Claudio Ranieri est reconnu pour être un fin tacticien, durant sa longue carrière, il a alterné les schémas de jeu mais a souvent privilégié un bon vieux 442. Ses formations sont avant tout équilibrées et rarement spectaculaires. Il est surtout un bon psychologue, efficace lorsqu’il faut relancer une équipe en perdition.

Claudio Ranieri a d’abord été joueur, formé à la Roma, il débute en Serie A avec les giallorossi avant de faire le reste de sa carrière dans le sud de l’Italie au poste d’arrière latéral, d’abord à Catanzaro où il connaitla Serie A et reste même le joueur le plus capé du club calabrais parmi l’élite puis ensuite en fin de carrière à Catania et Palermo dans les divisions inférieurs où il raccroche les crampons en 1986

Ranieri démarre sa carrière d’entraineur dans la foulée en Serie D au Vigor Lamezia, une seule saison avant de filer au Campania-Puteolana qui évolue en C1. Là aussi il ne reste qu’une saison, l’été 88 il signe à Cagliari alors également en C1, il remporte la coupe de Serie C et obtient deux promotions consécutives pour ramener le club en Serie A. En 1991, il signe à Napoli, c’est la première saison sans Maradona, Ranieri obtient une très bonne 4ème place synonyme d’Europe mais est viré au début de la saison 92-93 suite à une lourde défaite contre le Milan AC. Il se relance à la Fiorentina l’été 93, la Viola vient d’être reléguée en Serie B mais remonte dès la fin de la saison. Deux ans plus tard, Ranieri remporte la Coupe d’Italie puis la Supercoupe dans la foulée contre le Milan, il reste en tout quatre saisons en Toscane. Il tente alors une première expérience à l’étranger et signe au FC Valence qui vient de très mal démarrer sa saison (3 défaites en 3 matches), il le reprend en main et finit la saison à la 9ème place synonyme de qualif’ en Coupe Intertoto…qu’il remportera l’été 98.

Toujours à Valence, il obtient une très bonne 4ème place et gagne même la coupe du Roi contre l’Atlético Madrid. Ce sera d’ailleurs son nouveau club pour la saison 1999-00, il y restera 8 mois, licencié alors que le club lutte pour ne pas descendre. Ranieri rebondit très vite, il part à Londres pour diriger Chelsea, quatre saisons chez les Blues, pas celui d’Abrahamovic et ses fonds infinis, non celui qui n’est qu’un bon club de Premier League. S’il ne gagne aucun titre, il atteint la demi-finale de la Champions League en 2004 et présente un bilan de 107 victoires en 199 matches. Il est ensuite remercié pour laisser place à Mourinho à qui il aura très bien préparé le terrain. Ranieri retourne donc du côté de Valence et commence très fort en remportant la Supercoupe d’Europe face au FC Porto, mais il sera licencié quelques mois plus tard. Après deux années sabbatiques, il fait son retour en Italie dix ans après sa dernière expérience, Ranieri signe à Parma en février 2007 avec pour mission de sauver un club à la dérive, mission largement accomplie avec un maintien et une tranquille 12ème place. Un retour gagnant, couronnée d’un contrat à la Juventus. La vieille dame revient de l’enfer de la Serie B et va jouer de suite les premiers rôles avec Ranieri, une troisième et une seconde place et deux qualifs en Champions League mais suite à une série de quelques matches sans victoires, il est remercié à deux journées de la fin du championnat.

Ecoeuré, Ranieri ne met pas longtemps à se relancer. En septembre 2009, Spalletti voit son aventure prendre fin à la Roma, Ranieri arrive alors que le club a perdu ses deux premiers matches, c’est le début d’une longue remontée pour se disputer le titre avec l’Inter et la Coupe d’Italie. Mais au final, la Roma sera deux fois battues. Ranieri compte rester longtemps dans le club de son cœur, mais il donne sa démission en mars 2011 alors que la Roma stagne autour de la 6ème place. Il aura gagné les cinq derbys qu’il a disputés. Une fois de plus il rebondit très vite et s’assoie sur le banc de l’Inter en septembre 2011 pour remplacer Gasperini. Après des débuts moyens, il enchaine une longue série de victoires qui ramène l’Inter en haut de l’affiche, mais juste derrière, ce sera également une longue série mais sans victoires, avec l’élimination en 8èmes de la Champions League par Marseille. Il est alors remplacé le 26 Mars par l’entraineur de la Primavera Stramaccioni. C’est finalement à l’AS Monaco que Ranieri se relance, il signe dans le club qui git en Ligue 2 mais vient d’être racheté par un richissime russe, il n’a ainsi guerre de problèmes à ramener les monégasques parmi l’élite. Son effectif renforcé par les arrivées de Carvalho, Abidal, Rodriguez et Falcao, il finit second derrière le PSG mais est remercié. Quelques semaines plus tard, il s’offre une première expérience à la tête de la sélection et prend ainsi les rênes de la Grèce. C’est un véritable échec puisqu’il est lourdé après seulement 6 matches.