Nicolas Burdisso est le typique défenseur moderne : tout dans les muscles, rien dans la tête. Bien que doté d’une intelligence de jeu limité, il a su s’imposer de part son agressivité et sa grinta propre aux argentins. S’il ne faut pas compter sur Burdisso pour des relances propres, le ménage en défense est néanmoins sûr d’être fait.

Nicolas Burdisso est intégré au noyau professionnel de Boca Juniors à partir de 1998 et signera sa première apparence le 10 Octobre 1999 face à l’Instituto. Durant l’année 2000, il commence à faire son trou dans l’équipe et remporte le tournoi d’Apertura et la Copa Libertadores. Il aura même droit à seulement 19 ans à jouer quelques minutes lors de la victoire de Boca sur le Real Madrid en Coupe Intercontinentale. En 2001, sous la direction de Carlos Bianchi, Burdisso commence à devenir titulaire, il le sera notamment lors de la finale de la Copa Libertadores et lors de la Coupe Intercontinentale en novembre 2001. Il disputera encore une fois en 2004 ces deux compétitions mais cette fois-ci en tant que colonne fondamentale de l’arrière-garde de la défense du Boca. Signe prémonitoire, il gagne sa deuxième Coupe Intercontinentale face au Milan AC. Il fait aussi ses débuts en sélection argentine lui qui a été champion du monde U20 avec cette même sélection.

Après avoir remporté la médaille d’or aux J.O d’Athènes l’été 2004, à 23 ans et après avoir raflé tous les titres possibles avec le Boca, Burdisso est transféré à l’Inter pour 3,5 millions d’euros. Malheureusement après quelques mois, les médecins découvrent que sa fille Angelina est atteinte d’une leucémie, il décide de retourner en Argentine pour être proche de sa femme et s’occuper de sa fille. Il aura une entrevue avec le président de l’Inter au cours de laquelle Massimo Moratti refusera de lui résilier son contrat comme le désirait le joueur et acceptera de payer son salaire de Burdisso malgré son départ pour l’Argentine et donc son indisponibilité pour une longue durée. Près d’un an après son départ, il fait sa réapparition sous le maillot nerazzurro le 16 octobre face à Livorno, son entrée est salué par une standing ovation. Quelques mois plus tard, il fera parti des 23 argentins pour le Mondial 2006.

Burdisso connu sa meilleure période lors de l’hiver 2007 où il réalisa, en plus d’excellentes prestations, cinq buts en l’espace de deux mois. Passant même tout proche d’un un triplé en Coupe d’Italie (dont il finira étrangement meilleur buteur de l’édition 2006/07), mais le retour de Cordoba renvoya Burdisso sur le banc. Il se fera aussi remarquer pour un triste incident, il fut un des principaux protagonistes des échauffourées de Valence et écopera de 6 matches de suspension en compétitions UEFA. Par la suite il deviendra un espèce de joker à l’Inter, capable de jouer partout en défense et même milieu défensif, mais cette situation ne lui convient guerre et son rapport avec Mourinho n’est pas au beau fixe. Il est prêté à la Roma en fin de mercato de l’été 2009. Burdisso s’impose de suite et va rapidement mettre Phillippe Mexès sur le banc, il est un des leaders de l’incroyable remontée de la Roma sur son ancienne équipe. Les giallorossi le rachètent alors l’été 2010 et l’argentin confirme ses bonnes prestations devenant l’une des nouvelles coqueluches des supporters. Tout roule pour lui aussi en sélection où il est constamment convoqué et participe au Mondial 2010 et à la Copa America 2011. La saison 2011-12 est cependant compliquée puisqu’il se blesse gravement au genou dès octobre et est out pendant plus de six mois.

Doucement mais surement, Burdisso commence à glisser sur le banc, Castan, Marquinhos puis Benatia passant devant lui dans la hiérarchie des défenseurs centraux giallorossi. En effet, et en vue du Mondial 2014, il quitte la Roma pour le Genoa l’hiver 2014.