DOSSIER : Les 20 ans du Scudetto de l’AS Roma – CALCIOSTORY : AS Roma-Parma 2001 : le jour du dernier sacre de la Louve (7/7)

Par Ben Soffietti publié le 23 Mai 2021
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En 2001, l’AS Roma remportait le premier Scudetto du XXIème siècle, le troisième de son histoire. Un titre aux souvenirs intenses pour tous les tifosi de la Louve, d’autant que ce sacre national demeure le dernier du club. À l’occasion de ce vingtième anniversaire, Calciomio revient, en sept articles, sur le triomphe giallorosso. Pour conclure ce dossier, nous revenons le 17 juin 2001, date à laquelle s’est jouée, dans un Olimpico plein craquer, une rencontre décisive pour la Louve dans la quête de son troisième Scudetto.

Jouer à se faire peur

Après le sacre de la Lazio l’année précédente, les Giallorossi veulent faire comme leurs rivaux et regoûter à la joie d’un Scudetto, le dernier datant de 1983. Gonflés à bloc, la Roma attaque la saison par sept victoires en huit sorties et s’installe à la première place du classement dès la sixième journée du championnat. Une position que la Louve défend avec force jusqu’à la trêve de noël, puisqu’elle compte six points d’avance sur son premier poursuivant, la Juventus. Elle présente même une avance de huit longueurs après la victoire contre l’Hellas lors de la 24ème journée. Une avance confortable qui fond comme la neige devant les premiers rayons de soleil du Printemps. Un printemps agité pour les hommes de Capello qui n’arrivent plus à enchaîner. Quatre victoires sur les neuf derniers matchs. Heureusement, dans cette série, les coéquipiers de Montella parviennent à ne pas s’incliner contre des concurrents directs, accrochant deux nuls contre la Lazio et surtout contre la Juventus : l’égalisation de l’Aeroplanino à la toute fin du match contre la Vecchia Signora empêche la Juventus de relancer le championnat, en restant à six points de la Roma, à cinq matchs du dénouement. Sauf que sur ces cinq dernières sorties, Capello voit ses joueurs concédés deux nuls, contre le Milan AC et surtout sur la pelouse du Napoli. En effet, à dix minutes de la fin, la Roma est virtuellement championne d’Italie mais l’égalisation de Fabio Pecchia douche le leader du championnat qui devra absolument gagner lors de la dernière journée. Et pendant que la Juventus voyagera du côté de Bergame pour maintenir la pression, la Roma accueillera Parma pour le match du titre.

Pas le temps de douter

À cette époque-là, les Ducali sont une équipe difficile à affronter, avec un effectif de qualité, dans lequel on retrouve Buffon, les frères Cannavaro, Almeyda, Di Vaio… Surtout, le vainqueur des Coppe UEFA 1995 et 1999 est certain de finir quatrième et de jouer la prochaine Champions League. Mais après une défaite en finale de Coppa Italia, quatre jours plus tôt contre la Fiorentina, Parma désire terminer la saison sur une bonne note. En face, Capello et ses hommes, leaders depuis le 12 novembre 2000, ne sont pas arrivés là pour se faire arracher le sacre des mains à la dernière journée. Le stade est plein à craquer : 75 000 tifosi attendent le final de cette saison.

Aucun absent côté giallorosso : Samuel guide la défense à trois, Cafu et Candela animent les ailes, Emerson est privilégié à Cristiano Zanetti pour accompagner Tommasi à la récupération et le trio Totti-Batistuta-Montella est aligné dès le coup d’envoi, aux dépends de Delvecchio. Un trio qui totalise déjà 43 buts des 65 buts inscrits par la Roma au coup d’envoi de ce match. Et ce trio fait encore une fois la différence. Dès la 19ème minute de jeu, suite à un intelligent centre en retrait de Candela et une judicieuse feinte de Montella, Totti, en pleine course, fusille Buffon à l’entrée de la surface. Il Capitano enlève son maillot et célèbre avec la Curva Sud. La Roma est lancée et personne ne pourra désormais l’arrêter !

Le troisième Scudetto de la Louve

Capello sait que son équipe est sur la bonne voie mais il a en tête le scénario de la rencontre précédente contre le Napoli. Donc, il exhorte ses gladiateurs pour qu’ils inscrivent un second but. Si Buffon ne craque pas devant Batistuta, à deux reprises, il est en revanche battu par Montella. En excellent renard des surfaces, le numéro 9 est opportuniste lorsque le portier gialloblù repousse plein axe un tir de Batigol. L’Aeroplanino s’envole pour le 2-0 à cinq minutes de la pause. Deuxième explosion de joie dans l’Olimpico. Mais Parma ne dit pas son dernier mot et Antonioli s’emploie devant Milosević. Après la pause, la Louve pousse encore et encore. Montella fait à nouveau chavirer le stade mais son but est annulé pour hors-jeu. L’attaquant se rattrape quelques minutes plus tard en faisant, comme un regista, une ouverture par dessus la défense pour Batigol : crochet, frappe croisée de l’Argentin qui permet à la Roma de n’être plus qu’à quelques secondes du titre.

Dans un dernier élan de caractère, Parma sauve l’honneur par l’intermédiaire de Di Vaio. La foule impatiente pénètre une première fois sur le terrain à cinq minutes du terme. Capello, rouge de colère, demande à ses tifosi de remonter en tribune. Puis, la délivrance. Enfin. Aux trois coups de sifflet de M. Braschi, le public envahit la pelouse de l’Olimpico, cette fois pour ne plus la quitter pendant de longues minutes, fêtant et savourant le Scudetto. Une grande partie de la ville est le théâtre de scène de liesse, devant le Colisée, au Circo Massimo, aux abords du stadio Olimpico. 18 ans après, la Roma remporte à nouveau le titre de champion d’Italie, devant la Juventus et la Lazio, tenante du titre. 20 ans après, les tifosi historiques de la Roma conservent encore de magnifiques souvenirs de cette saison, de cette journée et peuvent les narrer aux plus jeunes, qui attendent désespérément de connaître cette joie unique.


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Ben Soffietti

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