À la mi-saison, le Torino est classé 14^e de Serie A, est qualifié pour les huitièmes de finale de la coupe d’Italie et pour les seizièmes de finale de l’Europa League.

Ce qui a fonctionné

- Giampiero Ventura. Le fait que le coach soit sur le banc depuis 2011 pourrait bien avoir limité la casse dans cette première moitié de championnat. Avec les départs d’Immobile et Cerci cet été, Ventura a dû recomposer tant bien que mal une équipe finalement très touchée par l’absence de la paire offensive italienne. Le mister a décidé de changer son 3-5-2 pour un 4-4-2 remanié. La tactique diffère de celle de la saison passée avec moins de débordements sur les ailes pour favoriser le jeu dans l’axe.

- La défense. 18 buts encaissés en 16 matches, alors que le groupe pointe à la 14^e place. La moyenne du championnat étant de 21 goals, il se démarque donc favorablement des autres. Il faut dire que de ce côté-là, le club granata possède des joueurs de qualité avec une ligne défensive composée de Moretti, Glik, Peres et Darmian, tous très bons jusque maintenant.

- L’Europa League. Avec 11 points et seulement une défaite, le Toro a été plus que convaincant dans la phase de groupes. Il a cependant terminé derrière Bruges, mais on ne peut pas en vouloir aux Turinois qui ont vraiment montré un autre visage qu’en championnat pendant cette première partie de la C3. Le 1-5 infligé à l’équipe de Copenhague, habituée des compétitions européennes, en témoigne. Maintenant, il va falloir confirmer en 16ème face à Bilbao.

Ce qui n’a pas fonctionné

- L’attaque. C’était prévisible, l’attaque actuelle n’est pas à la hauteur de celle de l’exercice précédent. Même si Quagliarella a fait un retour remarqué en plantant sept buts, toutes compétitions confondues, il manque toujours le binôme adéquat, capable de servir son équipier comme de marquer. Il manque un Cerci, en somme. Pourtant, le Torino a des ressources : Amauri, El-Kaddouri, Larrondo, Martinez et Barreto sont à la disposition de Ventura. Paradoxalement, les attaquants ont du mal à se créer des occasions en Serie A, mais déroulent en Europa League. Seul Barreto n’a pas encore ouvert son compteur de buts.

- La régularité. Les Granata n’ont jamais réussi à enchaîner deux victoires de suite en championnat, cette moitié de saison. À chaque bonne prestation s’en est suivi un échec. La victoire la plus conséquente est celle contre Parma, 1-0. Depuis ce match du 29 octobre, le Torino n’a plus pris trois points en Serie A jusqu’à la dernière rencontre avant la trêve, remportée 2-1 face au Genoa. Ces deux semaines de pause sont donc les bienvenues, afin de permettre aux joueurs de se ressourcer et de débuter l’année avec une plus grande régularité.

Le joueur à retenir

Kamil Glik. Possédant un style mêlant grinta et technique, le capitaine est aujourd’hui le leader incontesté de la défense turinoise. Également capable de récupérer un ballon et de partir directement en contre, il est un pion indispensable dans le jeu de Ventura. Il est aussi toujours bien démarqué pour reprendre la balle sur un coup de pied arrêté. D’ailleurs, avec quatre réalisations, il est co-meilleur buteur de l’équipe en championnat, en compagnie de Quagliarella.

Le joueur à oublier

Antonio Nocerino. Après un échec à West Ham la saison passée, l’Italien a choisi le Torino pour faire son come-back. Néanmoins, entre pépins physiques et prestations peu convaincantes, ses apparitions sous le maillot granata en Serie A peuvent se compter sur les doigts d’une main. Il a tout de même joué chaque partie en Europe, mais, là encore, son jeu est loin de celui qu’il développait à l’AC Milan il y a trois ans.