Devant le manque d’information (et les infos erronées) sur l’affaire Calciopoli dans les médias sportifs français, Calciomio a décidé de publier un dossier de plusieurs chapitres retraçant les principaux faits de ce procès qui a commencé il y a 5 ans et qui n’est toujours pas terminé.

Préface

C’est non sans satisfaction que la rédaction a finalement retardé la publication de cet important dossier, en effet hier soir, une des infos les plus importantes de cette affaire est tombée (nous reviendrons dessus), ce qui relance une nouvelle fois les nombreuses polémiques autour de ce scandale qui ne l’est pas forcément dans le sens où beaucoup le pensent. Ces dernières années, Calciomio n’a parlé que très rarement du Calciopoli. C’était un choix de la rédaction qui avait décidé de ne publier que des articles sur le football, le vrai, celui qui nous fait vibrer. Mais au printemps 2010 de nouvelles écoutes ont fait surface et Calciomio ne pouvait pas faire semblant de rien. C’est alors que nous avons commencé à une certaine période de vous informer – à travers diverses news- sur le déroulement de quelques audiences de procès pénal de Naples où est jugé (pour fraude sportive et association de malfaiteurs) entre autres Luciano Moggi ex Directeur Général de la Juventus, le protagoniste de cette affaire. Mais nous nous sommes vite aperçus que beaucoup de nos lecteurs étaient malheureusement désinformés. Peut-être par manque d’intérêt, mais aussi parce que les médias français n’en n’ont pratiquement pas parlé ou alors avec beaucoup d’inexactitudes. C’est pourquoi Calciomio a retenu qu’il était de son devoir de vous informer sur cette affaire qui a éclaboussé le football italien.

Les personnages clés de Calciopoli

Luciano Moggi

Directeur Général de la Juventus de 1994 à 2006. L’homme le plus médiatisé dans cette affaire. Celui dont les écoutes (principalement avec les désigneurs) ont fait le plus parler.

Antonio Giraudo

Administrateur Délégué de la Juventus de 1994 à 2006. Le deuxième homme de la Triade, Giraudo est un homme de la famille Agnelli et était à l’époque responsable des finances du club ainsi que de ses projets comme le nouveau stade.

Paolo Bergamo

Désigneur des arbitres de Serie A et Serie B. Avant même d’être désignateur, Paolo Bergamo était avant tout un très grand arbitre du football italien. Il était “l’entraîneur” des arbitres, leur confident et conseiller. Bergamo entretenait également un rapport assez fréquent avec tout les dirigeants de Serie A et B. Il avait été choisi à l’époque par les 7 sorelle (Juventus, Milan, Inter, Lazio, Roma, Fiorentina, Parma).

Pierluigi Pairetto

Désigneur des arbitres de Serie A et Serie B. Il avait le même rôle que Bergamo. Il était le choix des 13 autres équipes et devait les “protéger” des grosses cylindrés.

Stefano Palazzi

Procureur Général de la FIGC. Il représente à lui seul la Justice Sportive de la Fédération Italienne de Football. C’est à lui d’enquêter ou de reprendre les enquêtes faites par des personnes appropriées et mandatées pour le faire. Lorsque les enquêtes sont conclues, son rôle est d’accuser devant le tribunal de la justice sportive les personnes qui selon lui ont commis des actes illicites.

Massimo Moratti

Actionnaire majoritaire de l’Inter depuis 1995 et président des nerazzurri durant la majeure partie de la période courant jusqu’à aujourd’hui.

Giacinto Facchetti

Président de l’Inter de 2001 à 2006. A l’époque des faits il n’avait rien à voir avec cette affaire. Avant que l’on découvre certaines écoutes inexplicablement oubliées par les enquêteurs où on entend Facchetti parler avec les désigneurs et surtout avec un arbitre (De Sanctis).

Teresa Casoria

Présidente de la cour d’assises du procès pénal de Calciopoli. En d’autre termes, c’est la Juge qui devra juger avec ses collègues (qui restent ses subordonnés) sur le sort de Moggi, Bergamo, Mazzini etc…

Giuseppe Narducci

Magistrat du Ministère Public. Lors du procès pénal, il représente l’accusation même si ce terme n’est pas tout à fait exact étant donné que le Ministère Public devrait également rechercher des preuves qui pourrait innocenter les accusés.

Attilio Auricchio

Colonel et chef de l’enquête “Off-Side” de Calciopoli.

Franco Carraro

A l’époque, Président de la FIGC (de 2001 à 2006), une longue permanence dans les instances sportives italiennes mais aussi politiques (ministre, maire de Rome…)

Innocenzo Mazzini

Vice-président de la FIGC. Un des hommes qui selon l’accusation faisait partie de la fameuse “bande” de Moggi.

Guido Rossi

Commissaire extraordinaire de la Fédération italienne de Football de mai à octobre 2006. Il a été responsable du fonctionnement du procès sportif ainsi que de l’attribution du scudetto à l’Inter pour la saison 2005-2006.

Leonardo Meani

Homme du Milan AC qui s’occupait des relations avec l’AIA (association italienne des arbitres). Le seul homme de cette affaire à avoir été jugé coupable par le procès sportif de fraude sportive.