Vladimir Petkovic est un entraineur bosniaque possédant également les nationalités croate et suisse. Privilégiant souvent un système en 4-1-4-1 avec un seul attaquant de pointe, il n’en reste pas moins un adepte du jeu tourné vers l’attaque puisqu’il fait la plupart du temps évoluer son équipe avec trois milieux de terrain à vocation offensive. Admiré depuis son arrivée en Italie autant pour sa mentalité de gagneur que pour la distinction et l’élégance qu’il dégage en toutes circonstances, il inspire le respect de tous les observateurs et acteurs de la Serie A et ce, malgré son manque d’expérience au plus haut niveau.

Surnommé Vlado, Vladimir Petkovic a connu une carrière de joueur plutôt quelconque (il était milieu de terrain) puisqu’il évolue pendant de nombreuses années en ex-Yougoslavie (notamment à Sarajevo, sa ville natale, remportant tout de même le titre de champion) avant de fuir la guerre des Balkans et d’émigrer dans le championnat suisse où il défend les couleurs de clubs de seconde zone jusqu’en 1996 (Bellinzone, Martigny, Locarno, Coira…). A partir de l’année suivante, Petkovic débute sa carrière d’entraineur au sein du club de Bellinzone (en fait il est d’abord entraineur-joueur) avant de prendre en main l’équipe de Malcantone Agno, il y remporte un titre de D3 et raccroche définitivement les crampons à l’age de 37 ans. A noter que Petkovic se distingue notamment en œuvrant activement pour la Caritas en tant que bénévole.

Portant désormais une seule casquette, Petkovic passe à Lugano puis effectue son retour à Bellinzone en 2005, club avec lequel il monte en première division en 2008 et atteint la finale de la coupe de Suisse. Non confirmé dans ses fonctions par les nouveaux dirigeants l’année même de son accession, Il Dottore ne met pas longtemps à retrouver un banc de touche et accepte de relever le challenge proposé par les Young Boys Berne. Participant considérablement au développement de ce club sur l’échiquier national et européen, il échoue à trois reprises au pied de la première place. Ayant attiré l’œil de plusieurs clubs européens, ce bel homme à la gueule de James Bond tente l’aventure turque et signe à Samsunspor mais ne parviendra pas à imposer sa patte. Il rebrousse ainsi chemin au bout de seulement six mois et débarque au FC Sion en mai 2012 avec pour mission de sauver en quelques semaines le club de la relégation, mission qu’il mène à bien en battant Aarau aux play-out. Intéressé par son profil, son charisme et son idée de beau jeu, Igli Tare le présente en juin 2012 à Lotito qui est vite séduit par son discours et prend le pari en misant sur ce véritable inconnu pour succéder à l’expérimenté Edy Reja. Après des résultats décevants lors des matches amicaux, Petkovic trouve la bonne formule pour l’ouverture du championnat et ne met que quelques semaines pour séduire le Stadio Olimpico de même que les observateurs de Serie A.

S’il manque la qualification en Champions League après une excellente première partie de saison, Petkovic pousse son équipe jusqu’en quarts de l’Europa League et surtout remporte la Coupe d’Italie face à l’AS Roma. Mais après un début de saison difficile, il est viré alors que la Lazio n’est que 11ème et surtout pour s’être engagé avec la Suisse en avance, ce qui n’a pas plu à Lotito.