Chronologie Torino
Chronologie Torino
1906 : la fondation
Il faut remonter à 1887 pour parler de la naissance du Torino, année où est créé le Football & Criket club puis le Nobile Torino deux ans plus tard. Ces deux clubs fusionnent et donnent naissance à l’Internazionale Torinese en 1891 qui participe au premier championnat d’Italie en 1898 tout comme le Football club Torinese. Les deux équipes de Turin fusionnent également en 1900 et ne reste que la FC Torinese, vice-championne d’Italie cette année là. C’est six ans plus tard que des dissidents de la Juventus guidés par le suisse Alfredo Dick entrent en contact avec les dirigeants de la FC Torinese et décident de fonder le Foot-Ball Club Torino le 3 décembre 1906. Le premier président s’appelle Franz Schoenbord.
1906-1919 : premiers championnats
La première rencontre officielle se joue quelques semaines plus tard et c’est un derby face à la Juventus remporté sur le score de 2-1, Ferrari-Orsi est le premier buteur. Un mois après le Toro remet ça en s’imposant 4-1 également dans le derby. Ces deux victoires lui permettent de participer au tour final, s’il ne perd pas, il fait trois nuls en quatre matches, ce qui le condamne à la seconde place derrière le Milan AC. Des débuts en fanfare donc, le Toro participe à tous les championnats suivants mais ne répète pas cet exploit se contentant de quelques places d’honneur.
Dès 1914, les granata s’offrent une tournée en Amérique du sud où ils remportent tous leurs matches, à leur retour ils se classent second du championnat 1914-15 stoppé à une journée du terme à cause de l’entrée en lice de l’Italie dans la 1ère guerre mondiale. C’est le Genoa qui est déclaré champion, deux points devant l’Inter et le Toro, des regrets pour ce dernier qui devait justement affronter les rossoblu (battus 6-1 à l’aller) lors de la dernière journée. A cette époque, le Toro est entraîné par un certain Vittorio Pozzo (également ancien joueur) futur double-champion du monde avec la Nazionale.
1919-1929 : scudetto révoqué puis reconquis
La reprise des compétitions est chaotique, la fédération vit même une scission et l’organisation des championnats au sortir de la guerre est compliquée. Lorsque tout rentre dans l’ordre en 1922, on retrouve un Torino compétitif avec le défenseur Cesare Martin II, premier joueur symbole du club (354 rencontres disputées). Seulement, les trois secondes places dans des groupes de 12 équipes sont insuffisantes pour se qualifier pour les phases finales. Sous la présidence du Conte Enrico Marone Cinzano, le Toro progresse et s’offre même son premier scudetto en 1926-27 en remportant le tour final à 6 devant la Juve. Titre révoqué suite à l’affaire Allemandi, joueur de la Juventus corrompu, ou plutôt tentative puisque lors de la rencontre concernée (un derby turinois donc) Allemandi figura parmi les meilleurs. Une affaire pas très claire qui coûte tout de même le scudetto au Torino (non attribué par ailleurs).
Qu’importe la revanche est prise l’année suivante, les attaquants Rossetti-Libonatti-Baloncieri forme le “trio delle meraviglie” et sont auteur de 89 buts à eux trois, offrant le premier scudetto au Toro qui devance le Genoa dans le tour final ! Le coach s’appelle Tony Cargnelli, italo-autrichien qui passera deux autres fois au club. Les granata sont mêmes pas bien loin d’un triplé virtuel puisque la saison suivante ils s’inclinent en finale contre Bologna après trois rencontres, perdant le match d’appui à Rome sur le score de 1-0. On a là le premier grand Torino de l’histoire.
