1929 : La fondation

Un des premiers clichés de l’équipe en 1929

Né sous le nom d’Opera Nazionale Dopolavoro Chievo, le club a été fondé par quelques passionnés du quartier véronais qui porte le nom de Chievo.

1929-1948 : la période foot-loisir

Le Chievo en 1933

Lors de ses premières années d’existence, le Chievo n’est pas affilié à la FIGC mais à la FIDAL, soit la fédération d’athlétisme et il participait aux compétitions de l’ULIC, l’Unione Libera Italiana del Calcio qui organisait d’abord les championnats de jeunes avant d’être une section indépendante autorisée à ne faire jouer que des joueurs n’ayant pas plus de 21 ans, puis de devenir un championnat d’équipes d’entreprises. C’étaient des compétitions régionales, la première rencontre fut disputée contre Domegliara, mais suite à la disparition de l’ULIC, le Chievo abandonne temporairement le football.

1948-1964 : le foot d’en bas

Luigi Campedelli lie le nom du Chievo et Paluani dès 1964

C’est seulement après la seconde guerre mondiale que l’Associazione Calcio Chievo s’affilie enfin à la FIGC en partant tout en bas, soit de la Seconda Divisione Veneta. Sa lente ascension peut commencer avec l’attaquant et bandiera Bruno Vantani encore aujourd’hui meilleur buteur de l’histoire du club avec 159 réalisations. Il a porté le maillot clivense pendant 20 ans. Un maillot d’abord blanc et bleu puis jaune et bleu comme les couleurs de la ville. Le club accède en Prima divisione veneta mais reste à un niveau très bas. Tout change en 1959 avec la création de la ligue amateur (la LND), le Chievo prend part au championnat de Seconda categoria, alors sixième niveau national. Il devient le Cardi Chievo, du nom du constructeur de remorques qui le sponsorise et monte d’un cran en Prima Categoria mais reste toujours à ce 5ème niveau qui change souvent d’appellation (il devient ensuite Promozione).

1964-1986 : Serie C2 !

Nicola Ciccolo, entraineur-joueur du Chievo à la fin des années 80

1964 est une date importante puisqu’un certain Luigi Campedelli propriétaire de Paluani (producteur de gâteaux et surtout de panettoni) achète le club. Il ne le quittera plus. Il faut attendre 1975 pour voir les gialloblu accéder pour la première fois de leur histoire en Serie D. Par la suite, la Serie D redevient le 5ème niveau suite à la création de la Serie C2, mais le Chievo conserve tranquillement sa place en Serie D grâce à Nicola Ciccolo, ancien pensionnaire de la Lazio et de l’Inter et maintenant entraîneur/joueur. Le changement de division est pour bientôt.

1986-1994 : Serie C1 et Serie B !

Le Chievo lors de la saison 1988-89, celui qui monte en Serie C1

Alors qu’un certain Sartori a signé au club (futur dirigeant au long cours), le Chievo et Bassano sont protagonistes d’un tête à tête que seul un barrage à Brescia réussira à départager. Le Bassano l’emporte mais est déclassé pour fraude sportive. C’est donc le Chievo qui est promu en Serie C2 et accède au football pro pour la première fois de son histoire ! Le club abandonne le stade du “Carlantonio Bottagisio” et dispute ses matches au Bentegodi. La première rencontre pro est donc face aux cousins de Treviso et c’est une très bonne 4ème place, position réitérée la saison suivante à seulement 4 points de la montée. Le Chievo est dans le coup et se fait respecter. Finalement, la montée en Serie C1 lors de la saison 1988-89 n’est que la suite logique des choses. Elle est l’œuvre de Gianni Bui, ancien attaquant du Hellas et du duo d’attaquants Fioro-Folli.

Premier affrontement face à un top club, en Coupe d’Italie contre la Juve de Baggio en 1994

Là encore, l’impact avec le niveau supérieur est positif avec une 6ème place, mais l’équipe se sauve de justesse lors de la saison 1990-91. Le temps de se stabiliser avec deux septièmes places et le Chievo grimpe encore d’un échelon. Une promotion directe en finissant en tête du groupe A devant Mantova. Nous sommes au printemps 1994. Deux ans plus tôt, Luigi Campedelli décéda d’une crise cardiaque. Son fils Luca à peine âgé de 23 ans prend le relais. Dans ce Chievo, on trouve Rolando Maran solide défenseur de 1986 à 1995 et surtout Alberto Malesani sur le banc de touche qui dirige les clivensi jusqu’en 1997. Enfin, Sartori est le directeur sportif en 1992. Il est le vrai secret de la réussite des gialloblu.

