« Tonton Pat » est toujours là !

Par Joseph Cocilovo publié le 28 Nov 2016
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evra

Bien qu’il ait bientôt 36 ans, ne parlez pas de retraite à Evra. Car certes, le latéral français approche doucement de sa fin de carrière, mais pour l’instant ses prestations en disent long sur son état d’esprit actuel. Solidité défensive, apport offensif, engagement, capacité à jouer aussi bien à gauche que dans l’axe, il a toutes les qualités requises pour jouer dans un club du standing de la Juventus. A tel point qu’Allegri l’a plusieurs fois replacé en défense centrale dans le 3-5-2 cher au cœur du technicien Italien. Si ce changement de poste est en partie à cause du nombre conséquent de blessures qui viennent décimer la défense turinoise, il n’empêche que le coach de la Juve a confiance en Evra et qu’il sait qu’il peut compter sur la polyvalence du français.

La polyvalence au service de tous

Parlons un peu schéma tactique. Dans un 3-5-2 classique, le rôle de latéral est souvent le plus ingrat et le plus éprouvant pour un joueur. L’évolution tactique en cours de match est essentiellement due à son travail de replacement et à son apport offensif. On passe ainsi d’un 5-3-2 en phase défensive au 3-5-2 de base lorsque l’équipe attaque. Autant dire qu’il ne faut pas lésiner sur les efforts. Et Patrice Evra assume parfaitement ce rôle. Il défend, propose des solutions, déborde, centre, il déploie à chaque match toute sa panoplie du parfait latéral. Mais comme dit précédemment, la Juventus n’est pas vraiment épargnée par les blessures cette saison, notamment en défense centrale. Barzagli, Chiellini et Benatia étants régulièrement sur le flanc, Allegri doit souvent recomposer sa défense avec les joueurs présents. Les bonnes performances d’Evra couplées à celles d’Alex Sandro, son concurrent direct, permettent à Allegri de faire de « Pat » un défenseur central de substitution. Même si l’instinct du latéral a quelques fois refait surface, il a réalisé des matchs propres et sérieux, l’entente avec ses compères faisant des merveilles. Mais s’il est bon et utile sur le rectangle vert, il y a un endroit où il démontre tous ses talents d’homme. C’est dans le vestiaire que l’on peut mesurer son impact sur le collectif turinois.

https://youtu.be/Qr8VWgdi6qw

Plus qu’un Tonton, un grand frère

Quand notre palmarès est long comme le bras, on est légitimement en droit, on a même le devoir, de prendre la parole quand il le faut et de guider les jeunes. Connaissant le bonhomme, tout le monde savait qu’il prendrait ce rôle de « grand frère » à bras le corps, lui qui a toujours été un leader d’hommes, que ce soit avec Manchester United ou avec l’équipe de France, dont il a été le capitaine. Nous ne reviendrons pas sur « l’affaire Knysna », époque noire mais bienheureusement révolue pour lui. Résumer un tel joueur à une erreur de parcours serait une totale ignominie, tant pour lui que pour le football. Parlons plutôt de sa relation avec Paul Pogba, car si le néo-Mancunien est ce qu’il est aujourd’hui, il le doit en grande partie à Evra. Pendant leurs deux années de cohabitation à la Juve, Evra aura été à la fois son père, son frère et son meilleur ami.

Pourquoi séparer leurs rapports en trois rôles ? Simplement parce que comme un père, il l’a façonné à son image, lui a appris de nobles valeurs ainsi que le « côté obscur » du football. Il l’a protégé aussi, parfois trop, sans pour autant oublier de le recadrer quand il le fallait, comme peut le faire un grand frère, toujours avec bienveillance. Et puis il l’a accompagné, soutenu, contre vents et marées, comme le ferait un meilleur ami. C’est pour toutes ces raisons qu’on peut dire que Pogba doit énormément à Evra. Mais l’inverse également, la « pioche », comme aime l’appeler Evra, l’a aidé à s’intégrer au sein de la « famille », de l’institution Juventus. Une intégration qui a permis à Evra de rapidement devenir un leader dans le vestiaire. Il était de ceux qui avaient pris la parole devant les journalistes et tiré la sonnette d’alarme sur le début de saison catastrophique de la Juve. Quand on voit que Buffon, Barzagli ou encore Bonucci ont également pris la parole, on ne peut que déduire du rôle de cadre qui lui incombe. Pas mal pour un joueur acheté 2 millions d’euros.

Encore un an et c’est tout ?

Cet été, il a prolongé son contrat jusqu’en 2017 avec une année en option. D’après ses dires, il gambade encore comme un gamin de 15 ans. Insinue-t-il que son aventure turinoise ne touche pas encore à sa fin ? Impossible à dire pour l’instant, il faudra attendre la fin de la saison pour le verdict. Pour conclure, on peut dire que c’est un joueur à part, avec des qualités fantastiques et un mental à toute épreuve, qui malgré toutes ces années sur le terrain, continue à aimer ce noble sport comme au premier jour. Car comme il le dit si bien sur les réseaux sociaux,  » I love this game « .




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Joseph Cocilovo

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