L’Italie et la Coupe du Monde 1934
La deuxième Coupe du Monde de l’histoire est organisée en Italie, les hommes de Vittorio Pozzo s’imposent à domicile dans un climat des plus particuliers, mais l’Italie est donc déjà sacrée championne du Monde.
Cette fois-ci c’est bon, l’Italie obtient l’organisation de la Coupe du Monde alors qu’elle avait échoué quatre ans plus tôt. A Zürich, lors du congrès de la FIFA en 1932, la Suède unique rivale se retire, c’est donc le pays alors sous la dictature fasciste de Mussolini qui accueille la deuxième Coupe du Monde de football de l’histoire. Un évènement que le “Duce” voulait à tout prix, histoire de se faire un “nom” sur la scène internationale, on met le paquet sur les infrastructures (Bologne, Florence, Gênes, Milan, Naples, Trieste, Rome et Turin, les villes qui accueillent la manifestation) et l’organisation, forcément une des caractéristiques du régime fasciste.
Qualifications
Bien que pays organisateur, l’Italie dut passer par les qualifications, sur les 50 pays affiliés à la FIFA, 32 avaient répondu à l’appel, sachant qu’il en fallait 16 pour la phase finale. L’Italie héritait d’une double confrontation avec la Grèce dans le groupe 3. Suite à la victoire 4-0 à l’aller de l’Italie, les grecs, découragés, déclarent forfait au retour.
25.03.1934 (Milan) Italie-Grèce 4-0 (Guarisi, Meazza x2, Ferrari)
Phase Finale
La Nazionale se qualifie donc sans surprise pour “son” Mondial. Parmi les absents, on compte encore l’Angleterre (qui ne reconnait toujours pas la FIFA), ainsi que l’Uruguay tenante du titre et qui refuse de participer à ce Mondial comme d’autres nations refusèrent de participer au sien quatre ans plus tôt. En revanche, l’Argentine envoie une équipe composée d’amateurs, ayant peur de se faire piquer ses meilleurs éléments d’origine européenne (et surtout italienne), les fameux “oriundi” comme se fut le cas lors de l’édition 1930. Inutile de se le cacher, un climat de soupçon survolait ce Mondial, on aurait avantagé l’Italie pour que le pays de Mussolini soit sacré. Le sélectionneur italien est le mythique Vittorio Pozzo, il pouvait compter à l’époque sur un réservoir de joueurs qui s’étendait jusqu’à l’Amérique du Sud, mais surtout une épine dorsale composée de joueurs de la Juventus (dominatrice de la Serie A). Cependant, avant cette Coupe du Monde, l’Italie restait sur d’excellentes performances et si elle n’est pas favorite, elle est au moins un outsider.
Le format est simple, tableau tennistique en partant des huitièmes de finale. Pour le premier match, l’Italie hérite des États-Unis qu’elle étrille facilement 7-1. Premier gros obstacle, l’Espagne en quarts de finale qui a éliminé le Brésil. L’Espagne est un des outsiders de la compétition et il faut deux matches pour départager les équipes. Lors de la première rencontre, les deux nations se quittent dos à dos 1-1 après prolongations (pas de tirs au buts à l’époque), sur l’égalisation italienne Schiavio gène le mythique Zamora et favorise le but de Ferrari. On doit donc rejouer le match le jour d’après, un but de la tête de Giuseppe Meazza offre alors les demis-finale à l’Italie.
L’adversaire est l’Autriche, la célèbre Wunderteam de Mathias Sinderlar qui était alors favorite de la compétition, à Milan se déroule un match serré et un but une nouvelle fois discutable permet à l’Italie de se qualifier. Le sélectionneur autrichien Hugo Meisl avait déclaré avant la rencontre “Je crains l’Italie mais je crains encore plus l’arbitre”. Guaita marque le seul but du match à la 19ème minute, mais sur l’action du but, Meazza butte contre le portier autrichien et lui empêche de récupérer le ballon.
En finale, l’Italie rencontre la Tchécoslovaquie qui a de son côté éliminé l’Allemagne, une nouvelle fois les azzurri de Pozzo ne sont pas favoris. Les Tchécoslovaques emmenés par leur gardien et capitaine Planicka sont redoutables. Il faut attendre la 71ème minute de jeu pour voir un but et c’est Puc qui marque pour la Tchécoslovaquie, un but qui aura le mérite de réveiller l’Italie. Onze minutes plus tard, Orsi égalise d’une frappe des 20 mètres. On va aux prolongations, l’Italie est plus fatiguée que la Tchéquie mais se surpasse, elle ne peut perdre ce match. Schiavio marque le seul but des prolongations pour sa dernière cap azzurra, et la bandiera de Bologna offre à l’Italie son premier Mondial. Malgré les polémiques – notamment de la presse française – sur le favoritisme envers l’Italie (de toute façon inhérent à chaque pays organisateur lors des éditions suivantes). L’Italie pour remporter le graal a dû se défaire des trois des nations les plus fortes de l’époque, l’Espagne, l’Autriche et la Tchecoslovaquie. Et ses performances qui suivirent les années suivantes légitimeront ce titre.
Les matches
8ème : 27.05.1934 (Rome) Italie-USA 7-1 (Schiavio x3, Orsi x2, Meazza, Ferrari / Donelli)
Quart : 31.05.1934 (Florence) Italie-Espagne 1-1 a.p (Ferrari / Regueiro)
Quart bis : 01.06.1934 (Florence) Italie-Espagne 1-0 (Meazza)
Demi : 03.06.1934 (Milan) Italie-Autriche 1-0 (Guaita
Finale: 10.06.1934 (Rome) Italie-Tchécoslovaquie 2-1 a.p (Orsi, Schiavio / Puc)
L’effectif italien
Gardiens: Cavanna (Napoli) · Combi (Juventus) · Masetti (Roma)
Défenseurs : Allemandi (Inter) · Caligaris (Juventus) · Monzeglio (Bologna) · Rosetta (Juventus)
Milieux de terrain : Bertolini (Juventus) · Castellazzi (Inter) · G. Ferrari (Juventus) · Ferraris IV (Roma) · Meazza (Inter) · Monti (Juventus) · Pizziolo (Fiorentina) · Varglien I (Juventus)
Attaquants : Arcari (Milan) · Borel (Juventus) · Demaría (Inter) · Guaita (Roma) · Guarisi (Lazio) · Orsi (Juventus) · Schiavio (Bologna) ·
Sélectionneur : Pozzo
“L’histoire ne ment jamais”, sur les 22 joueurs sélectionnées, on trouve pas moins de 9 pensionnaires de la Juventus, 4 de l’Inter (ou Ambrosiana Inter à l’époque), deux de l’AS Roma, la Lazio et Bologna, et un du Napoli, la Fiorentina et le Milan AC. Soit toutes les équipes historiques de la botte.
L’équipe type
Admirez le fameux système dit “metodo” qui s’opposait au “WM” de l’époque, deux seuls défenseurs proprement dit, bien soutenus par le trio du milieu et ensuite un quinté offensif emmené de main de maître par Peppino Meazza.
Valentin Pauluzzi @CalcioBilly
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