Nicolas Anelka est un attaquant qui a longtemps été un buteur avant de devenir, avec le temps, un soutien d’attaque grâce à son bagage technique et son jeu dos au but. Son mauvais comportement et ses paroles souvent déplacées expliquent en partie ses changements récurrents de clubs. Formé comme attaquant de pointe, Anelka a développé avec le temps cette capacité de garder le ballon dos au but et de jouer en pivot afin de faire monter le bloc-équipe. Qualité qui se transforme parfois en défaut lorsqu’il décroche un peu trop et laisse ainsi la zone de finition déserte.

Nicolas Anelka a débuté sa carrière au sein du Paris Saint-Germain. Il y reste une seule saison (1996-1997) avant de rejoindre Arsenal. Avec les Gunners, Anelka va se dévoiler au grand public en scorant 28 fois en 89 apparitions même si cela ne suffit pas pour jouer la Coupe du monde 1998. La fin de sa deuxième saison à Londres décevante et où il est barré par un certain Bergkamp lui valent un transfert au Real Madrid en 1999. Chez les Merengue, il a du mal à s’adapter et son attitude parfois non-professionnelle lui est sanctionnée. Il finit tout de même la saison en remportant la Ligue des Champions titulaire et l’Euro 2000 avec la France. Durant l’été de la même année, il retourne au PSG pour les 18 prochains mois. Un nouvel échec pour l’attaquant français qui rejoint Liverpool en prêt en janvier 2002. S’il ne marque que 5 buts en 22 rencontres, Anelka est protégé et son entraîneur de l’époque, Gerard Houiller, lui confie un rôle différent. C’est à ce moment-là que l’on découvre un autre profil de Anelka : l’attaquant de soutien. Cela ne suffit pas pour disputer la Coupe du Monde 2002.

Sa demie-saison tape tout de même dans l’œil des recruteurs de Manchester City qui l’engagent pour les trois saisons suivantes. Il enchaine les buts comme des perles mais n’est tout de même pas repris pour l’Euro 2004 plus pour son comportement en dehors des terrains à l’égard du sélectionneur en place, Santini. Lors de sa troisième saison chez les Citizens, il quitte le navire en janvier (le club anglais connaissait de grosses difficultés financières) et rejoint le Fenerbahce à la surprise générale et est un des protagonistes du titre de son club lors de la saison 2004-05. De belles prestations lui valent même le grand retour en équipe nationale sans pour autant participer au Mondial 2006 en fin de saison. Pour la saison 2006-07, Anelka rejoint Bolton mais quitte le club à l’hiver 2008 pour rejoindre Chelsea. La fin de la saison est difficile pour lui mais la saison suivante est nettement meilleure. Il devient même un homme-clé du système de jeu d’Ancelotti, grâce à cela, il dispute enfin la Coupe du monde 2010, la première pour lui. Un échec aussi bien sportif (0 but marqué en 120 minutes) qu’extra-sportif (renvoyé du groupe avant Mexique-France pour insultes envers Domenech). Par la suite,l’entraîneur Villas-Boas ne compte pas sur lui lors de la saison 2011-2012 et il rejoint à l’hiver de cette même saison le Shanghai Shenshua. Il y joue (et entraîne) une saison avant de rejoindre en janvier 2013 la Juventus (pour six mois et une option pour un an) après un bref passage au PSG pour se maintenir en forme, il s’offre ainsi un nouveau titre grâce à ses quelques entrées en jeu avant de quitter Turin.