Le temps est compté pour De Sciglio au Milan AC

Le chrysalide ne s’est toujours pas transformé en papillon, et pourtant, il serait temps. A 24 ans, Mattia De Sciglio nage entre deux eaux. A la fois titulaire en Nazionale après un Euro de très bonne envergure, et présent sur le couloir gauche du Milan AC depuis fin août, De Sciglio risque cependant de payer fort le prix du retour du compagnon Antonelli.

Les performances ne lui rendent pas service

Effectivement, Luca Antonelli semble être complètement rétabli de la blessure musculaire subie au mollet de la jambe gauche à la fin Septembre, après un début de saison tourmenté pour le latéral qui était déjà resté en suspend pendant 2 journées. Après seulement 3 présences, le numéro 31 rossonero retournera finalement à disposition de Vincenzo Montella en vue du match au Renzo Barbera contre Palermo. Il est probable qu’il aille sur le banc, mais d’aujourd’hui à dimanche prochain la situation pourrait aussi changer. Parce que jouer avec Antonelli sur le couloir gauche, cela signifie avoir plus d’impulsion en attaque, c’est-à-dire plus de courses vers l’avant, mais aussi plus de centres forts et précis dans la surface de réparation, des décrochages moins timides et plus tranchants. C’est par ailleurs une importante sécurité défensive, ce qui a terriblement pêché ces dernières semaines sur le côté de l’éternel espoir de Via Turati.

Lors de la journée suivante contre l’Inter il est possible de pronostiquer qu’il reprenne possession de son couloir. De Sciglio, encore une fois, n’a pas réussi à profiter au mieux de la situation et n’a pas garanti la sécurité et la fiabilité requises. De Filippo Inzaghi à Sinisa Mihajlovic, aujourd’hui Montella : tous à lui attribuer confiance et protection, tous à attendre la consécration définitive du jeune latéral, sans résultat. Il a commis trop d’erreurs, les dernières commises contre Pescara ; La remise manquée et la balle perdue en attaque le démontrent, dans les deux cas il a déclenché l’action d’attaque de l’équipe abruzzese. Souvent les centres manquent, il est en outre débordé sur sa profondeur par des ailiers plus vifs et plus rapides (son meilleur pied droit ne l’aide pas), illustration faite face au remuant BenAli. En définitive, la couverture défensive n’est absolument pas adéquate, et l’apport dans les trente derniers mètres est inexistant. Des déficiences évidentes qui ne lui permettent pas de bouleverser la hiérarchie dans la défense rossonera. Cela fait plusieurs saisons que la situation ne change pas, et sous la garde de Montella, De Sciglio se retrouve sur la sellette.

Le Mondial n’est plus certain

Si un chambardement s’installe dans l’organigramme du Milan AC, De Sciglio devra envisager les conséquences les plus douloureuses au regard de son avenir et ne pas se voiler la face. Est-il nécessaire d’accepter une délégation sur le banc de touche, alors que d’autres clubs s’aligneront probablement dès janvier afin de s’offrir ses services ? Adoubé par Giampiero Ventura depuis sa nomination en septembre, Mattia De Sciglio doit sérieusement envisager l’hypothèse d’une diminution drastique de son temps de jeu et de sa relégation au second plan, et par la même, d’une éviction à moyen terme de la Nazionale. Dans le pire des cas. Même si pour le moment, on n’en est pas là.

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