Après un mauvais mercato et une élimination en tour préliminaire de la Ligue des Champions, le Napoli a connu énormément de désillusions lors de cette saison : en Europa League, où le club se fait éliminer aux portes de la finale de manière litigieuse, et en Coupe d’Italie. Et que dire en championnat, où irrégularité est le mot qui convient le mieux à cette équipe. Capable du meilleur, mais bien trop souvent du pire, c’est au terme d’un dernier match face à la Lazio digne des plus grandes dramaturgies que le Napoli valide sa place au classement final, c’est à dire la cinquième. Une véritable régression donc, avec comme seul petit point positif la Supercoupe d’Italie remportée en décembre face à la Juventus.

LA SAISON DU NAPOLI

- 5ème de Serie A

- Éliminé en demi-finale de la Coupe d’Italie par la Lazio

- Éliminé en demi-finale de l’Europa League par le Dnipro

- Vainqueur de la Supercoupe d’Italie contre la Juventus

- 59 matches, 27 victoires, 17 nuls, 15 défaites, 102 buts marqués, 72 buts encaissés

L’ÉQUIPE-TYPE

Meilleur buteur : Gonzalo Higuain, 29
Meilleur passeur : Marek Hamsik, 16
Joueur le plus utilisé : Raul Albiol, 4562

LES +

KALIDOU KOULIBALY

Le jeune défenseur central franco-sénégalais a surpris pas mal de monde pour sa première saison au Napoli. Il s’est immédiatement imposé en tant que patron de la défense napolitaine. Malgré quelques erreurs tout le long de la saison, il est le meilleur élément défensif de l’effectif au terme du championnat.

MANOLO GABBIADINI

Il débarque en janvier et est déjà adoré de tous. “Donald Duck” s’est vite imposé au sein de l’attaque napolitaine, s’intégrant parfaitement  à la rotation de l’entraîneur. Déjà onze buts sous ses nouvelles couleurs, et une promesse pour l’avenir de par son jeune âge. Certainement l’une des meilleures recrues de l’ère Benitez.

WALTER GARGANO

Alors oui il n’a pas été futé avec ses déclarations passées, oui il ne sait toujours pas se servir de ses pieds. Mais le petit Walter a été l’un des seuls à insuffler une âme à cette équipe tout le long de la saison. Du haut de son mètre soixante neuf, il a transmis sa hargne et sa combativité, un véritable soldat.

LES -

GÖKHAN INLER

Le dernier rescapé suisse du milieu de terrain a tout simplement fait une très mauvaise saison. Censé être le leader du milieu, il a été invisible du début à la fin, avec un nombre de bons matchs qui se comptent sur le doigt d’une seule main.

MICHU

Recruté en prêt pour donner un coup de main en attaque, l’Espagnol n’aura revêti le maillot napolitain qu’à six reprises avant de totalement disparaître. Une année sabbatique au pied du Vésuve, de quoi parfaire son bronzage et sa chevelure blonde.

CAMILO ZUNIGA

L’un des plus grands mystères de l’ère Benitez. Il renouvelle son contrat l’été dernier, et ne cesse de se blesser depuis. Ses quelques présences dans le groupe sont tellement rares que le San Paolo croit voir un mirage. Dix apparitions, soit deux de plus que la saison dernière tout de même ! Les félicitations sont de rigueur.

LES AUTRES

Rafael Cabral : Titulaire en début de saison, il perd sa place de numéro un après plusieurs bourdes.

Mariano Andujar : Il passe de numéro 2 à numéro 1, avec un seul avantage par rapport à son coéquipier : une grande gueule.

Roberto Colombo : Inspecteur ?

Raùl Albiol : Il défend toujours en reculant, mais il  a offert quelques bons matchs, et des chevauchés dingues.

Henrique : Le défenseur brésilien a été baladé dans l’axe et sur le côté droit, sans vraiment convaincre.

Miguel Britos : Le meilleur barbecue d’Italie ? C’est chez Miguel, qui voit son plus gros client partir à Madrid. L’heure de mettre la clef sous la porte.

Sebastiano Luperto : Le fils d’Albiol qui a joué ses premières minutes en Serie A. Encore un fils à papa.

Faouzi Ghoulam : L’Algérien est le titulaire du couloir gauche de la défense. Malgré quelques absences défensives, son apport offensif est réellement un atout pour la formation napolitaine.

Ivan Strinic : Il débarque en janvier pour combler le départ de Ghoulam à la CAN. Quelques solides prestations défensives, mais rien de bien folichon.

Christian Maggio : Des fulgurances qui montrent l’étendu de son talent. Malheureusement pas assez régulier, à l’image de l’équipe.

Giandomenico Mesto : En fin de contrat, le brave Mesto a combattu tout le long de la saison, mais avec un niveau trop faible. Merci pour tout et bonne continuation.

David Lopez : Pas vraiment la recrue que Benitez attendait l’été dernier, mais au final il sort une saison plutôt correcte.

Josip Radosevic : Un petit tour et puis s’en va pour le fils d’Inler. Décidément une histoire de famille cette équipe.

Jorginho : Une saison plutôt compliquée pour l’italo-brésilien, qui a montré quelques lacunes dans un milieu à deux. Mais quelle élégance balle au pied.

Marek Hamsik : Le capitaine sort d’une saison encore une fois trop irrégulière, capable du meilleur comme du pire. Un regain de forme lorsqu’il taille sa crête, à méditer.

Jonathan de Guzman : Le sosie de Pharell Williams a été baladé un peu partout cette saison, au milieu, sur une aile, en soutien de l’attaquant. Be happy.

Dries Mertens : 14, son numéro de maillot et son nombre de plongeons par match. A néanmoins montré l’étendue de ses capacités par moments, bien que trop rarement.

Lorenzo Insigne : Une saison à oublier pour le scugnizzo qui s’est gravement blessé. Mais son retour ne laisse présager que du positif, et puis il porte le brassard avec classe.

Josè Callejon : Un début de saison stratosphérique où quasiment tous ses tirs finissent au fond. Puis le néant, un gros passage à vide et un comportement moyen.

Gonzalo Higuain : Sa saison peut être résumée par son dernier match face à la Lazio : énormément de talent, mais aucun mental. Il a presque loupé tous les grands rendez-vous.

Duvan Zapata : Super remplaçant trop peu utilisé, des regrets pour le monstre colombien mais pas mal de buts en peu de temps de jeu.

L’ENTRAÎNEUR

Une dernière saison mitigée pour Rafa Benitez qui échoue un peu partout (aux portes des finales de Coupe d’Italie et de l’Europa League, à la cinquième place en championnat), mais avec néanmoins une Supercoupe remportée face à la Juventus. Une gestion du groupe pas terrible, un schéma tactique devenu prévisible. Et dire qu’il va entraîner le Real Madrid la saison prochaine…

LA SAISON PROCHAINE

Sarri est le nouvel entraineur et pourrait débarquer à Naples avec bon nombre de ses joueurs (Sepe, Valdifiori, Tonelli..). Bigon parti, Giuntoli devrait récupérer le poste de directeur sportif : c’est lui qui a construit le miracle de Carpi. D’aucuns parlent de redimensionnement, nous on se félicitera de ces promotions au mérite. En revanche, on ne sait toujours pas ce que visera le Napoli l’an prochain : tout dépendra du mercato et des possibles départs (Higuain et Callejon ?).