Verratti encore blessé, chronique d’un flop player annoncé

Par Christophe Malcangi publié le 04 Oct 2017

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« En Italie c’est toujours comme ça. Un jour, tu es très bon et l’autre, tu es le plus mauvais. Ça n’arrive pas qu’à moi, c’est le cas avec tout le monde. » A la suite de son forfait pour le rassemblement de la Nazionale, Marco Verratti n’est donc pas allé de main morte pour répondre aux blâmes de ces derniers jours. Pourtant, pousser ces cries d’orfraie en restant à la maison n’était certainement pas la meilleure des solutions. L’actuel milieu de terrain du Paris Saint Germain ne traverse pas la période la plus brillante de sa propre carrière, où il est actuellement bien en deçà des prestations de ses grands débuts avec le club de la capitale, malgré le dénouement d’un caprice d’un semestre associé à un potentiel départ vers le FC Barcelone. A l’ombre des autres grandes « stars » de son club auprès desquelles il est peu à peu éclipsé, Verratti n’est pas au mieux : il accumule désormais les déchets balle au pied et les pertes du ballon dans le camp adverse, il reste par ailleurs en grande souffrance dans le secteur défensif où il se montre bien trop tendre, ce qui a le don de fâcher ses actuels supporters et pas seulement.

En Nazionale, le « petit hibou » n’a jamais franchi le pas. De toute évidence, les blessures l’ont éternellement contraints à se positionner en retrait de la sélection, de manière la plus insistante à l’Euro 2016 où Antonio Conte et son groupe ont malgré tout plus que surmonté les attentes, et aujourd’hui pendant les nouvelles affiches internationales du mois d’octobre. Alors, est-ce la faute à cette folle série de mauvais sorts, où Verratti a-t-il vraiment l’air d’un flop tout craché ? La question n’est pas absurde, ses performances récentes avec la Nazionale étant encore une fois décourageantes et sans influence importante pour le groupe de Giampiero Ventura. Dans un système à deux milieux de terrains, Verratti s’éboule. A Santiago Bernabeu le meneur de jeu a été discipliné dans son secteur de jeu et a perdu pied en seconde période, sa performance suivante face à Israël lui a valu les sifflets du public et un affront auprès de celui-ci au micro de la Rai. On attendait mieux.

Cette régression a du sens

« Nous faisons un travail avec beaucoup de pression et ça me plait. Je sais comment ça fonctionne. Les gens attendent beaucoup de moi, mais on ne joue pas au football pour soi-même. » Ces dernières paroles peuvent laisser entendre que Verratti croit disposer d’une expérience suffisante à son niveau, que son mental sait faire face aux épreuves. A seulement 24 ans, celui-ci ferait bien de revoir ce jugement. En club ou en sélection, Verratti n’est actuellement pas ce joueur capable de casser les lignes ou de débrider les rencontres cadenassées. Faute à une période de déclin mental, justement, à une baisse de forme qui dure et plombe son année. Déclin qui pourrait trouver sa racine en janvier dernier lorsque le chouchou du Parc des Princes a entamé le bras de fer avec son club, ou par l’ennui tout simplement pesant qui pourrait l’animer sur les pelouses de la Ligue 1 française. Les résultats n’étant toujours pas à la hauteur des exigences, on ne retrouvera donc pas Marco Verratti pour cette nouvelle séquence internationale, faute à une douleur aux adducteurs. Ces disparitions valent chères et l’éclosion tant attendue n’a jamais lieu. En plus, le temps passe vite.