empoli, durant lesquelles son rôle en retrait de trequartista lui avait assuré une place de titulaire et une jolie réputation. Ses problèmes physiques connus depuis deux ans ont l’air derrière lui: il faut gager pour Verdi que cela reste ainsi. Ultime obstacle à surmonter, et pas des moindres : une forte concurrence en attaque que le mercato pourrait amoindrir, mais rien n’est moins sûr. A ce jour, entre Mattia Destro, Roberto Acquafresca, Anthony Mounier et les quasi-vétérans Brienza et Floccari, la place est chère. Il faudra pourtant s’en extraire : ce n’est qu’à ce prix que Simone Verdi pourra démontrer que le Milan AC aurait du plus miser sur lui.
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