1994-2001 : Serie A !

Quelques joueurs du Chievo des miracles, on reconnait Perrotta et Corini

L’équipe se renforce afin d’affronter un bon tournoi. Lorenzo D’Anna débarque, il deviendra une bandiera. Le Chievo fait ses débuts à ce niveau contre l’Atalanta et rencontre quelques semaines plus tard la Juventus en Coupe d’Italie. Le hasard veut que le Hellas soit présent à ce niveau cette saison-là et après un nul 1-1 à l’aller, le Chievo s’impose 3-1 au retour. Voilà en tout cas un championnat conclu à la 13ème place. Le Chievo se stabilise à ce niveau et construit petit à petit l’équipe qui va faire parler d’elle. Après une dangereuse 15ème place en 1999-00, Gigi Del Neri débarque et va tout changer. Arrivent avec lui Barone, Corradi, et Eriberto (qui deviendra plus tard Luciano). Son 4-4-2 fait mouche et l’équipe joue bien. Elle se classe 3ème et obtient une historique promotion parmi l’élite où elle retrouvera le Hellas dont les supporters chantaient “les ânes voleront quand le Chievo sera en Serie A”.

2001-2006 : L’Europe !

Gigi Del Neri, l’entraineur du Chievo des miracles

Petit poucet du championnat, le Chievo surprend tout le monde. Perrotta inscrit le premier but du club parmi l’élite lors d’une victoire 2-0 chez la Fiorentina. Deux journées plus tard, les clivensi perdent chez la Juve une rencontre qu’ils menaient 2-0 et à la 9ème journée, le club est même en tête du championnat mais s’incline lors du premier derby véronais de Serie A (mais s’impose au retour). Le Chievo gagne aussi chez l’Inter, après avoir baissé de pied en seconde partie de saison, il lutte tout de même jusqu’au bout pour une qualification en Champions League qu’il loupe d’un petit point. Cela signifie tout de même une historique qualification en Europa League pour ce Chievo guidé par Corini et le capitaine d’Angelo. Quelques semaines plus tard, Perrotta et Marazzina font même leurs débuts en Nazionale !

Campedelli et Sartori, respectivement président et directeur sportif historiques du Chievo

En UEFA, le Chievo tombe cependant au 1er Tour contre l’Etoile Rouge de Belgrade. On pense à un feu de paille mais il se classe de nouveau 7ème la saison suivante à un petit point de l’UEFA. Le rêve continue jusqu’en 2004, le départ de Del Neri et une 9ème place. Legrottaglie, Barzagli, Semioli et Baronio sont autant de joueurs qui ont marqué cette génération et deviennent internationaux. Les choses se compliquent enfin lors de la saison 2004-05 avec une 15ème place et un maintien de justesse, mais le plus beau doit encore venir. Suite au Calciopoli, le classement est revu et le Chievo qui avait fini 7ème est promu 4ème, pouvant ainsi disputer la Champions League !

2006-… : le premier club de Vérone

Sergio Pellissier, capitaine au long cours et meilleur buteur du club en Serie A

Du paradis à l’enfer il n’y a qu’un pas et les clivensi se font sortir dès les préliminaires par le Levski Sofia et rebelote en Coupe de l’UEFA contre Braga où ils été repêchés. La saison est compliquée et malgré le retour de Del Neri, c’est une relégation après six saisons consécutives parmi l’élite. Qu’importe, le retour en Serie A est immédiat grâce à Pellissier au club depuis 2002 et désormais goleador et capitaine. Cette fois, le Chievo se fait plus discret mais ne change pas sa politique. Les mêmes dirigeants qui dénichent des joueurs ou relancent des briscards, les revendent, renflouent les caisses et se sauvent sans jamais vraiment souffrir. 16, 14, 11, 10, 12, 16 est la série de placements avec des coaches comme Pioli, Di Carlo et la bandiera Corini. Le Chievo devient même pendant une décennie le premier club de Vérone puisque le glorieux Hellas frôle la relégation en Serie C2, le monde à l’envers !