Clarence Seedorf est un milieu de terrain polyvalent, il peut occuper toutes les positions, de playmaker devant la défense, à milieu gauche ou droit, cependant, là où il est le plus à l’aise, c’est au poste de milieu offensif, voire de numéro 10. Force physique, technique de balle largement au dessus de la moyenne, vision de jeu, frappe de balle surpuissante. Son seul point faible est son abattage défensif, sa combativité est parfois aussi relative, mais Seedorf est un des tout meilleurs à son poste et depuis plus de 15 ans.

Clarence Seedorf , après sa naissance dans une ex-colonie, le Surinam va vivre en Hollande et intègre le centre de formation de l’Ajax, il fait partie d’une génération dorée et fait ses premiers pas en Eredivisie (1ère division) à l’age de 16 ans en 1992. Dès ses premières saisons professionnelles, il commence sa moisson de titres : Coupe de Hollande, Championnat et surtout la Ligue des Champions 94/95 après la victoire en finale face au Milan de Capello ! Seedorf a seulement 19 ans mais se sent prêt à franchir un cap, l’été 95, la Sampdoria casse la tirelire pour l’avoir. Malgré son jeune age, le milieu de terrain possède un bagage technique et une expérience qui font qu’il n’a aucun problème à s’imposer en Serie A. Les excellentes prestations du hollandais convainquent le Real Madrid à l’acquérir. Sous les ordres de Capello, il s’affirme comme un des milieux de terrain les plus brillants, ses saisons avec le Real sont pleines et il conquiert le Championnat d’Espagne, la Champions League et la Coupe Intercontinentale. Entre temps, il devient vite un pilier de la sélection nationale hollandaise (où il marque dès sa première sélection), mais le penalty loupé lors de la séance de tirs aux buts en Quarts de finale de l’Euro 96 restera une expérience traumatisante. En 1999, Seedorf retourne en Italie à Noël pour signer à l’Inter, malgré son entame prometteuse, sa carrière connaît un brusque ralentissement dans les turbulences des nerazzurri, cependant on retiendra tout de même son formidable doublé face à la Juve.

En 2002, perdu avec des entraîneurs qui ne savent pas comment l’utiliser, Seedorf prend la direction du Milan AC (en échange de Coco) où il va redevenir un titulaire indiscutable qui refait valoir sa frappe de balle d’une qualité limpide et se réjouit de cette nouvelle période riche en raflant tout avec le Milan d’Ancelotti : son point d’orgue ? Cette frappe venue d’ailleurs lors du derby de la remontée en 2004, un régal mais aussi un rôle prépondérant dans la conquête de la Champions League 2007, Ancelotti ne peut jamais s’en passer. Les entraineurs passent mais Seedorf reste un joueur indispensable, ce que les supporters rossoneri ont malheureusement du mal à comprendre puisque le hollandais est volontiers sifflé à San Siro. Il mettra tout le monde d’accord se révélant décisif lors de la conquête du scudetto 2010/11. Il n’y a qu’en Oranje que Seedorf n’a pas connu de satisfaction réelle et il y a même subi de nombreuses déceptions, atteignant au maximum les demies finales de l’Euro 2000, 2004 et du Mondial 98. Le hollandais a désormais dit stop à la sélection (87 matches et 11 buts). Ses 20 ans au plus haut niveau et son palmarès incroyable en font une légende vivante, à noter qu’il est le seul joueur de l’histoire à avoir gagné une Champions League avec trois clubs différents.

Seedorf quitte le Milan AC à la fin de son contrat après une dernière saison en mai 2012, il est le joueur ayant étranger ayant porté le plus de fois la tunique rossonera. S’éclipsant dans la discrétion, il signe quelques semaines plus tard avec le club brésilien de Botafogo dont sa femme est supportrice.