1929-1943 : le premier doublé de l’histoire
Cinzano a abandonné son poste de président et ses successeurs s’enchaînent, le Toro devient instable au moment de l’apparition de la Serie A, laissant sa place à la Juve qui remporte cinq titres d’affilée. Après une 4ème place lors de la première édition, le club est premier non relégable six ans plus tard et ne se sauve que d’un petit point. Il se refait la cerise lors de la saison 1935-36, troisième de Serie A à deux points de Bologna et surtout une première Coupe d’Italie (à sa première vraie édition) en battant l’Alessandria 5-1 en finale. L’année suivante le régime fasciste impose le changement de dénomination en Associazione Calcio Torino. Le Torino enchaîne sur une autre troisième place, petit à petit les bases d’une future grande équipe sont jetées avec notamment les “Balon Boys” surnom des jeunes venant du centre de formation et façonnés par Adolfo Baloncieri.
Le Toro est vice champion en 1938-39 encore derrière Bologna, le tournant arrive juste après, Ferruccio Novo est le nouveau propriétaire, ancien joueur, ce n’est pas un mécène mais un excellent gestionnaire qui construit le Grande Torino au début des années 40. Ossola, Menti, Loik, Mazzola, Grezar débarquent tour à tour, ces trois derniers après la seconde place obtenue en Serie A derrière la Roma en 1942. Des recrues de haut niveau qui offrent un second scudetto de l’histoire du club en 1942-43 remporté lors de la dernière journée devant Livorno. Et c’est même le premier doublé de l’histoire du football italien avec une victoire en Coupe en écrasant Venezia 4-0 en finale après un parcours propre (5 victoires en 5 matches, 20 buts marqués, 0 encaissé).
1943-49 : Il grande Torino
Cette formation légendaire doit faire avec l’interruption des compétitions à cause de la guerre et même porter le nom de Torino FIAT durant une année, elle s’incline en finale lors du “championnat de guerre” contre les pompiers de La Spezia. Mais lorsque les choses sérieuses reprennent il n’y en a pour personne. Ce “grand Torino” guidé par le milieu de terrain Valentino Mazzola, un des plus grands joueurs du football italien, remporte quatre autres nouveaux scudetti avec des records à la clé. En 1946-47, 104 buts inscrits, 14 victoires consécutives. En 1947-48, 16 points d’avance sur les seconds, 19 victoires et un nul dans l’antre du Filadelfia, 125 buts marqués et un 10-0 contre l’Alessandria (plus large victoire de l’histoire de la Serie A). A cette époque, on vit même une Nazionale composée de 10 joueurs granata au coup d’envoi ! Enfin dans son antre de Filadelfia, le Toro reste invaincu pendant six ans soit 88 rencontres.
La saison suivante, alors que le Torino se dirige donc vers son quatrième titre d’affilé, de retour d’un match amical pour Lisbonne, l’avion s’écrase sur la colline de Superga à cause de l’épais brouillard, joueurs, entraineurs et dirigeants périrent tous dans cette tragédie. Les noms de Rigamonti, Menti, Gabetto, Ballarin, Bacigalupo, Loik, Grezar et autres Mazzola entrent définitivement la légende et pour beaucoup ce fut la meilleure équipe de club de tous les temps de l’histoire du football italien. En tête à quatre journées de la fin du championnat, le Torino fut déclaré vainqueur par la fédération concluant la saison avec son équipe Primavera. Un demi-million de personnes participèrent aux funérailles.
1949-1963 : vers la première relégation
Il est bien sur évident que le Torino eut du mal à se remettre de cette tragédie, après une 6ème place en 1950, il fréquente la seconde partie de classement tandis que Ferrcucio Novo quitte le club en 1953 après 14 ans de présidence. Dirigeants et entraineurs s’enchainent et après une décennie traversée dans l’anonymat le Torino connait sa première relégation au terme de la saison 1958-59 conclue à la dernière place. Cependant, le retour parmi l’élite est immédiat avec un titre de champion de Serie B.
