Le portier international de Palermo Salvatore Sirigu a signé au PSG hier et la Ligue 1 française accueille de nouveau un transalpin dans ses effectifs. C’est l’occasion parfaite pour revenir sur les italiens qui ont marqué le football français.

Marco Di Costanzo, le pionnier

Si on omet quelques joueurs inconnus ou presque qui ont foulé les pelouses de 1ère Division il y a plus d’un demi-siècle, le football français a commencé à accueillir ses cousins durant les années 90. Le premier italien du foot moderne à jouer un match de Division 1 fut Marco Di Costanzo. Une carrière particulière pour l’attaquant napolitain qui intègre le centre de formation de Nice à 12 ans et y débute chez les pros, d’abord en D2 puis en D1 lors de la saison 93-94 où il rentrera 10 fois en jeu pour un total de 135 minutes jouées seulement. Il est vendu en fin de saison à la Reggiana d’Ancelotti qui évolue en Serie B, après une pige à la Triestina, il revient en France et en D1 l’été 97 au Stade Rennais. Il ne marquera qu’une fois en 8 matches et sera prêté en Israël au mercato hivernal. Mais attaché à la France, Di Costanzo va poursuivre sa carrière dans le foot amateur dès 1999 alors qu’il n’a que 26, d’abord à US Cagnes jusqu’à 2007 puis à Saint-Jean Beaulieu ! Une carrière comme on les aime !

Un autre italien a évolué en D1 avec l’OGCN ces années là, il s’agit de Roberto Onorati, un milieu de terrain romain prometteur en début de carrière lorsqu’il porte le maillot de la Fiorentina et des espoirs italiens. Il passe ensuite de longues saisons au Genoa avant d’arriver à Nice en 1996 à l’age de 30 ans et d’y gagner la Coupe de France (disputant également 21 matches de championnats et inscrivant 2 buts), trois ans plus tard il raccrochera les crampons, toujours sous les couleurs du Gym !

La mode des jeunes pousses

Il fut un temps, bien qu’éphémère où la mode était de recruter de jeunes joueurs italiens. C’est le cas de Marseille qui lors de son retour en D1 l’été 96 après avoir purgé sa peine sera l’auteur d’un recrutement bien peu inspiré en achetant d’ailleurs coup sur coup deux jeunes italiens. Il y a là Ivan Franceschini, défenseur de Parma qui n’a pas encore débuté chez les pros, il disputera 23 matches inscrivant 1 but avant de rentrer en Italie où il change plusieurs fois de clubs se stabilisant notamment à la Reggina et au Torino avec qui il jouera plus de 150 matches de Serie A. Il est aujourd’hui à Portogruaro en C1. Franceschini est accompagné d’Alberto Malusci, lui aussi défenseur mais plus âgé (24 ans) et plus de 100 matches avec la Fiorentina sur son CV, il restera deux saisons (27 matches disputés). La suite de sa carrière sera moins heureuse que son ancien coéquipier entre Serie B et championnat belge, vous le croiserez aujourd’hui sur les terrains de foot loisir dans sa Pistoia natale !

Quelques saisons plus tard, en 1999 précisément, Guseppe Colucci débarque à Bordeaux à l’age de 19 ans, il reste sur de bonnes saisons en Serie C1 du côté de Foggia et la Roma vient de l’acheter mais le prête dans la foulée chez les Girondins. Son statut d’international -19 avec qui il vient d’atteindre la finale de l’Euro de la catégorie perdue contre le Portugal n’y est surement pas étranger. Il ne jouera pas un match de D1 (mais deux en Champions League !), cependant son retour en Italie sera positif, voilà 10 ans qu’on le voit régulièrement fouler les pelouses de Serie A, il est maintenant le capitaine de la belle équipe de Cesena.

Génération Ravanelli/Simone

La division 1 a un fort accent italien lors de la deuxième partie des années 90. En effet, ses deux clubs les plus populaires ont chacun un italien en tête d’affiche qui otn marqué toute une génération. A l’OM, on trouve Fabrizio Ravanelli, il est alors un des meilleurs attaquants italiens du moment, une présence fixe en Nazionale, quatre années à la Juve, il arrive alors de M’Boro où il vient de planter 17 buts. Il va marquer l’esprit des supporters marseillais pour toujours même s’il n’évoluera que deux saisons au Vélodrome, le temps d’inscrire 27 buts en deux saisons de D1 et d’amener le club en finale de l’UEFA. Il fut aussi l’un des joueurs qui alimenta parfaitement le mythe de l’italien adepte des plongeons dans la surface.

Chez le club rival du PSG, c’est Marco Simone qui débarque, directement du grand Milan AC où il vient de passer huit saisons sans jamais vraiment y être titulaire cependant. Sa classe et son sens du but vont en faire un joueur phare du foot français, d’abord avec le PSG puis avec l’AS Monaco. En quatre saisons, il marque 50 fois en L1 (74 au total !) raflant tous les trophées nationaux dont le championnat avec les monégasques. Le cœur le fera rentrer au Milan une saison avant de revenir à Monaco puis même à Nice pendant 6 mois en 2004 alors qu’il à 35 ans. Son accent italien et ses italianismes égayent aujourd’hui les plateaux de Canal +.

Ces années là, Metz décide de s’inspirer de l’OM et du PSG et fait venir Michele Padovano, attaquant de 34 ans qui deux ans avant été encore un très bon joker de la grande Juve de Lippi, il aura moins de succés que ses deux compatriotes, en effet il ne restera que quelques mois rendant cependant une bonne copie de 4 buts en 9 matches. En 2006, alors dirigeant de l’Alessandria, il est enquêté dans une affaire de trafic…de haschich !