Lorsque Cristiano Biraghi a été lancé par Benitez dans le grand bain de la Ligue des Champions à seulement 17 ans, on s’est dit qu’il s’agissait alors du premier accomplissement d’une grande carrière. Quatre ans plus tard, le voilà aujourd’hui au Chievo en prêt après un passage à Catania et quelques expériences en B. L’arrière gauche de 22 ans maintenant peine à confirmer les espoirs portés en lui malgré un cheminement de carrière favorable à son éclosion. Son plus grand objectif à court terme étant de revenir jouer avec son Inter de cœur, il semble pour le moment échouer à passer le palier lui permettant ce retour. Et pourtant, Corini lui a tout de suite fait confiance pour tenir le couloir gauche de son Chievo. Auréolé de son statut d’azzurrino et appartenant à un grand club comme Bardi, Biraghi est parvenu à enchaîner les matches depuis le début de la saison. Profitant il faut aussi le dire d’une concurrence inexistante, Corini l’a toujours aligné malgré un rendement bien faible. Ce dernier débarqué suite au début d’incendie dans la maison Chievo, Biraghi a été pour la 1ère fois mis sur le banc par son nouveau coach Rolando Maran. Pire, il lui préfère Edimar. Certes un bidone mais un bidone qui évolue au poste d’arrière gauche.

Du coup, il est légitime de s’inquiéter pour Biraghi et quand on regarde ses performances avec les azzurrini de Di Biagio, on ne peut pas dire non plus qu’il soit impérial sur son côté gauche. Incapable de prendre son couloir à l’inverse de Zappacosta, son penchant sur l’autre rive, il ne serait pas étonnant de voir Di Biagio tester d’autres joueurs en vue de l’Euro en juin prochain. A son manque d’initiatives offensives que l’on peut lui excuser au Chievo puisque cela ne lui est pas demandé, il n’apparaît pas comme très sécurisant lorsqu’il doit défendre en un contre un. Le Chievo s’est finalement imposé sans lui après huit matches sans victoires. Ce qui laisse présager que la reconquête de sa place de titulaire s’annonce plus que compliquée. En toute vraisemblance, Biraghi est parti pour faire une saison en dents de scies comme avec Catania alors qu’il se devait de saisir cette occasion en or.