Top 5 : Ces entraîneurs italiens prophètes hors de leur pays
5ème : Roberto Di Matteo, le précoce
Bien qu’Italien de nationalité, Roberto di Matteo n’aura passé que 3 petites saisons dans son pays. Né en Suisse, il était programmé pour réussir ailleurs que dans un pays qu’il n’a jamais vraiment connu. Il ne faut d’ailleurs pas oublier que Di Matteo, retraité à 31 ans, est très vite devenu entraîneur: du MK Dons, en troisième division anglaise (2008-2009), puis à West Browmich Albion (juin 2009 – février 2011), qu’il fait monter en Premier League lors de sa première saison. Mais c’est en juin 2011, lorsqu’il devient l’assistant de Villas-Boas à Chelsea, que la drôle de carrière de Di Matteo prend un tournant radical. L’Italien remplace le Portugais moins d’un an plus tard, en mars 2012. Di Matteo y réalise un mythique doublé FA Cup-Champions League. La suite est moins glorieuse (Schalke, Aston Villa), mais qu’importe : Bobby Di Matteo a fait le plus dur avant d’entreprendre le reste.
4ème : Walter Zenga, le collectionneur
Sur les 17 clubs entraînés par Walter Zenga depuis 1998, seulement cinq sont italiens. Autant dire que le natif de Milan aime voyager. Gardien emblématique de la Nazionale italienne entre 1986 et 1992, il débute ainsi là où il s’arrête de jouer, dans le Massachusetts états-unien. Son parcours, hors des frontières de l’Italie, est ensuite un livre d’aventure à lui tout seul. En Roumanie d’abord, où il va entraîner deux équipes de la capitale Bucarest, le National puis le Steaua. Il va en tirer un trophée, champion de Roumanie, en 2004-2005. Il rejoint ensuite l’Etoile Rouge de Belgrade où il réalise le doublé Coupe-Championnat. Mais l’intrépide Zenga n’est pas homme à jeter l’ancre: il va ainsi partir pour Gaziantepspor (Turquie), où les choses vont mal se passer. Puis, c’est aux Emirats Arabes Unis, à Al-Ain, qu’il pose ses valises avant de retourner à Bucarest,pour y entraîner un troisième club, le Dinamo. La suite se joue en Arabie Saoudite (Al-Nassr), puis retour aux Emirats (Al-Nasr puis Al-Jazira) pendant 4 ans, sans parler de Wolverhampton… Infatigable, 57 ans depuis avril, Zenga est aujourd’hui coach de Crotone. Cependant, avec lui, il faut se dire que sa valise est toujours prête !
3ème: Roberto Mancini, l’homme de City
Il n’y a pas beaucoup d’entraîneurs italiens qui peuvent se vanter d’avoir transformé l’histoire d’un club étranger. En l’occurrence, pour Roberto Mancini, c’est à Manchester City qu’il est venu poser une inoubliable empreinte. Il n’arrive pas les mains vides, tout auréolé de 3 titres de champion d’Italie glanés avec l’Inter. Mancini n’est donc pas un débutant à son arrivée en Grande-Bretagne. C’est d’ailleurs pour cela que Manchester City le recrute, en décembre 2009, pour remplacer Mark Hughes. L’Italien écrit à partir de là une page particulièrement glorieuse de l’histoire des Citizens. Le premier trophée arrive en 2011, avec une FA Cup qui interrompt 35 années de disette pour le club britannique. Cependant, le meilleur est à venir : avec une victoire 3-2 lors de l’ultime journée face à QPR, avec un but dans les arrêts de jeu, City est championne d’Angleterre 2011-2012 sous la houlette de l’Italien. Avec, en prime, une passe décisive de son protégé Mario Balotelli pour Aguero à la 94e minute. Inoubliable.
2ème: Carlo Ancelotti, la référence mondiale
Si le plus clair du prestige acquis par Carlo Ancelotti l’a été au Milan AC, Ancelotti est aujourd’hui encore une référence absolue. Et il l’a prouvé dans chacun des clubs qu’il a entraînés à l’étranger. Champion d’Angleterre avec Chelsea, d’abord, en 2010. Puis, il devient champion de France avec le Paris-Saint-Germain en 2013. A Madrid, il glane la fameuse dixième Champions League du club, mais aussi le Mondial des Clubs (2014), la Coupe du Roi et la Supercoupe de l’UEFA. Et même si l’expérience munichoise s’est mal terminée, il en ressort avec un titre de Champion d’Allemagne (2017). Alors, Carlo Ancelotti constitue pour l’Italie le plus bel ambassadeur possible. Considéré comme l’un des plus grands entraîneurs en activité, réputé pour sa gestion des étoiles les plus brillantes, son rôle pour l’éclat du football italien est incontestable. Aujourd’hui sans club, son avenir pourrait encore réserver des surprises : Ancelotti n’a que 58 ans !
1er: Claudio Ranieri, l’artisan de l’impossible
Il était le loser incapable de remporter le moindre titre. On parlait de lui comme l’éternelle surcote, l’entraîneur au nom étincelant qui échoue plus ou moins partout. Jusqu’au 2 mai 2016, le jour où l’impossible s’est produit. Avec le Leicester City, club sauvé de la relégation in extremis la saison précédente, Ranieri a remporté le Championnat d’Angleterre. C’est à proprement parler un « miracle » footballistique qu’a réalisé Ranieri, faisant entrer son nom au plus haut du panthéon du football anglais. Au fond, on se rend bien compte que c’est même une histoire à part entière, une forme de légende qui s’est nouée sous son égide. Avant cela, le Romain de naissance entraînait depuis 1986, sans jamais remporter un seul titre de champion dans l’élite d’un pays. Aujourd’hui, il est aux manettes du FC Nantes. Ses résultats y sont au rendez-vous, au-delà des attentes de ses dirigeants. King Claudio restera pour l’éternité, aux côtés des joueurs qu’il a fait émerger à Leicester, un mythe indépassable. Il restera l’artisan de l’impossible, un drôle de prophète latin au pays des Foxes.
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