Bilan de la saison 2016/2017 : AS Roma (deuxième partie)

Par Anthony Maiorano publié le 09 Juil 2017

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Tandis que certains bonhommes, notamment les nouvelles recrues Bruno Peres et Vermaelen accueillies lors du mercato estival, ont déçu de manière navrante, d’autres ont montré les crocs en livrant une saison d’une qualité considérable. A l’image du charismatique Nainggolan, ce dernier goûtant même aux joies du capitanat lors de certaines oppositions ou encore de l’avant-centre bosnien Dzeko, tantôt décrié pour sa maladresse tantôt choyé à outrance dans cet univers schizophrénique qu’est celui du ballon rond. Un tour d’horizon s’impose.

LES +

Edin Dzeko : Pichichi du Calcio et d’Europa League avec respectivement 29 et 8 pions, le brave Dzeko aura marché cette année sur bon nombres de défenses et ce sans même prendre la peine de s’essuyer les semelles. Joueur se payant en outre le scalp d’atteindre le record de buts sur une saison en Serie A avec la Louve en dépassant un lointain exploit datant des années 30. Beaucoup plus présent dans la construction et prenant continuellement l’initiative de frapper au but (179 tentatives), l’on pourrait néanmoins condamner son manque de tranchant lors des rendez-vous de galas. Or, quand l’attaquant frêle et déplorable perçu l’année dernière nous revient en mémoire, on ne va pas non plus faire la fine bouche. Ressuscité.

Radia Nainggolan : Décidément, la cure Spalletti aura eu l’effet escompté, avec l’attitude qui l’accompagne. Avancé d’un cran sur le terrain et repositionné en milieu offensif dès l’arrivée du divin chauve, il dépasse pour la première fois en carrière la barre des 10 buts. De nature impulsif avec une âme de guerrier, le Belge a pris de la bouteille et gagné en maturité et constance afin de se consacrer comme un des éléments les plus influents de la planète Calcio. Un Ninja sur qui il faudra absolument repartir en repoussant une concurrence qui toque sauvagement déjà à la porte.

Federico Fazio : Débarqué dans l’anonymat le plus total avec sa stature imposante et sa barbe de trois jours et au sortir d’une année peu reluisante du côté de Tottenham, probablement personne n’aurait misé une pièce sur le longiligne défenseur argentin. Solide et pas non plus maladroit balle au pied, sa progression au fil des matchs se révélera rapide et fulgurante, avec comme point d’orgue une partition orgasmique livrée lors du derby aller tutoyant l’excellence. La preuve en est avec sa récente convocation avec l’Albiceleste. Une juste récompense pour le bonhomme.

LES –

Bruno Peres : Et pourtant tout était réuni pour une réussite. Annoncé comme la réincarnation de Cafu, l’on a plutôt eu droit à du Laurent Bonnart. Une acquisition à 12.5 millions avec comme seul résultat des courses, des milliards d’imprécations. Nonobstant une envie de bien faire sautant aux yeux du monde, le garçon pêche de manière fâcheuse en lucidité et en intelligence de jeu. Pourtant épatant avec le Torino, l’interrogation sur le fait que le saut était peut-être trop haut se pose d’elle-même. Cher Bruno, mérites-tu une deuxième chance ?

Diego Perotti : Sa présence dans cette catégorie pouvant paraître sévère, toujours est-il que plusieurs ont été les rencontres où Perotti a déçu, errant à travers la pelouse tel un vulgaire ectoplasme. Miné par une gênante blessure à mi-saison, Monsieur sang froid (7/7 à l’exercice du penalty) n’a jamais vraiment fait preuve de continuité dans la performance lorsqu’il était opérationnel. Comme un poisson dans l’eau la saison dernière dans un système en 4-3-3, sa flexibilité tactique mérite cependant certaines retouches. Ce qu’il ne l’a toutefois pas empêché de qualifier sa team pour coupe aux grandes oreilles lors du dernier match à la… 90ème. Merci qui ?

Thomas Vermaelen : Prêté par Barcelone avec option d’achat, nul doute que cette dernière ne sera vraisemblablement pas levée dans la capitale. Un début d’aventure des plus perplexes avec une naïve expulsion reçue lors de sa première sortie officielle en barrages face à Porto joint à quelques apparitions désastreuses confirment un peu plus le manque chronique de confiance dont souffre l’ancien capitaine des Diables Rouges. Comment dit-on « bon débarras » en belge?