1963-1971 : débuts européens
Un retour timide avant l’été 1963, Orfeo Pianelli est le nouveau président et dégote ni plus ni moins que Nereo Rocco tout frais vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs champions avec le Milan AC. Deux ans plus tard, le Torino obtient son meilleur classement après la catastrophe de Superga, une 3ème place derrière les deux équipes milanaises, ce qui fait suite à la finale de Coupe d’Italie perdue contre la Roma l’année suivante. Cette dernière refusant de disputer la Coupe des Coupes, le Toro fait ainsi ses débuts européens contre les finlandais de l’Haka Valkeakoski (victoire 1-0), le parcours s’arrête en demi contre Munich 1860 en match d’appui.
Rocco est remplacé, les résultats n’étant pas flamboyants, lui succède Edmondo Fabbri qui décroche la 3ème Coupe d’Italie de l’histoire du club en remportant le tour final devant les équipes milanaises et Bologna. Le Torino continue de se placer et ne quitte plus la première partie de tableau à partir de la saison 1966-67 : 7, 7, 6, 7 et 8 est la série de bonnes places mais le club ne pèse jamais dans la lutte pour le scudetto. Il perd également son meilleur joueur de l’époque, le virevoltant Gigi Meroni renversé par une voiture. Les granata décrochent tout de même un nouvelle Coupe d’Italie en 1970-71, la 4ème en battant le Milan aux tirs aux buts.
1971-1978 : le 7ème scudetto
Après avoir passé deux décennies sans pouvoir prétendre au scudetto, le Torino se reprend à rêver du titre lors de la saison 1971-72 finissant second à égalité avec le Milan et à un tout petit point de la Juve. C’est le Toro de Giagnoni et une autre belle équipe se construit, Paolo Pulici empile les buts et est sacré meilleur buteur la saison suivante. Il est rejoint par Ciccio Graziani pour former un duo de buteurs légendaires, le Toro enchaine des nouvelles places d’honneur et se qualifie régulièrement pour l’Europe où il se fait cependant sortir trois fois de suite au premier tour de la Coupe de l’UEFA.
Si la bandiera Giorgio Ferrini prend sa retraite (il décède un an plus tard d’une hémorragie cérébrale) il ne manquait qu’un grand entraineur pour que cette génération explose, il s’agit de Gigi Radice. Avec Castellini dans les buts, l’ailier Claudio Sala qui distribue les caviars, Zaccarelli en 10 et le duo de buteurs, c’est un 7ème titre remporté en remontant la Juve en fin de saison et notamment le record de 14 victoires sur 15 à domicile, ironie du sort le seul match non gagné est un nul contre Cesena lors de la dernière journée, synonyme de scudetto. Dès lors, les deux équipes turinoises se livrent des duels fratricides, 50 points ne suffisent pas la saison suivante pour garder le titre, la Juve de Trapattoni en faisant un de plus. En Coupe d’Europe des clubs champions, le chemin s’arrête en 8ème contre M’Gladbach tandis que Pulici s’offre deux autres titres de meilleur buteur. Encore second l’année suivante, toujours derrière la vieille dame, c’est la fin d’un cycle fabuleux.
1978-1990 : la malédiction de la Coupe d’Italie
Radice s’en va ainsi que certains joueurs cadres, le Toro joue cependant toujours le haut de tableau, enchaine les qualifications européennes et perd deux finales de Coupe d’Italie aux tirs aux buts et contre la Roma en 1980 et 1981 ! Et comme le dit l’adage, jamais deux sans trois l’année suivante mais cette fois contre l’Inter, le président Pianelli dit au-revoir sur ce record peu enviable. Cependant personne n’a su prendre la succession de Radice, il faut donc attendre le retour de ce dernier pour voir un Toro relutter pour le scudetto, c’est lui qui termine deuxième derrière le surprenant Hellas en 1984-85.
Schachner, Junior, Serena et Dossena sont maintenant les joueurs phares granata. Après une 4ème place l’année suivante le Toro retombe dans le ventre mou, perd un barrage pour la Coupe de l’UEFA contre la Juventus ainsi qu’une nouvelle finale de coupe d’Italie contre la Sampdoria, la 4ème en 8 ans, une véritable malédiction ! Et la saison suivante, en 1988-89, la deuxième relégation de l’histoire arrive 30 ans après la première, fort heureusement le Toro a pris la bonne habitude de ne pas s’éterniser et remporte son deuxième championnat de Serie B.
