A la mi-saison l’Empoli est classé treizième et qualifié pour les huitièmes de la Coupe d’Italie.

Ce qui a fonctionné

- Maurizio Sarri. C’est incontestablement le monsieur plus du promu toscan. Auteur déjà d’un travail formidable en Serie B où son équipe jouait certainement le plus beau football, l’ancien employé de banque n’a rien changé à sa philosophie (illustrée par son 4-4-2 en diamant indémodable) et ça marche plutôt bien puisque l’Empoli passe des fêtes sereines à une confortable treizième place. Bien que révélé très tard, Sarri est de plus en plus reconnu en Italie et c’est tout à fait logique.

- La continuité par rapport à la saison dernière. De toutes les équipes de Serie A, l’Empoli est celle qui a effectué le mercato le plus discret. Cela s’explique par le manque de moyens évident du club mais aussi par à une volonté affichée de faire confiance au même groupe qui avait décroché la promotion en A. La direction toscane s’est contentée pour la majorité de faire venir de jeunes joueurs sous la forme de prêts (Vecino, Laxalt, Zielinski…) et ces derniers apportent parfaitement leur pierre à l’édifice.

Ce qui n’a pas fonctionné

- La fébrilité face aux équipes de même rang. Parmi les ombres au tableau, on note la relative difficulté de la bande à Sarri à bien négocier les matches face aux équipes de même calibre contre lesquelles elle joue son championnat. Les lourdes défaites face à Cagliari et Sassuolo notamment amènent à relativiser la belle première partie de saison des azzurri. Malheureusement ce n’est pas qu’en jouant bien au football que l’Empoli se sauvera. Il faudra gagner des matches et pour le moment les trois petites victoires obtenues (dont deux face à deux équipes de haut de tableau, Palermo et la Lazio) ne sont que trop maigres.

- Des bombers en crise. Si l’Empoli a beaucoup de mal à remporter des matches malgré le beau jeu déployé, c’est en partie en raison du faible rendement de ses deux bombers de 35 ans. En pleine réussite en Serie B, Tavano et Maccarone sont à la peine cette saison malgré des automatismes bien présents et des milieux créateurs au possible derrière eux. Comme un symbole de ce malaise, c’est le défenseur central Tonelli qui est le meilleur buteur azzurro avec quatre unités à ce stade de la saison.

Le joueur à retenir

Lorenzo Tonelli : Ils sont nombreux à avoir réalisé le salto di qualità avec brio au contact de Mister Sarri (Valdifiori, Mario Rui, Rugani, Verdi..) mais Tonelli est sans doute l’un des plus marquants. Quasiment inconnu il y a six mois, le pilier de la défense azzurra réalise une superbe première partie de saison, dans une Serie A qu’il découvre, avec à la clé des buts ultra importants face au Milan, au Genoa ou encore contre la Fiorentina plus récemment. Et si l’avenir de la Nazionale s’écrivait avec Lorenzo Tonelli…

Le joueur à oublier

Francesco Tavano : Ciccio Tavano est le plus malade des deux bombers alors que c’est lui qui avait le nombre de buts le plus élevé la saison passée. En pleine crise de buts (seulement deux en Serie A), il a cependant la confiance de son entraîneur mais attention, le géorgien Mchedlidze et surtout Pucciarelli ont déjà prouvé qu’ils pouvaient faire le travail.