Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la vente du Milan AC sans jamais oser le demander
Étrange époque, indéniablement, durant laquelle une structure légendaire comme le Milan AC se vend pour à peine 6 fois plus cher qu’un simple joueur. Malgré cela, la cession du club lombard par son propriétaire historique Silvio Berlusconi reste un événement majeur du football européen. Probablement, d’ailleurs, le plus significatif de cette période estivale tant les enjeux semblent s’y cristalliser. Car la signature de l’accord préliminaire du 5 août que chacun s’évertue à présenter comme une vente est historique. Elle vise à la relance par l’investissement d’un club moribond. Incontestablement sur le déclin depuis quatre saisons, le Milan AC symbolise l’alliage impossible de l’éclat de l’histoire et de la médiocrité du présent. Une situation impossible à vivre pour l’une des tifoserie (communauté de supporters) les plus célèbres du monde, forcément aigrie et défiante à l’égard des désormais anciens propriétaires, il Cavaliere en tête. Le Milan AC passe ainsi sous pavillon chinois après près de deux ans de rumeurs et de tractations aussi agitées qu’instables. Car si chacun s’attend à des changements très concrets et rapides, la conclusion des négociations pourrait ne s’achever qu’au mois de décembre.
Un accord décisif sans effet immédiat sur le mercato
Disons-le sans détours : ces quelques lignes ne visent évidemment pas à nier l’importance de l’accord. En effet, de par sa nature juridique, un accord préliminaire de ce type ne laisse que peu d’espace à un éventuel échec. La transaction doit encore être validée par les autorités financières chinoises et italiennes, mais au regard de son importance politique, on peut présumer une excellente préparation technique du dossier. Cette annonce est donc le signal décisif pour une vente du Milan AC. De 99,93% de la società, pour être parfaitement précis, qui étaient jusque-là détenus par Fininvest, la holding de la famille Berlusconi. Montant total de la transaction : 740 millions d’euros. Un chiffre impressionnant lancé au coeur d’un mercato particulièrement triste pour les Milanais, marqué par l’arrivée de deux uniques véritables recrues, l’avant-centre Gianluca Lapadula et le défenseur central Gustavo Gomez. Dans ce contexte, le consortium chinois a seulement versé 15 millions d’acompte. Dans les 35 prochains jours, 85 millions d’euros seront injectés au surplus. Les premiers transferts d’argent seront prioritairement affectés à une réduction notable de la dette structurelle du club (220 millions). On se doute toutefois que cet apport total de 100 millions d’euros viendra renforcer la position du Milan AC sur le marché des transferts, ne serait-ce qu’en terme de crédibilité. Dans les 3 années à venir, les Chinois devront de toute façon investir à hauteur de 350 millions d’euros au total: l’effet du rachat se fera donc sentir aussi et surtout sur la durée.
Marco Fassone et Adriano Galliani, deux hommes au coeur de l’actualité milanaise
Pas de danger pour Montella, Galliani vers la sortie ?
Sur le plan sportif, la reprise du club ne devrait pas remettre en cause la position de Vincenzo Montella. L’Aeroplanino a su séduire les supporters lors des matches de préparation. Indiscutablement, il aura sa chance. Et ce même si sa position n’est pas aussi solide qu’elle ne l’aurait été avec la précédente équipe chinoise de prétendants. Les grandes manoeuvres devraient concerner l’organigramme administratif. Marco Fassone, ancien dirigeant de la Juventus et de l’Inter, est depuis ce matin le nouvel administrateur délégué du Milan AC. Une position qui était tenue depuis mars 1986 par un certain Adriano Galliani, dont se profile un départ définitif. Restons toutefois prudents : Galliani est encore capable de surprendre. Quant au prochain directeur sportif, deux noms sont évoqués : Piero Ausilio (Inter) et Daniele Pradè (ex-Roma, ex-Fiorentina). Les prochaines semaines devraient permettre d’y voir plus clair dans un organigramme milanais probablement chamboulé, donc.
De gauche à droite : Han Li, Silvio Berlusconi, Li Yonghong
L’identité des repreneurs, une donnée géopolitique
Un certain flou entoure les nouveaux propriétaires du Milan AC. Han Li est le chef des négociations menées par la société Sino-Europe Sports Investment Management Changxin Co, une structure de droit privé chinois. L’affaire devient intéressante lorsque l’on se penche sur la structure en question dont Yonghong Li est le Président. Toutefois, ladite structure compte parmi ses investisseurs principaux Haixia Capital, un fonds en partie piloté par la Municipalité de Pekin, dont les liens avec le pouvoir central chinois sont avérés. Depuis 2010, Haixia Capital finance massivement de grandes infrastructures chinoises, y compris dans la province de Fuzhou, mégalopole et véritable enjeu de développement pour la Chine contemporaine. Les journées à venir devraient éclairer les liens qui unissent repreneurs du Milan AC et gouvernement chinois. Et, après tout, cela est-il vraiment étonnant ? Indiscutablement pas, quand on connaît la force d’influence que représente un club légendaire de football. Une puissance politique tire profit de la mauvaise passe de l’équipe lombarde pour en faire un outil de puissance, voilà l’histoire. La Chine mise sur le football de manière globale. Contrairement à la reprise de l’Inter, qui relève d’un processus fondamentalement privé, celle du Milan AC pourrait bien être une affaire d’Etat. Caractéristique, après tout, de nouvelles données dans les relations internationales qui dépassent le seul cadre diplomatique. Les grandes écuries sportives deviennent des relais essentiels de puissance douce. A cela, il n’y a pas de morale à tirer, mais sans doute un équilibre à trouver. Car les supporters milanais désespèrent de voir leur club renaître de ses cendres, mais ils ne voudraient pas non plus qu’il perde son identité profonde. Nous verrons bien si une telle alchimie relève du domaine des possibles.
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