1990-1994 : l’épopée Mondonico
Le retour parmi l’élite se passe bien, Mondonico est le nouvel entraineur et l’équipe se classe tout de suite 5ème décrochant une qualification en Coupe de l’UEFA. C’est un nouveau cycle qui commence, Lentini, Scifo, Martin Vazquez, Silenzi et Marchegiani sont les noms qui composent cette nouvelle génération. En C3, le Toro atteint même la finale (sortant le Real Madrid en demi) perdue contre l’Ajax à cause du but à l’extérieur. 2-2 à Turin, 0-0 à Amsterdam et trois poteaux touchés. Parallèlement, c’est une excellente troisième place en championnat. La saison suivante, une quatrième Coupe d’Italie est enfin remportée après la série de quatre finales perdues de la décennie précédente. Vainqueur 3-0 à l’aller, les granata s’inclinent 5-2 chez la Roma mais passent grâce au but à l’extérieur. Battu en Supercoupe d’Italie par le Milan, le cycle Mondonico se conclut par une 8ème place en championnat.
1994-2005 : l’ascenseur
Ensuite deux saisons anonymes amènent le Toro à la troisième relégation en Serie B de son histoire en 1996. Cette fois, pas de retour immédiat, après une piètre 9ème place, c’est une défaite aux tirs au but contre Perugia en barrages pour retourner parmi l’élite. Il faut attendre la troisième année lorsque Mondonico revient sur le banc en 1998 et une deuxième place derrière le Hellas. L’ascenseur commence, le retour en Serie B est immédiat suivi d’un troisième titre de la catégorie avec Giancarlo Camolese comme entraineur en 2000-01.
Le Toro ne tient que deux ans. A noter une fugace apparition en Coupe Intertoto l’été 2002 grâce au désistement des autres équipes italiennes. Cette fois les conséquences sont plus graves, le club retrouve certes la Serie A en juin 2005 en prenant sa revanche sur Perugia en play-off, mais les soucis sont d’ordre économique, ruiné, le Toro fait faillite mais profite du fameux Lodo Petrucci qui permet de repartir à l’échelon inférieur. De la promotion en A à une permanence en B, celui qui sauve le club se nomme Urbaino Cairo (un important éditeur) et le club s’appelle désormais Torino Football Club.
2005-… : le Toro de Cairo
Il faut construire une équipe en l’espace d’une semaine qui est dirigée par Gianni De Biasi, la 3ème place synonyme de play-off , remportés contre Mantova et donc de retour en Serie A est une véritable surprise ! Le nouveau leader sur le terrain s’appelle Rosina, mais à l’étage supérieur, c’est l’anonymat le plus total, les granata enchainent joueurs et entraineurs, se font constamment battre par la Juventus dans les derbys turinois et luttent à chaque fois pour ne pas descendre, 16ème, 15ème puis 18ème en 2008 et l’ascenseur continue. Cette fois il faut attendre trois nouvelles années, mené par son capitaine et buteur Rolando Bianchi, le Toro perd d’abord en finale des play-off contre Brescia en 2010. Deux ans plus tard lorsque l’expérimenté Ventura prend les choses en main, c’est une nouvelle remontée avec Ogbonna qui réalise l’exploit de participer à l’Euro 2012 en tant que joueur de Serie B. Le projet est de revenir petit à petit dans le haut classement, possible grâce au duo de buteurs Cerci-Immobile.
En effet ce dernier emmène le Toro jusqu’à une 7ème place synonyme d’Europa League grâce à la pénalisation de Parma. Ciro Immobile est sacré meilleur buteur et trois joueurs granata file au Mondial 2014 avec la Nazionale. Urbano Cairo a enfin réussi son coup.
Valentin Pauluzzi @CalcioBilly
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