Udinese, club en danger

Par Maxime Charpotier publié le 27 Avr 2018

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Pour comprendre le bordel frioulan, retour quelques années en arrière quand tout allait bien. Francesco Guidolin, qui débarque en 2010 réalise alors de super performances durant ses 4 années à Udine. 3ème de Serie A en 2012 puis 5ème en 2013 il parvient à faire du club une vraie bonne équipe du championnat en s’appuyant sur des joueurs cadres de qualités comme Di Natale ou Benatia mais aussi en gérant parfaitement la politique de recrutement à court terme de l’Udinese. Un travail malheureusement déconstruit lentement mais sûrement lors des dernières saisons.

Série noire

À la suite du départ du coach en 2014 les choses se gâtent. S’en suit une progressive descente vers le bas du classement alors que les dirigeants semblent plus occupés par leurs affaires à l’étranger que le club. La situation se dégrade au point de déjà frôler la zone rouge en 2015 et 2016 (16ème et 17ème place). Résultat cette saison ? Malgré son statut de club mythique de Serie A (l’un des plus anciens) et sa vingtaine d’années consécutives dans l’élite les supporters ont une nouvelle fois de quoi s’inquiéter. Car avec son pire total de points lors de ces dernières années à ce stade de la compétition et sa 15ème place à 4 longueurs de la SPAL, le club est en danger. Les 11 défaites de suite ont plongé l’équipe dans une spirale quasi sans fin dont l’issue est incertaine. La faute en premier lieu à un effectif en manque de talents et notamment à une défense catastrophique qui encaisse au minimum 2 buts par match depuis sa série noire. Malheureusement la famille Pozzo semble pour l’instant plus adepte des changements de coach à répétition que d’établir un vrai projet viable à long terme.

Tentative de réanimation

Pour remédier à cette situation d’urgence, les dirigeants frioulans ont donc une nouvelle fois opté pour leur méthode électrochoc. 6ème coach en seulement 2 ans le Croate Igor Tudor débarque pour sauver ce qui peut l’être à 4 journées de la fin. Il remplace un Massimo Oddo qui avait déjà été appelé à la rescousse en nombre dernier pour remplacer Luigi Del Neri. Avec succès et félicitations dans un premier temps puisque l’équipe avait aligné 5 victoires de suite avant de sombrer petit à petit. Tudor, ancien de la Juve, arrive en mission accompagné de Mark Iuliano son ancien coéquipier bianconero. Peu expérimenté, le Croate a connu des expériences très mitigées notamment au PAOK et à Galatasaray (son dernier club) où il a été remercié après de mauvais résultats. Un choix assez étonnant alors que Stramaccioni était annoncé comme le grand favori à un retour. Mais à force d’utiliser le défibrillateur pour sauver le club, les dirigeants risquent de le perdre une bonne fois pour toutes. Si cet été il sera grand temps de repenser la stratégie à plus long terme, pour l’heure, les esprits sont braqués sur le match crucial de dimanche prochain. Car une réaction est attendue d’urgence contre Benevento, un match contre une équipe déjà reléguée, mais un brin difficile à jouer ces derniers temps. Par la suite, les points seront plus difficiles à prendre contre l’Inter qui sera en quête de victoires mais plus accessibles contre l’Hellas concurrent direct qui a déjà un pied en Serie B. Enfin, Bologna qui devrait être en roue libre pour son dernier match. Un parcours a priori abordable, mais attention à l’atterrissage qui pourrait s’annoncer douloureux.