Zamparini : un président pas comme les autres

Par Pierrick Dujardin publié le 27 Oct 2017
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« Ce sont toujours les meilleurs qui partent en premier » : en voilà une expression qui ne va pas du tout pour parler de Maurizio Zamparini. À la tête de Palermo depuis 2002, l’histoire parfois merveilleuse, souvent désastreuse et toujours particulière entre l’Italien et le peuple rosanero sera, selon les dires du premier intéressé, finie d’ici décembre 2017. Difficile de démêler le vrai du faux concernant cette personnalité fantasque ; néanmoins, il est déjà possible de faire le bilan des 15 années de Zampa avec le club sicilien. 15 années de doutes, de tensions mais aussi 15 années parmi lesquelles le club des Miccoli, Pastore et autres Dybala a connu certains des plus grands moments de son histoire. Pourtant, et mis à part les tifosi du club, qui se souviendra de Zamparini pour ses succès de dirigeant ? Homme dont l’incapacité à tourner 7 fois sa langue a toujours fasciné, le natif de Sevegliano est surtout réputé pour ses frasques, ses coups de gueule, ses liaisons désastreuses avec l’ensemble des coachs qu’il a côtoyé. Figure à part donc ; et en cela ô combien intéressante.

Des frasques, des frasques et encore des frasques…

Le sulfureux Zamparini n’a jamais été reconnu pour son sang froid exemplaire. Avec pas moins d’une cinquantaine de changement d’entraîneur depuis sa venue au club, Zampa a réalisé de belles prouesses comme faire venir pas moins de 8 coachs lors de la saison 2015-2016 ou bien faire venir à 4 reprises le technicien Franceso Guidolin en l’espace de 4 ans. Si les rivalités, provocations voir insultes entre clubs sont légions, l’Italien est plus connu pour ses débordements envers les propres membres de son équipe. L’un des exemples les plus marquants reste celui de Giuseppe Iachini, ce dernier ayant été qualifié d’« abruti, qui ne comprend rien et fait mal jouer son équipe ». Actuellement en Serie B, Palermo et ses tifosi ne l’ont jamais vraiment porté dans leur cœur ; au point que certains auraient même souhaité la relégation si celle-ci pouvait permettre le départ de Zampa. Sauf retournement de situation, leur vœux devrait être exaucé.

…mais pas que !

De tels débordements pourraient faire oublier que le bonhomme a également permis au club de vivre les plus beaux moments de son histoire. Absent des compétitions européennes avant son arrivée, Zamparini a donné la possibilité à Palermo de se qualifier à 5 reprises pour l’Europa League. Malgré la descente aux enfers des années 2010, et sans parler de la finale de Coppa perdu face à l’Inter en 2011, les Rosanero ont vécu lors de la saison 2009-2010 leur saison la plus aboutie en termes de classement (5ème avec 65 points ; un record pour le club). Bien que certains mercati aient pu être catastrophiques, qui n’a jamais été incroyablement surpris par le 11 de rêve du club ? Edinson Cavani, Javier Pastore, Andrea Barzagli, Salvatore Sirigu, Cristian Zaccardo, Fabrizio Miccoli, Andrea Belotti et plus récemment Paulo Dybala ont tous pour point commun d’avoir honoré les couleurs d’un maillot dont le rose est aussi éclatant que la ferveur des tifosi.

Alors oui, Zamparini ne devrait pas manquer de sitôt aux supporters ; néanmoins, omettre les succès de l’Italien serait injuste. Chacun se fera son propre avis sur ce président aujourd’hui détesté de part et d’autre de la Sicile. En attendant l’officialisation (définitive cette fois) de son départ, souhaitons bon courage à un club de Palermo actuellement 3ème de Serie B.




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