La Nazionale s’adapte t-elle à ses adversaires ?
Jamais le dénominatif « caméléon » n’a aussi bien convenu. En effet, l’équipe d’Italie montée par Antonio Conte se veut ultra polyvalente. Des joueurs qui couvrent différents rôles, un dispositif en 3-5-2 qui passe en 5-3-2 ou en 4-3-3 selon le bon vouloir de l’ancien de la Juve et une tactique et un style qui change à chaque match. Ca c’est l’Italie.
Mais qui es-tu ?
Avant l’Euro, le scepticisme était de mise lors des discussions entre tifosi. Pas de top player présent, Verratti, Marchisio et Pirlo n’étant pas là, l’Italie manque alors de tranchant, manque de charisme, manque de technique, bref manque de beaucoup de choses si l’on écoute les tabloïds des différents organismes de presse. Mais avec 6 points en deux matchs, l’Italie impressionne, déçoit, a de « la chance » mais est déjà en huitièmes, chose qui n’est plus arrivée dans une compétition officielle depuis 2000. Les stats’ sont claires, 3 buts marqués, 0 encaissé, une possession de balle à 46% de moyenne et surtout : 3 tirs cadrés concédés contre la Belgique et 0 contre la Suède.
Flamboyante d’abord
Vous connaissez ces équipes en mal de création qui réussissent souvent mieux face aux gros qu’aux petits ? L’Italie fait un peu partie de cette catégorie. Contre les gros qui attaquent et qui gardent le ballon, l’Italie s’engouffre dans les espaces et place des contres ravageurs. Le match contre la Belgique en est l’exemple parfait. Dépassée au milieu de terrain, la Squadra a fait le dos rond sans céder en plaçant ses banderilles en contre. Le deuxième but en fin de match est dans cette lignée. Une Squadra convaincante, qui a éteint son adversaire belge sur un sans faute.
Patiente ensuite
Maintenant face aux petits, c’est autre chose. Le 3-5-2 a souvent du mal face aux blocs regroupés. Le constat est le même pendant la préparation et cet Euro 2016, l’Italie peine à créer et doit se montrer patiente. Patiente comme face à l’Ecosse où Pellè profite d’une hésitation en défense pour marquer en fin de match. Patiente comme contre la Suède où la Finlande où les Azzurri marquent sur l’un de leurs premiers tirs cadrés. Moins extravagante dans le jeu, toujours aussi solide derrière. La Nazionale revêt des visages différents dans chaque phase de jeu. Tantôt solide, tantôt patiente, tantôt réaliste, tantôt maligne. L’Italie caméléon de Conte est donc à l’image de son technicien, surprenante et pleine de ressources, capable de s’adapter aux formations qu’elle rencontre avec son 3-5-2 bien armé.
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